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BULLAIRE


de la Gascogne, 2e série, Paris, 1903, fasc. 6 e. Les Monumenta Ecclesise Ungariensis, 2 in-l’ol., Gran, 1874, 1884, ont paru aux frais du cardinal Simor. Il a paru doux séries de Monumenta Vaticana Hungarise, 2 vol., Budapest, 1884-1886 ; 6 vol., 1887-1891. Le t. v des Monumrnta vaticana res gestas boliemicas illuslranlia a paru à Prague en 1903. Rernoulli a publié : Acta pontificum helvelica, t. i ; G. Wirz, Bitllen und Brevenaus italienischen Archiven, Bàle, 1902 qui concernent l’histoire de la Suisse.

4° Bullaire de la S. C. de la Propagande. — Le Bullarium pontificium S. C. de Propaganda fide a été édité une première fois à Rome en 1745, puis en 6 in-4°, Rome, 1839-1858. Mais il a été refait et poursuivi jusqu’au pontificat de Léon Xlll par le P. Raphaël de Martinis, Juris pontificii de Propaganda /ide, part. I, 8 tomes en 7 in-4 « , Rome, 1888-1898.

III. Autres ouvrages contenant des bulles pontificales. — De nombreuses lettres pontilicales sont reproduites dans beaucoup d’ouvrages généraux. Il faut placer en première ligne les collections universelles et locales des conciles. Voir Conciles. Viennent ensuite les Décrétales et les collections de textes : Martène et Durand, Thésaurus novus anecdotorum, t. il ; Ve/erum script, amplissima collectio, t. ix ; d’Achéry, Spicilegium, t édit., t. i, m ; Baluze, Misccllanea ; Zaccaria, Anecdota medii sévi, etc. Nommons la Patrologie de Migne ; cf. pour P. L., Y Index bullarum, decretorum a summis pontificibus emissorum, t. eexix, col. 1213-1282 (les papes y sont rangés selon l’ordre alphabétique). Il faudrait citer encore les grands recueils historiques tels que les Annales de Baronius, les Historiens de la France, les Fœdera de Rymer, le Monasticon anglicanum, les Monumenta Boica, 38 in-4°, Munich. 17C9-1866, etc., ainsi que la plupart des cartulaires. Renonçant à donner une énumération complète, nous signalons, au moins, quelques publications récentes contenant un nombre plus ou moins considérable de bulles pontilicales : Posse, Analecta Vaticana (4254-1372), Inspruck, 1878 ; Pllug-Harttung, Acta romanorum ponti /icum inedita, Tubingue, 1881, t. i (documents de 748 à 1198) ; Stuttgart, 1884, t. n (documents de 97 à 1198) ; ld., Iter llalicur.i, dans Gôllingische gelehrle Anzeigen, 1885 ; ld., Die Bullen der Pàpsle bis zum Ende des xii Jahrltunderts, Gotha, 1901 ; Grisar, Diplomata pontificia medii sévi (avant 1304), Inspruck, 1883 ; Lœwenfeld, Epistolse romanorum pontificumineditæ, Leipzig, 1885 ; ld., Bulles originales des papes conservées aux archives nationales, de Formose à Célestin III, dans Neues Archiv, t. vin ; card. Pitra, De epistolis romanorum pontificum misccllanea, dans Analecta novissima, Frascati, 1885, t. i, p. 462-622 ; E. Deprez, Becueil des documents pontificaux conservés dans diverses archives (XIIP et Xiv siècles), dans Quellen und Forschungen aus ilalienischen Archiven und Bibliotheken, 1900, t. xxxvi, p. 15-35, 255-307 ; A. Tallone, Le bolle pontificic degli archivi piemonlesi, Pinerolo, 1900 ; F. Fita, Bullas intditas de Silvestre II y Juan XX11, dans Boletin de la rcal academia de la hisloria, 1901, t. xxxviii, p. 477484. Rappelons enfin que beaucoup de lettres pontilicales sont reproduites maintenant dans les Revues catholiques, notamment dans les Acta sanctae sedis et dans les Analecta ecclesiastica.

IV. Souiicks des bullaires.

Les bullaires généraux ou particuliers ont été constitués en rassemblant les lettres pontilicales éparses dans les archives particulières, ou bien en reproduisant, intégralement ou en partie, les registres des archives secrètes du Vatican.

— 1° Les bulles pontificales ont été conservées en original ou en copie par ceux à qui elles étaient adressées. Chaque métropole, chaque abbaye avait son bullaire, fidèlement conservé, plusieurs fois recopié et souvent placé en tête des cartulaires. Indépendamment des

pièces isolées qu’on rclrouve encore dans les grands dépots publics et parfois chez des particuliers, cf., par exemple, P. Ewald, Die Papslbrieje der Brittischen Sammlung, dans Neues Archiv, 1880, t. v, il s’était formé anciennement des collections manuscrites de lettres pontificales. Les premières de ces collections remontent au vie siècle et sont pour la plupart des collée tions canoniques. Les auteurs des bullaires puisaient à ces sources diverses, y prenaient les pièces à leur convenance et en formaient leurs recueils de bulles. — 2° Mais quelques-uns, et surtout les plus récents, ont consulté, aux archives secrètes du Vatican ou dans d’autres dépôts, les registres officiels des pontifes romains. Les origines certaines des archives pontificales remontent au ive siècle, à saint Jules I er (337-352) qui, au témoignage du Liber ponlificalis, édit. Duchesne, Paris, 1886, t. i, p. 205, institua des notaires publics et des bureaux ecclésiastiques scrinium sacrum). Nous ne pouvons pas même ébaucher ici l’histoire de ces archives. Disons seulement qu’avant Innocent III il est fait mention des registres de trente papes. Malheureusement ils sont perdus, à l’exception de trois recueils plus ou moins fragmentaires : 1. Celui de saint Grégoire le Grand, cf. P. Ewald, Studien zur Ausgabe des Begisters Gregors I, dans Neues Archiv, 1878, t. iii, p. 433-625 ; Pitra, Études sur les lettres des papes, dans Analecta novissima, t. i, p. 51-79 ; 2. Des fragments des registres de Nicolas 1 er et de Jean VIII ; ce dernier n’est pas original, comme on l’a cru longtemps ; ce n’est qu’une copie ; cf. Guido Levi, Il tomo i dei regesti vaticani, dans l’Archivio delta Società romana di storia patria, Rome, 1881, t. iv ; 3. Un extrait en huit livres du registre en douze livres de Grégoire VII ; cf. G. Giesebrecht, De Gregorii VII emendando registro, Brunsvig, 1858 ; Jaffé, Monumenta gregoriana, dans Bibliotheca rerum Germanicarum, t. il, A partir d’Innocent III, la série des registres pontificaux aux archives du Vatican est régulière et elle comprend 2410 Begesta, dont 2038 sont dits Vaticana et les 402 autres sont les registres des papes d’Avignon. Le regestum d’Innocent III est incomplet ; le premier qui soit original et intégral est celui d’Honorius III. Tous les actes, même les plus importants, n’étaient pas insérés aux registres des lettres pontificales, et il reste en dehors beaucoup d’autres documents. « L’insertion, d’abord limitée, devint de plus en plus usuelle. Au xiii’siècle, un court volume suffisait à chaque année du pontificat ; cet in-folio, de médiocre taille, devient énorme au xive siècle, moins par l’ampleur de l’écriture et des marges que par le nombre croissant des actes. Les volumes les plus magnifiques et les plus élégants sont ceux de Roniface VIII, de Clément V et de Jean XXII. D’ailleurs, la rédaction devint plus prolixe à mesure que les juristes, de préférence aux canonistes, envahirent la chancellerie. C’est ainsi qu’on arrive à ces formidables registres d’Alexandre VI et de Léon X, dépassant cent et deux cents volumes in-folio : on conçoit qu’ils ne se distinguent pas par l’élégance de la calligraphie. » Pitra, Etude sur les lettres des papes, dans Analecta novissima, t. i, p. 170. Cf. G. Marini, Memorie istoriche degli archivi délia S. Sede, publié par le cardinal Mai, Rome, 1825 ; Palmieri, Ad Vaticani archivi romanorum ponlificum regesta manuductio, in-12, Rome. 1884 ; Diekamp, Zum papstlichen Vrkundenwesen îles xi, xii und der ersten Hàlfte des xiii Jahrltunderts, Inspruck, 1883 ; U. Robert, Etude sur les actes du pape Calixtell, Paris, 1874 ; Gachard, Les archives du 'atica>i, Bruxelles, 1871 ; Munch, Aufschlûsse ùber das papstliche Archiv, irad. allemande du danois, Berlin, 1880 ; Kaltenbrunner, Bemerkungen ùber dieâusseren Merhmaie des Papsturkunden des 12 Jahrltunderts, dans les Mittlieilungen des Instit. fur Ost, Geschichte, Inspruck, 18$0, t. 1, lusc. 3 ; ld., Bùmische Studien. Die