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post adventum illius cuiquam ante baptismum.
C. ir. De differentia sacrainenti pœnitentiae et baptismi.
Cæterum hoc sacramentum multis rationibus a baptismo ditlerre dignoscitur. Nam præterquam quod materia et torma… longissime dissidet, constat certe baptismi ministrum judicem esse non oportere cum Ecclesia in neminem judicium exerceat qui non prius in ipsam per baptismi januam fuerit ingressus. Quid enim niihi, inquit Apostolus, de eis qui foris surit judicare ? Secus est de domesticis fidei quos Christus Dominus lavacro baptismi sui corporis membra semel efîecit : nam hos, si se postea crimine aliquo contaminaverint, non jam repetito baptismo ablui, cum id in Ecclesia eatholica nulla ratione liceat… Alius præterea est baptismi et panitentiae fructus : per baptismum enim Christum induentes, nova prorsus in illo efficimur creatura, plenam et integram peccatorum omnium remissionem conséquentes… ut merito pœnitentia laboriosus quidam baptismus a sanctis Patribus dictus fuerit. Est autem hoc sacramentum pa ?nitentiae lapsis post baptismum ad salutem necessarium, ut nondum regeneratis ipse baptismus.
C. vin… Sane et divinoe justitiae ratio exigere videtur ut aliter ab eo (Deo) in gratiam recipiantur qui ante baptismum per ignorantiam deliquerint, aliter vero qui semel a peccati et dæmonis servitute liberati et accepto Spiritus Sancti dono, scienter templum Dei violare… non formidaverint.
Can. 2. Si quis, sacramenta contundens, ipsum baptismum poenitentiae sacramentum esse dixerit, quasi hæc duo sacramenta non distincta sint atque ideo psenitentiam non recte secundam post naufragium tabulam appellari : anathema
£it.
tisé. Mais cette pénitence n'était pas un sacrement avant l’arrivée du Christ, et depuis cet avènement, elle ne l’est pas encore pour ceux qui n’ont pas reçu le baptême.
G. h. De la différence entre le baptême et la pénitence.
Du reste, on sait que ce sacrement diflère sous beaucoup de rapports du baptême. Déjà, par la matière et la forme, il en est extrêmement dissemblable… Puis, il est établi que le ministre du baptême ne saurait être juge : l'Église, en effet, n’a juridiction que surceuxqui sont entrés en elle par la porte du baptême. Car, dit l’Apôtre, pourquoi entreprendrais - je de juger ceux qui sont hors de l'Église ? Il en va autrement de ceux qui sont soumis à la loi et dont le Christ Seigneur a une fois fait par le bain du baptême les membres de son corps : ceux-là, s’ils se souillent ensuite de quelque crime, ne sauraient être purifiés par la réitération du baptême, réitération que l'Église catholique ne permet pour aucune raison… Autre est l’effet du baptême, autre celui de la pénitence : car ayant revêtu le Christ par le baptême, nous devenons en lui une nouvelle créature, et obtenons pleine et entière rémission de nos péchés…, aussi, est-ce à bon droit que la pénitence a été appelée par les saints Pères un baptême pénible. Et ce sacrement de pénitence est nécessaire pour le salut à ceux qui sont tombés après leur baptême, comme le baptême luimême l’est pour ceux qui ne sont pas encore régénérés.
C. viii. Et certes, l'économie de la justice divine paraît exiger que Dieu ne reçoive pas en sa grâce, aux mêmes conditions, ceux qui ont péché avant le baptême par ignorance et ceux qui, une lois délivrés de la servitude du péché et du démon, et en possession du don du Saint-Esprit, n’ont pas craint de prolaner sciemment le temple de Dieu.
Can. 2. Si quelqu’un confondant deux sacrements, dit que le sacrement de pénitence, c’est le baptême lui-même, comme si ces deux sacrements n'étaient pas distincts, et s’il prétend pour ce motif qu’on a appelé à tort la pénitence une seconde planche de salut offerte au naufragé : qu’il soit anathème.
G Les parrains et la parenté spirituelle. — Voir Parrains et Parenté spirituelle.
Acta genuina ss. œcumenici concilii Tridentini, édit. Theiner, Agram, 1874, t. I, p. 111-465, 529-601 ; Le Plat, Monumentorum ad historiam concilii Tridentini… amplissima collectio, Louvain, 1783-1784, t. iii, p. 417-521, 636-640 ; t. IV, p. 272 sq. ; Paynaldi, Annales ecclesiastiei, édit. Mansi, Lucques, 1755, t. xiv an. 1546, 1547-1551, p. 153-225, 245-247, 436-439 ; Severoli, Dt concilio Tridentino commentailus, dans Concilium Tridentinum : diariorum… nova collectio, édit. de la Gôrresgesellschaft, Fribourg-en-Brisgau, 1901, t. I, p. 64-136 ; Massarelli, Dia De
ria ii, iii, iv, ibid., t. I, p. 439-465, 551-622, 687-716 ; Pallavicini, Histoire du concile de Trente, édit. Migne, Paris, 1844, t. H.
II. Doctrine du concile.
1° Valeur de la doctrine de l’Eglise romaine sur le baptême. — Le concile déclara que la doctrine de l'Église romaine sur le baptême est vraie. Sess. VII, can. 5. Cette affirmation ne rendait pas inutiles les autres canons, comme on l’a dit. Harnack, Lehrbuch der Dogmengeschichte, 2e édit., t. iii, p. 597. Il ne suffisait pas de déclarer exact l’enseignement catholique, il fallait encore le faire connaître. Chemnitz s’est moqué du procédé de l'Église romaine qui se décerne un brevet d’orthodoxie. Examinis conc. trid. op. inlegrum, part. II, Genève, 1614, t. ii, p. 40. Il oublie de dire que les attaques des réformateurs avaient rendu nécessaire cette déclaration. Les anabaptistes tenaient pour nul le baptême des papistes. Selon Munzer, les enfants sont introduits dans le christianisme d’une manière grossière et digne des singes. Janssen, L’Allemagne et la réforme, trad. franc., Paris, 1889, t. ii, p. 389. Si Luther admettait la validité du sacrement donné par les catholiques, il déclarait mauvaise leur doctrine sur le baptême. Il leur reprochait d’imaginer des contrefaçons du sacrement : les vœux, les œuvres, les indulgences, de ne pas considérer les promesses et la foi, mais seulement les éléments, le signe extérieur, de ne pas admettre que l’efficacité du baptême s'étend à la vie entière, de défigurer le rite primitif par des cérémonies humaines, de donner le sacrement aux cloches. De captivitate Babylonis, n. 82, 88, édit. Walch, Halle, 1740-1753, t. xix, p. 65-71 ; Predigt von der heiligen Taufe, 1535, n. 98, t. x, p. 2577 ; Predigt von der Taufe Christi, Halle, 1546, n. 19, 25, 28, t. xii, p. 1489, 1492, 1496. Calvin se plaint aussi des rites accessoires imaginés par les papistes. Institutio christianse religionis (nous citons l'édition de 1545, antérieure au concile de Trente), c. xviii, n. 70, édit. du Corpus reformatorum, Brunswick, 1863, t. xxix, p. 1036. Pour empêcher ces affirmations de faire naître des doutes même passagers dans l’esprit des catholiques, le concile a jugé bon de déclarer orthodoxe l’enseignement de l’Eglise romaine.
2° Rite.
Luther et Bugenhagen nous apprennent
que l’usage de baptiser sans eau, du moins dans les cas de nécessité, existait de leur temps, ils condamnent cette pratique. Bedenken wegen der von einer Hebamme ohne Wasser verrichteten Notlitaufe, 1542, t. x, p. 2615-2617. Luther déclare souvent que l’eau est indispensable. Néanmoins, les Tischreden lui font soutenir, après hésitation il est vrai, que toute matière apte à laver, lait, bière, peut suffire. V. d. Iieil. Taufe, t. xxii, p. 848. Calvin reconnaît que l’eau est requise, mais il affirme que dans la phrase : Si quelqu’un ne renaît de l’eau et du Saint-Esprit, le mot eau est employé métaphoriquement et désigne l’Esprit-Saint. Op. cit., c. xvii, n. 45, p. 986. Comme Luther. De capt. Babyl., n. 103, t. xix, p. 80, il déclare que le procédé de baptême par immersion est préférable, op. cit., c. xviii, n. 70, p. 1036, mais tous deux reconnaissent qu’on peut donner le sacrement par infusion.
Le concile déclare que par leur matière et leur forme, les sacrements de baptême et de pénitence sont très différents. Sess. XIV, c. il. Incidemment, il rappelle que, pour remettre le péché originel, le sacrement doit être conféré, rite in forma Ecclesiæ, selon le rite en usage dans l'Église. Sess. V, can. 3. On définit quelle est la matière du sacrement, sess. VII, De bapt., can. 2 ; il est déclaré que 1' « eau vraie et naturelle » est de rigueur, ce sont les mots qu’avait déjà employés Eugène IV, Decretumpro Armenis, Denzinger, Enchiridion, n. 591. Ils désignent tout liquide qui est réellement de l’eau, et de l’eau telle qu’on la trouve dans la nature. Catechismus concilii trident., part. II, n. 7. La seconde partie du canon définit le sens du mot de l'Écriture : « Si quel-