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BULLAIRE

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Un jeune prêtre du diocèse d’Ermeland, André Thiel, entreprit de publier de nouveau les lettres pontificales. Il utilisa les papiers de dom Constant ; mais le seul tome paru ne va que jusqu’en 523 (de saint Hilaire à saint llormisdas) : Epistolae roman, pontif. genuinse et quse ad eos scriptie snnt, a S. Hilario usque ad Pelagium Il ex schedis cl. Pétri Coustantii aliisque editis, in-8°, Brausberg, 1868, t. i.

Bullarium magnum Cherubinorum.

Les trois

premiers volumes de cette vaste collection furent édités par Laërce Cherubini († 1(526), savant jurisconsulte romain. On y trouve toutes les bulles des papes, depuis saint Léon le Grand (440) jusqu’à Sixte V († 1590), auquel Ii’premier volume est dédié, 3 in-lol., Rome, 1586. La 2e édition parut trente ans après, 3 in-lol., Rome, 1617. Laèrce Cherubini avait édité aussi les constitutions de Sixte V, Rome, 1586, 1588.

Ange-Marie Cherubini, bénédictin du Mont-Cassin et fils de Laérce Cherubini, dont il fut le principal collaborateur, continua, après la mort de son père, l’œuvre colossale entreprise de concert avec lui. De 1634 à 1644, il donna la 3e édition en 4 in-fol. : Bullarium romanum vovissimum, a B. Leone Magno usque ad S. D. N.Urbanum VIII, opus L. Cherubini tertio nunc édition a D. Angelo Maria Cltcrubini, Rome. Le 4e volume contient les bulles des papes successeurs de Sixte V, jusqu’à celles d’Urbain VIII (1623-1644). Une 4e édition, poussée jusqu’à Innocent X, avec un certain nombre de constitutions relatives à l’ordre de la Merci en appendice, l’orme 4 tom. en 3 in-fol., Lyon, 1655. Un Appen-dix ad bullarium a paru, in-lol., Viterbe, 1659. La 5e édition, augmentée des bulles des papes jusqu’à Clément X (1670-1676), est due aux RR. PP. Ange de Lantusca et Jean-Paul de Rome, mineurs de la stricte observance-, qui la publièrent, 5 in-tol., Rome, 1669-1672 ; Lyon, 1673, 1697. Deux volumes, lest, ivetv, de l’édition de Lyon, 1655, avaient été mis à l’index, donec expurgentur, pour l’addition d’une bulle lausse et pour des altérations faites à une autre. Une dernière édition, continuée jusqu’à Benoit XIV, parut à Luxembourg (Genève), 19 tom. en 8 in-fol., 1741-1743.

Commentaires et résumés du bullaire.

Le cardinal

Vincent Petra (1662-1747), préfet de la S. C. de la Propagande et de la Pénitencerie sous Benoît XIII, publia des commentaires d’une profonde érudition sur tous les documents, insérés dans le bullaire des Cherubini : Comtnenlaria ad constitut. apostolicas, 5 infol. , Rome, 1705-1726 ; Venise, 1729-1741.

Un résumé des trois premiers volumes du bullaire fut publié par Flavius Cherubini, autre fils de Laèrce : Flavii Cherubini compendium btdlarii a pâtre editi, Rome, 1623 ; 3tom. en 1 in-4°, Lyon, 1624 ; in-fol., 1638.

Un autre résumé de ce genre et bien plus connu, car il est généralement imprimé à la suite du Corpus juris canoniei, est le Septimus decretalium dû à un jurisconsulte français, Pierre Matthieu (1563-1621), historiographe d’Henri IV. Le titre primitif était : Summa constitutionum sum. pontif. et rerum in Ecclesia romana gestarum a Gregorio IX usque ad Sixtum V, in-4°, Lyon, 1588. Dans son épître dédicatoire à Sixte V, l’auteur dit qu’il avait eu l’intention de continuer la collection des décrétales laite par saint Raymond de Pennafort, et approuvée par Grégoire IX en 1234. Après le Sexte, publié par Boniface VIII, en 1298, et revêtu de l’autorité pontificale, il serait important de composer un Septimus (Ici -relalium, dans lequel, en suivant la même division de livres et de titres que dans les collections authentiques des décrétales, on ferait entrer toutes les bulles parues depuis lors jusqu’à Sixte V lui-même. C’est ce que Pierre.Matthieu lit, en effet, deux ans après, par la publication de son Liber septimus decretalium pus/ S ex tum, dédié au cardinal Cajetan, Francfort, 1590, réédité en 1592, en 1598, et avec des annotations et des

additions en 1610, in-fol. Son ouvrage cependant ne fut jamais approuvé officiellement par le saint-siège, car il présente des lacunes et même de très sensibles délauts. Malgré ses promesses, l’auteur n’y suit pas toujours l’ordre des titres tels qu’on les voit dans les décrétales ; il en a retranché beaucoup et en a ajouté d’autres qui, sans trop de peine, auraient pu être rangés sous quelques-uns des titres employés dans les collections officielles, qu’il prétendait continuer. En outre il a négligé d’y insérer des extraits vraiment utiles, pour accumuler à leur place des documents bien moins nécessaires. Sa compilation, d’ailleurs, ne devrait pas s’appeler le Septimus decretalium, mais le Decimus decretalium. Le Septimus, en effet, est représenté par les Clémentines, comme Clément V lui-même l’avait pensé ; et VOctavus ainsi que le Nonus le sont par les Extravagantes de Jean XXII, et par les Extravagantes communes. En 1623, le Septimus decretalium de Pierre Matthieu fut mis à l’Index ; mais il en lut retiré ensuite, et, à l’exemple des éditeurs de Lyon de 1661, les imprimeurs prirent l’habitude de le placer comme appendice au Corpus juris canoniei, et cela ad plenam et perfectam juris apostolici cognitionem. Cf. Doujat, Prænotionum canonicarum, I. IV, c. xxvi, n. 2, 3, in-4°, Paris, 1687 ; Venise, 1717, 1762, etc. ; Devoti, I.nstitutiones canoniese, proleg., c. vii, 2 in-8°, Rome, 1785, 1814 ; Venise, 1838 ; Fagnan, Commentaria in quinque libros Decretalium, 1. II, tit. I, De judiciis, c. xii, 5 in-fol., Rome, 1661, la meilleure des éditions ; et 5 in-fol. en 3 vol., Venise, 1697, 1742.

Signalons d’autres résumés du bullaire’: Compendium constitut ionum SS.PP. a Gregorio VII ad Clementem VIII, par Jacques Castellanus, ecclésiastique de Trévise, in-4°, Venise, 1603 ; Summa bullarii, par Etienne de Quaranta, in-4°, Venise, 1607 ; Lyon, 1622 (c’est une table alphabétique du bullaire jusqu’à Paul V) ; lu selectas summ. pontif. conslituliones epitome ac theorcmata, par J.-B. Scortia, S..1., in-4°, Lyon, 1625 ; Bullarum, brevium et constitutionum quse in archivo impressoris cameralis existunt index, Rome, 1627 ; Bullarii collectanca, de Barbosa, Lyon, 1634 ; après que cette collection de constitutions papales et de décisions des Congrégations romaines eut été mise à l’Index, le 22 janvier 1642, elle fut rééditée à Lyon en 1645 sous ce titre : Summa apostolicarum constitutionum ; Expositio laconica omnium constitutionum a Gregorio VII usque ad Innocentium X, par Maurice de Grégoire, O. P., Naples, 1648 ; Aurea calena decretorum apostolicse sedis, conciliorum et Patrum, par Thomas Thomasson, Rome, 1654 ; Summa bullarum cum novissimis decisionibus S. Boise, par J. Domitius, avec les notes de Michel Justiniani, Rome, 1677.

6° Bullarium magnum de Jérôme Mainardi, contenant les bulles des papes, durant treize siècles, depuis saint Léon le Grand (440) jusqu’à Benoit XIV, qui monta sur la chaire de saint Pierre en 1740, 19 tomes in-fol., ordinairement reliés en 12 vol., Luxembourg et Rome, 1733-1768. Cette collection, plus vaste que celle des Cherubini, est aussi de beaucoup plus estimée. Il en a été fait un résumé : Pontiftciarum constitutionum. .. epitome, opéra Aloysii Guerra, i in-fol., Venise, 1772.

7° Bullarium magnum, seu norissima et accuratissinia bibliotheca apostolicarum constitutionum, opéra et studio Caroli Cocquelines, 14 tomes en 28 in-fol., Borne, 1739-1762. Les six premiers volumes ont un titre un peu différent, savoir : Bullarum, privilegioruni ac diplomatum romanorum ponlificum amplissima colla Un. C’est une excellente édition faite avec soin sur les originaux conservés dans les archives secrètes du Vatican ; elle va jusqu’à la fin du pontificat de Benoit XIV (1758).

8° L’avocat André Barbcri et ses collaborateurs, le comte Alexandre Spetia et Raynaldo Secret i, poursui-