connu sous le nom de prêt â intérêt démontré légitime par l’autorité écrite et par l’autorité ecclésiastique, 2 in-8°, Paris, 1832 ; 2° Histoire impartiale et critique du rigorisme moderne en matière de prêt de commerce ou la législation française et la doctrine de l’Eglise catholique justifiées des imputations de la plupart des séminaires de France, in-8°, Paris, 1842.
Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1853, t. iv ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1895, t. iii, col. 1160.
V. Oblet.
- BARRAL (Louis-Mathias de)##
BARRAL (Louis-Mathias de), né à Grenoble le 20
avril 1740, devint évêque de Troyes en 1790, succédant
à son oncle dont il était le coadjuteur depuis 1788. 11
refusa le serment exigé par la constitution civile du clergé
et dut s’exiler à Constance d’abord, puis en Angleterre.
Après le Concordat, il fut nommé évêque de Meaux, et
ensuite archevêque de Tours (1804). Il joua un rôle assez
important dans les démêlés de Napoléon I er avec le pape
Pie VII. Malheureusement, on a pu l’accuser, non sans
raison, de complaisance et même de servilité envers
l’empereur. Sous la Restauration, il se vit obligé de se
démettre de son siège, et mourut peu après, le 6 juin 1816.
On a de lui : 1° Fragments relatifs à l’histoire ecclésiastique
des premières années du XIXe siècle, Paris, 1814 ;
2° Défense des libertés de l’Église gallicane et de l’Assemblée
du clergé de France, tenue en iG8"2, ou Réfutation
de plusieurs ouv rages publiés récemment en Angleterre
sur l’infaillibilité du pape, ouvrage posthume
édité par son frère, l’abbé de Barrai, in-4°, Paris, 1817.
Abbé de Barrai, Notice sur la vie politique et les écrits de TSgr de Barrai, en tête de la Défense, etc., Paris, 1817 ; Ami de la religion, 1815, t. iii, p. 309-378 ; 1816, t. VI, p. 7 ; 1818, t. XV, p. 161-171 ; Feller, Biographie universelle, t. i, p. 341 ; A. Jean Les évêques et archevêques de France, Paris, 1891, p. 377-378.
J. Bellamy.
- BARRE Joseph##
BARRE Joseph, chanoine régulier de Sainte-Geneviève,
né en 1692, mort en 1764. Il fut chancelier de
l’université de Paris ; il est surtout connu par ses ouvrages
historiques ; en théologie, on a de lui : 1° Vindicise
librorum deuterocanonicorum V. T., 1730 ; 2° un
Examen des défauts théologiques, 2 in-12, Amsterdam,
1744 ; 3° des Notes ajoutées aux Œuvres de Van Espen,
4 in-fol., 1753.
Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le xvin’siècle, 3’édit., Paris, 1855, t. iv, p. 445 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1853, t. IV.
V. Oblet.
- BARRIENTOS Diego##
1. BARRIENTOS Diego, dominicain portugais. —
Tundamenta incredulorum eversa, in-fol., Lisbonne,
1733.
Hurter, Nomenclator, t. ii, col. 994.
P. Mandonnet.
- BARRIENTOS (Genès de)##
2. BARRIENTOS (Genès de), dominicain espagnol,
prédicateur du roi Charles II, et missionnaire aux Philippines
avant 1685 ; évêque de Troya, suffragant de
Manille, mort en 1694 ou 1695. — Expugnacion de el
probabilismo, in-4°, Manille, 1685.
Quétif-Echard, Script, ord. prsed., t. ii, p. 740 ; Hurter, Nomenclator literarius, t. ii, col. 994.
P. Mandonnet.
- BARRIÈRE ou BARRERIA (Pierre de)##
BARRIÈRE ou BARRERIA (Pierre de), né à Rodez
dans la première moitié du XIVe siècle, évêque d’Autun en
1377, au moment où commençait le grand schisme, mort
en 1383. Urbain VI voulut le faire cardinal, mais Pierre
de Barrière, qui le considérait comme élu illégitimement,
refusa le titre qui lui était offert ; il l’accepta du pape
d’Avignon Clément VII. Il a écrit contre le De fletu
Ecclesiæ, composé par Jean de Legnano en faveur d’Urbain
VI, un court traité De schismate, inséré par du Boulay
dans son Histoire de l’université de Paris, t. IV,
p. 529-554 ; l’ouvrage fut écrit vers 1379.
Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1853, t. iv ; Hurler, Nomenclator literarius, Inspruck, 1899, t. IV, col. 583 ;
DICT. E ! Z TI1L0L. CATliOL.
Noël Valois, La France et le grand schisme, Paris, 1896, t. i, p. 131.
V. Oblet.
- BARRUEL Augustin##
BARRUEL Augustin, jésuite français, né à Villeneuve-de-Berg
(Ardèche), le 2 octobre 1741, admis le
15 octobre 1756, enseignait la grammaire à Toulouse,
en 1762, quand la Compagnie de Jésus fut détruite en
France. Il s’expatria et professa dans des collèges de
son ordre en Moravie et en Bohême ; de retour en
France, en 1774, il se livra à des travaux littéraires, qui
lui acquirent de la réputation. A l’approche de la Révolution,
il soutint, par ses écrits, le courage et la persévérance
du clergé orthodoxe et attaqua vigoureusement
la constitution civile du clergé. Il se réfugia en Angleterre
en 1792, y fut aumônier de la princesse de Conti
et continua de combattre le schisme. Rentré en France
en 1803, il fut nommé chanoine honoraire de Notre-Dame
à Paris, puis il sollicita sa réadmission dans la Compagnie
de Jésus et mourut à Paris le 5 octobre 1820.
1° Journal ecclésiastique, ou Bibliothèque raisonnée des
sciences ecclésiastiques, par une société de gens de
lettres, Paris, 1788-1792. L’abbé Dinouart fonda ce journal
en 1760, fut remplacé à sa mort (3 avril 1786) par
l’abbé de Montmignon, qui, en janvier 1788, en céda la
direction à Barruel ; le dernier numéro que celui-ci publia
est de juillet 1792. Plusieursdes travaux qu’il y inséra
ont été tirés à part ou insérés dans la Collection ecclésiastique
(voir infra, n. 12). Parmi ces articles, signalons :
2° Lettre sur le divorce à un député ou réfutation
d’un ouvrage (de Ilennet) aijaiit pour litre : Du
divorce, Paris, 1789 (deux éditions), 1790 ; 3° Les vrais
principes sur les mariages opposés au rapport de
Durand-Maillane, pour servir de suite aux Lettres sur
le divorce, in-8°, Paris, 1790 ; 4° Prône d’un bon curé sur
le serment civique exigé des évêques, des curés et des
prêtres en fonction, 1790 ; traduit en patois toulousain
par l’abbé Jos. Laur. Régis Vernet ; 5° Résolution du cas
de conscience que fait naître le serment civil en France,
ou réponse à ceux qui demandent si Von peut faire ou
non le serment exigé, 1790 ; 6° Développement du serment
exigé des prêtres en fonction, 1790 ; 7° Préjugés
légitimes sur la constitution civile et le serment exigé
des fonctionnaires publics, 1791 ; 8° Question décisive sur
les pouvoirs ou la juridiction des nouveaux pasteurs,
1791 ; 9° Le plagiat du comité (soi-disant ecclésiastique
) de l’Assamblée nationale, ou décret de Julien
l’Apostat, formant les bases de la constitution civile
du clergé français, 1791 ; 10° De la conduite des curés
dans les circonstances présentes, ou lettre d’un curé de
campagne à son confrère, député à l’Assemblée nationale,
sur. la conduite à tenir par les pasteurs des âmes
dans les affaires du jour, 1791 ; 11° De la religion daiis
les révolutions ; 12° Collection ecclésiastique, ou recueil
complet des ouvrages faits depuis l’ouverture des États
généraux, relativement au clergé, à sa constitution
civile, décrétée par l’Assemblée nationale, sanctionnée
par le roi, 14 in-8°, Paris, 1791-1793. C’est un recueil
important sur la question. On y trouve des dissertations
des abbés Maultrot, Jobineau, Guillon. Il a été traduit
en allemand et en italien ; 13° L’Evangile et le clergé
français, sur la soumission des pasteurs dans les révolutions
des empires, in-12, Londres, 1800 ; 14° Détail des
raisons péremptoires qui ont déterminé le clergé de
Paris et d’autres diocèses de faire le serment de fidélité,
in-8°, Londres, 1800 ; 15° Du pape et de ses droits
religieux à l’occasion du concordat, in-8°, Paris, 1803.
Traduit en allemand, en anglais et en italien, cet
ouvrage, de 800 pages, fut l’origine de nombreuses discussions
et contestations en France et en Angleterre.
Barruel fut attaqué en particulier par l’abbé Blanchard
dans : Controverse pacifique sur les principales questions
qui divisent et troublent l’Eglise gallicane, 3 in-8°,
Londres, 1802-1800. Barruel est encore bien connu par
IL - 14