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BOZIUS — BREF


ouvrages historiques, notamment de De temporali Ecclesix monarchia, Rome, 1601 ; Cologne, 1602, réfuté par G. Barclay dans son Traité de la puissance du pape, 1611.

Villarosa, Memorie degli scrittori Filippini, Naples, 1846, 1. 1, p. 77-81.

A. INGOLD.

    1. BRADWARDIN##


BRADWARDIN. Voir Thomas de Bradwardin.

    1. BRALION (Nicolas de)##


BRALION (Nicolas de), oratorien, de Chars près Pontoise, né vers 1600, mort en 1672, résida longtemps à Rome à Saint-Louis-des-Français dont la direction était confiée aux oratoriens. Il profita de son séjour dans la Ville éternelle pour explorer les archives du Vatican et publia : PaUium archiépiscopale… Accedunt et primum prodeunt ritus et forma benedictionis ipsius, ex antiquo manuscripto basiliese vaticanæ, in-8°, Paris, 1618 ; Cœremoniale canonicorum seu inslitutiones practiese sacrorum S. R. E. rituum, pro collegialis aut aliis ecclesiis quse ad instar illarum deserviunt juxta rilum romanum atque adeopro ipsis calhedralibus, absente episcopo…, in-8°, Paris, 1657. On lui doit encore quelques autres ouvrages historiques et plusieurs traductions.

Ingold, Bibliographie oratorienne, p. 27.

A. Ingold.

    1. BRAULIO##


BRAULIO, « la meilleure plume de l’épiscopat espagnol » après saint Isidore de Séville, succéda, en 631, à l’un de ses frères sur le siège de Saragosse. Étroitement lié avec saint Isidore, il lui inspira la pensée d’écrire ses Etymologies, en corrigea le manuscrit à la prière de l’écrivain, divisa lui-même l’ouvrage en vingt livres et en fut, selon toute apparence, le premier éditeur. Au De viris ilhistribus il joignit, après la mort de saint Isidore, le catalogue des œuvres de son ami, avec un éloge enthousiaste de son érudition et de son rôle providentiel. Prænotatio Ubrorum D. Isidori, P. L., t. Lxxxt, col. 16-17. L’évêque de Saragosse prit part, en 633, au IVe concile de Tolède, ainsi qu’aux deux conciles d’une importance moindre tenus dans cette ville en 636 et en 638. Le pape Ilonorius I er s’étant élevé contre la prétendue mollesse des évéques d’Espagne dans la question juive et les ayant traités de « chiens muets » , canes muti, ce fut Braulio que le concile de 638 chargea de répondre à la lettre du souverain pontife ; la réponse est un modèle de franchise et d’habileté. Braulio, devenu aveugle sur la fin de sa vie, mourut vers l’an 651 et fut inhumé dans la vieille église de Notre-Dame del Pilar ; on y a retrouvé son tombeau en 1290. Baronius dans son Martyrologe et les bollandistes placent la fête de saint Braulio, celui-là le 26 mars, ceux-ci le 18 mars ; elle se célèbre en Espagne à cette dernière date sous le rite double.

Braulio nous a laissé : 1° une Vie de saint Émilien, que Mabillon a publiée dans les Acta sanct. O. S. B., t. i, p. 205-215 ; cf. P. L., t. lxxx, col. 699-714 ; 2° des Lettres, P. L., ibid., col. 649-700.

1° La Fie de saint Émilien, San Millan de la Cogolla, Cucullatus, aédiée par l’auteur à son « frère et seigneur » Fronimius, et partagée en trente chapitres, est remplie, comme toute l’hagiographie de l’époque, du récit des miracles de son héros ; après quoi vient, par manière d’appendice, un hymne en l’honneur d’Émilien. Plus d’un critique attribue aussi à Braulio les Actes des dix-huit martyrs exécutés à Saragosse par ordre du gouverneur Dacien. P. L., ibid., col. 715-720.

2° On a découvert, au xvine siècle, dans la ville de Léon un recueil de quarante-quatre lettres, que l’antiquité n’avait pas mentionne. Ces lettres, qui parurent pour la première fois en 1775 dans VEspana sagrada de Florez, t. xxx, sont une mine précieuse pour l’histoire de l’Espagne au temps des Visigoths. Elles nous ont rendu, Epist., i-vui, la correspondance de Braulio et

de saint Isidore, dont nous n’avions précédemment que des lambeaux. Avec la lettre si importante au pape Ilonorius, Epist., xxi, on remarque en outre les lettres xxv, xxvi, adressées à un abbé du nom d’Émilien, de Tolède apparemment, et qui font voir que l’ouvrage d’Apringius sur l’Apocalypse de saint Jean avait déjà disparu, du moins à Saragosse, la lettre xxxvii, dans laquelle Braulio et l’évêque Eutrope, au nom de tous les prêtres, diacres, simples fidèles, prient le roi Chindaswinth d’associer son fils Beceswinth au trône ; la lettre xliv, enfin, où Braulio répond à une question de saint Fructuosus, le futur évêque de Braga, sur quelques difficultés de l’Ancien Testament et témoigne de son propre génie.

Antonio, Bibliotheca vêtus Hispana, t. i, p. 374 sq. ; P. L., t. lxxx, col. 639-648 ; D. Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, 2e édit. Paris, 1868, t. xi, p. 710-728 ; P. Gams, Kirchengeschichte von Spanien, t. ii, p. 145-149 ; Acta sanctorum, martii t. il, p. 635-638 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1903, t. i, col. 613-614.

P. Godet.

    1. BRAVO Marc-Antoine##


BRAVO Marc-Antoine, théologien espagnol, originaire de Cordoue, a donné un recueil de plusieurs questions sur les bénéfices et les bénéficiers, sous ce titre : Excitatoria beneficiariorum de opinionibus improbabilibus, in-8°, Borne. C’est un traité complet et original dans cette matière autrefois si importante et si épineuse des bénéfices ecclésiastiques. On ne connaît, sur l’auteur, que la date de sa mort qui arriva l’an 1674.

Journal des savants, i" édit., année 1676, p. 8 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1893, t. il, col. 288 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, Paris, 1822, t. v, p. 263.

C. Toussaint.

    1. BREDEMBACH mathias##


BREDEMBACH mathias, savant allemand, littérateur, théologien, né à Kierspe (duché de Berg) vers 1489, fut principal du collège d’Émmerich, s’y distingua par ses controverses avec les protestants, y mourut le 5 juin 1559. Ses principales œuvres érudites et édifiantes sont : De dissidiis, quse nostrasetate hac tempestate lanto cum terrore jactant Ecclesiæ navem, a quo, quibus rationibus sint excilata et qua ratione videantur componi posse sententia, in-8°, Cologne, 1557, 1558 ; Apologia pro acerbitatibus in Lutherum in libro de dissidiis Ecclesiæ, in-8°, Cologne, 1557 ; Hyperaspistes pro suo de componendis in religione dissidiis libello, in-8°, Cologne, 1560 (c’est une apologie du premier ouvrage, attaqué par Pileus de Minden) ; Antihyperaspistes adversus J. Andrese, 1568 ; Epistolse xii de negolio religionis, in-8°, Cologne, 1567 ; In lxxi psalmos, seu hynmos prophetse Davidis priores et in sanctum J.-CEvangelium sec. Matthseum (littéral et moral), in-fol., Cologne, 1560.

Valère André, Bibliotheca belgica, Louvain, 1643, p. 658 sq. ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée ; Moreri, t. il, p. 252 ; Kirchenlexikon, 2- édit., t. ii, coꝟ. 1218-1219.

L. Lœvenbruck.

BREF. — I. Histoire. H. Définition et objet. III. En quoi un bref diffère d’une bulle. IV. Autorité des brefs. V. Quelques recueils de brefs.

I. Histoire.

Dans l’antiquité le mot bref désignait un sommaire quelconque, une sorte de résumé. Ce terme était également usité dans ce sens, chez les Grecs comme chez les Latins. Ceux-ci avaient le brève, d’où brevetas ou brevetum, dans la basse latinité ; et les Grecs, le ppéëtov ou Ppeêstov.

Au moyen âge, le mot brève, bref, fut employé communément pour signifier indifféremment des titres, des actes judiciaires, des documents de toute espèce, mais d’une rédaction peu étendue. Il y avait, par exemple : le brève salvi conductus, bref de sauf-conduit ; le brève originale, pièce initiale d’une procédure, l’assignation ; le brève inquisilionis, bref d’enquête pour informations juridiques ; le brève de convenientia, bref d’accommo-