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BARRUEL — BARSUMAS


son Histoire du clergé pendant la Révolution et ses Mémoires sur le jacobinisme.

De Backer et Sommervogel, Dibl. de la C* de Jésus, t. I, col. 930-945 ; t. viii, col. 1767-1768.

C. SOMMERVOGEL.

    1. BARSANIENS##


BARSANIENS. Monophysites égyptiens de la fin

du VIe siècle, appelés quelquefois barsanuphiens, mais plus souvent sémidalites.

En 482, Zenon publia son Henoticon, qui n’était pas seulement, au point de vue catholique, l’abrogation du concile de Chalcédoine, mais qui jeta la division parmi les monophysites eux-mêmes. La plupart de ceux-ci, à la suite d’Acace de Constantinople, de Pierre Monge d’Alexandrie et de Pierre le Foulon d’Antioche, souscrivirent ce manifeste impérial et conservèrent les cadres de la hiérarchie. Mais, en Egypte, ils se partagèrent sur la question de savoir si le corps de Jésus-Christ avait été corruptible ; les uns, avec Sévère, la tranchèrent par l’affirmative et formèrent la secte des sévériens ou des phtartolàtres ; les autres, avec Julien d’Halicarnasse, la tranchèrent par la négative et formèrent la secte des julianites ou aphtartodocètes. Au vie siècle, Théodose embrassa le premier de ces deux partis, Gaianus le second.

En même temps les eutychiens stricts refusèrent d’accepter les directions impériales, se séparèrent des hénotiques, et restèrent sans hiérarchie, sans baptême solennel, sans oblation ni sacrifice, se contentant de prendre à Pâques une très petite parcelle des espèces eucharistiques, jadis consacrées par le patriarche d’Alexandrie, l’eutychien Dioscore : ce furent les acéphales. C’est au nombre de ces derniers que se rangent les barsaniens. Mais, d’une part, ceux-ci en vinrent à accepter certaines vues des théodosiens et des gaïanites, résolurent de rétablir la hiérarchie parmi eux et se donnèrent Barsanuphius pour évêque. Au dire des acéphales intransigeants, l’ordination de cet évêque était irrégulière et rappelait l’étrange subterfuge employé précédemment pour sacrer Isaïe, sur la tête duquel on s’était contenté de poser la main d’un saint évêque, nommé Épiphane, qui venait de mourir. Timothée de Constantinople, De recipiendis hsereticis, xii, P.. G., t. lxxxvi, col. 450. D’autre part, à la pratique de la communion annuelle de Pâques, en usage parmi les acéphales, ils ajoutèrent l’emploi de la Heur de farine, as|x : Sa), ’.i ;, d’où leur nom de sémidalites. Ils trempaient l’extrémité de leur doigt dans cette Heur de farine et la portaient à la bouche. C’était tout leur mystère, toute leur oblation, toute leur communion, dit saint Jean Damascène, Hser., lxxxvi, P. G., t. xciv, col. 756. En dehors de cette singulière pratique on ne trouve, au sujet des barsaniens, aucune trace de leur activité intellectuelle et de leur inlluence. Ils végétèrent, comme tant d’autres sectes, sur les bords du Nil ; au commencement du IXe siècle, vers 815, ils se rangèrent, avec deux évéques de leur parti, sous la direction du patriarche jacobite, Marc d’Alexandrie, et se fondirent dès lors avec les jacobites.

Timothée de Constantinople, IIsç ! t.ùv itpo » sp/o|jis’yoiv tfi âyioi’Ewi, ^ : -, ou De recipietulis hsereticis, P. G., t. lxxxvi ; Anastase le Sinuïte, ’OSr^iç, P. G., t. lxxxix ; S. Jean Damascène, tliçi « fi, ii, , , , /’. G., t. xciv ; Pratéolus (Du Préau f 1588), De vitis, eectis et dogmatibus omnium hæreticorum, … elenchus, Cologne, 1581.

G. Bareille.

    1. BARSONY DE LOVAS BERENY George##


BARSONY DE LOVAS BERENY George, théologien hongrois du xviiie siècle ; il fut évêque de Gross-WardeiD en 1663, puis transférée l’évôçhé d’Erlau (Eger) en 1676 ; il mourut en 1678. Il a écrit surtout contre les protestants, notamment : Veritas totA mundo declarata, argumenta triplici ostendens J. C. regiamve Majestatem non obligari tolerare in Hungaria scctas lutheranam et calvinianam, in-12, Kaschau, 1671 ; Vienne, 1672.

il" 1er, Nouvelle biographie générale, Paris, ! « "> : (, t. rv.

V. UULET.

    1. BARSOV Nicolas Ivanovitch##


BARSOV Nicolas Ivanovitch, théologien russe, né dans le gouvernement de Saint-Pétersbourg, le 21 avril 1839. Ses humanités achevées auséminaire de la laure Alexandre Xevsky, il fréquenta les cours supérieurs de l’académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg, et en 1864, il obtint le diplôme de magistcr theologiae pour sa thèse intitulée : Les frères André et Sémène Démisov (xviiie siècle) et leur place dans l’histoire du raskol. Professeur de théologie pastorale et d’homilétique à l’académie en 1871, membre de la commission chargée de décrire et de publier les documents des archives du saint-synode (1874), attaché au ministère de l’instruction publique russe en 1889, Barsov est mort le 30 mars (13 avril) 1903.

La plupart de ses ouvrages ont trait à l’histoire de la théologie chrétienne des premiers siècles, ou à l’histoire de la théologie russe. On lui doit lest, n (1878), vi (1881), vin (1891), de la grande collection paraissant à Saint-Pétersbourg depuis 1868 sous ce titre : Description des documents et des pièces conservées dans les arc/tires du saint-synode (Opisanie dokoumentov i diel, khraniiaclitchikhsiia v arkhivie sv. synoda). Ce recueil, dont le t. xii vient de paraître, est une mine précieuse de renseignements pour l’histoire moderne de l’Église russe. Dans la liste bien longue des ouvrages de Barsov, citons les suivants : 1° Istoriia pervobylnoi khristianskoi propoviedi (Histoire de la prédication chrétienne primitive [jusqu’au ive siècle]), Saint-Pétersbourg, 1865 ; 2° Jstoritclieskie, krititclieskie i polémitcheskie opyty (Essais historiques, critiques et polémiques), Saint-Pétersbourg, 1879 ; 3° Malérialy dlia biograpliii Innokenliia Khersonskago (Matériaux pour servir à la biographie du métropolite Innocent de Chersone [célèbre écrivain russe, f en 1857|), 2 vol., Saint-Pétersbourg, 1884, 1887 ; 4° Otcherk iz istorii khristianskoi propoviedi (Essai sur l’histoire de la prédication chrétienne), 3 livraison, Karkov, 1894 ; 5° Nicskolko izsliedovanii istoritcheskikh, razs-ujdenii o voprosakh sovremennykh (Recherches historiques et considérations sur plusieurs questions d’actualité), Saint-Pétersbourg, 1899. Dans l’organe officiel de l’académie théologique de Saint-Pétersbourg, la Lecture chrétienne (Khristianskoe Tchténie), Barsov a inséré des travaux très (’tendus sur le système théologique de Khomiakov († 1860), un des plus grands théologiens russes du xix° siècle (1869-1870). et l’influence exercée par lui sur la théologie russe contemporaine (1873), un essai sur l’indifférence en matière de religion et le scepticisme (1880), etc.

Lopoukhine, Encyclopédie théologique orthodoxe, Saint-Pétersbourg, 1901, t. il, col. 271-273 ; Nouvelles ecclésiastique*. Saint-Pétersbourg, 1903, n. 16, p. 628-629 ; Messager ecclésiastique, Saint-Pétersbourg, 1903, n. 14, col. 442-443.

A. Palmieri.

    1. BARSUMAS (Bar-Sauma)##


1. BARSUMAS (Bar-Sauma), évêque nestorien de Nisibe, après 457, mort avant 406, l’un des premiers et des plus ardents propagateurs du nestorianisme en Perse. — I. Vie. II. Ecrits.

I. Vie.

Barsumas fut d’abord l’esclave de Mara de Beit Kardou, près de Gozarte. Il fut ensuite professeur à l’école des Perses à Edesse et se trouvait encore dans cette ville en 449, lors du Brigandage d’Êphèse. Il ne fut donc pas évêque de Ninive des 135, comme l’écrivit Assémani, d’après un manuscrit syriaque du Vatican (ms. 67, fol. i.’i), mais seulement après l’expulsion d’Édesse des professeurs de l’école des Perses, c’est-à-dire après 157 sous le règne du roi Péroz (Pirûz). D’après b’nestorien’Ainr, Péroz aimait beaucoup Barsumas et

lui donna la première place parmi ses familiers à cause

de son érudition, de sa grandeur d’âme et de sa belle prestance ; il le chargea même de veiller à la sécurité de Nisibe et des régions qui touchaient à l’empire romain ; aussi Barsumas leva des soldats et plaça des garnisons pour protéger les provinces frontières contre