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CONSTANTINOPLE (IVe CONCILE DE)

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prophetarum, martyrum et sanctorum virorum, simul et omnium sanctorum, et honoramus et adoramus. Et qui sic se non habent, anathema sint a Pâtre et Filio et Sphitu Sancto.

saints anges, sous les traits que leur donne la sainte Écriture dans ses récits ; nous honorons et vénérons aussi les images des apôtres dignes de toute louange, des prophètes, des martyrs et des saints personnages, et de tous les saints. Que ceux qui se conduisent autrement soient anathème de la part du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Nous ordonnons que l’image sacrée de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit vénérée à l’égal du livre des saints Évangiles ; car de même que les mots renfermés dans ce livre nous conduisent au salut, de même les représentations en couleurs sont la source d’une utilité à la portée de tous, savants et ignorants, ce que le livre nous dit par le mot, l’image nous l’annonce et nous le rend présent par la couleur. Si donc quelqu’un ne vénère pas l’image du Christ notre Sauveur, qu’il soit privé de le voir dans la gloire, lors de son second avènement. L’image de sa mère immaculée et les images des saints anges représentés sous les traits que leur donnent les récits de la sainte Écriture, aussi les images de tous les saints sont également l’objet de nos hommages et de notre vénération ; et s’il en est qui ne leur rendent point ce culte, qu’ils soient anathème.

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Depuis que l’impératrice Théodora avait rétabli le culte des images 843. les partisans de l’hérésie iconoclaste s’étaient faits de plus en plus rares. Il en restait cependant quelques-uns encore, et.Michel III trouva dans ce fait un beau prétexte pour engager le pape Nicolas " à envoyer des légats à Constantinople. II dissimulait ainsi son véritable dessein qui était de bire reconnaître par Rome l’élévation de Photiua ei la déposition d Ignace.Nicolas I"’fut quelque peu surpris qu’on le consultât sur une question depuis longti

e ; dans sa réponse à Michel (860), il exposa brièvement la doctrine définie à Nicée (787), P. /.., t. exix, col. 777, et donna a ses légats, Rodoald et Zacharie, tout

ir pour extirpi r les derniers restes de l’hér /’. /.i’six, col. 789. On ail que le conciliabule de occupa surtout de la déposition d’Ignace. Ce fut seulement.i la lin. et pour sauvegarder les apparences, que les 318 Pères réunis par Photîus lancèrent l’anathème contre les iconomaqui P. /… ibid., col. 4021, 1073. i r. de romain de 863, qui déposa Photiua, corn < oitulum.< la question des Ima

pour bien montrer que le conciliabule di

qu’il avait illégalement

i i, col 109

[le comm icono i fin de la 1 1 ! se sion. Leur chef était alors

un ( Krilhinos. Invité par une députa tion du coi tes erre m

Jument. Baanès lui ayant remis une pièce d’argent portant l’image de l’empereur Basile, l’iconoclaste témoigna toute sa vénération à cette effigie : « Comment, lui dit alors le patrice, peux-tu refuser d’honorer l’image de Notre-Seigneur, puisque tu ne refuses pas ta vénération à celle d’un prince mortel ? » Théodore répondit : « J’ai accepté avec respect les monnaies de l’empereur, parce qu’il l’a ainsi ordonné, et je suis prêt à vénérer l’image du Christ, si l’on me prouve que le Christ l’a ordonné. » Tous les iconoclastes ne furent pas aussi intraitables que leur chef ; le clerc Nicétas, le laïque Théophile et le jurisconsulte Théophane reconnurent publiquement leurs erreurs et prononcèrent l’anathème contre Théodote, Antoine de Silée, Jean Grammaticos, Théodore Krithinos. A la fin de la session, le diacre Etienne, au nom du concile, condamna l’iconoclasme dans de nombreux anathèmes : « Anathème à la secte qui s’acharne après les saintes images ! Anathème à quiconque accepte les sophismes de cette hérésie ! Anathème à ceux qui appliquent aux images les textes de la sainte Écriture contre les idoles ! Anathème à ceux qui appellent les saintes images des idoles, » etc. Mansi, t. xvi, col. 139143, 387-390. Dans son ôpoç ou définition, lue à la lin de la Xe session, le concile renouvela la condamnation contre cette hérésie, accusée de favoriser le docétisme et le manichéisme. Mansi, t. xvi, col. 181-182.

Quant au canon 3e, il est rédigé sur le modèle de la définition du IIe concile de Nicée, Mansi, t. XIII, col. 377-380, et en est comme l’abrégé. Il se divise en deux parties : la première établit la nature et l’utilité du culte des images ; la seconde anathématise les adversaires de ce culte et énumère les êtres susceptibles d’être représentés par l’iconographie religieuse.

L’image de Notre-Seigneur Jésus-Christ doit être vénérée à l’égal du livre des Evangiles et de la représentation de la croix. Ce sont les expressions mêmes île l’opo ; de Nicée : ov Tporcov tw tûtïio toû tiu.i’o - j xoù s, , >f >-Tcoioû oravpoO xal toï’ç àyfotç s - Jay)£Xi’oi< ; [7rpo<ntuvi](riv aTrovEu.ou.ev]. Le verbe grec Tcpoo-zweia-Oai, qu’Anastase a traduit par adorari, doit s’entendre non de l’adoration proprement dite, mais d’une simple vénération, de la nu, T)T(XT| 7tpoo-y.’JvY)<n ; par opposition à la irpoexvvi)<TCC XaTpeuTtXT] qui est réservée à Dieu seul. Le concile de Nicée avait nettement marqué celle différence : Ta-JTai ; ioftaO’U.bv xa TtU.Y)TMll|V upo<7zuvi, ffiv àirovÉu.Etv, où p.r, v tt, v y.aTa TCtOTlv riU.iv « Xr)8lVT|V XaTpEiav, ï) TtpÉ7t£v, [xdvri T7) 6eta zi-iii ;. Mansi, loc. cil. Cette vénération, qui s’adresse bien à I image prise comme telle, c’est-à-dire comme représentation du prototype, rejaillit finalement sur le prototype lui-même : propter honorent, quia ad principalia i/>sa referuntur, ou plus clairement dans la définition de Nicée : ’H rij< eixôvo ; Tt(iT| èrci tô tepwtôt’jttov êcaêacveixal 6 npoffxvvâv tr|V elxiva, TtpoTxuvEî èv ajrv-, Toû êyypaçoixévou t^v ûnoo-Ta’jfI. Ce culte rendu aux images est légitimé par la raison, secundutn congruenliani rationis, el repose sur la tradition la plus recul.. dum antiquissimam traditionem.

L’utilité îles images est universelle et s’étend aux savants comme aux ignorants. La comparaison établie le livre des Évangiles est très heureuse et montre bien la valeur didactique de l’image. Les couleurs jouent le rdl<.’i portent dans les esprits un enseigne ment facile, âv. toO Kçoyj.ip’rj. plus facile que celui « lu

livre, puisqu’il est accessible même aux ignorants. Api’ippelé la doctrine de l’Eglise sur les

contre ceux qui ne

veulent point les vénérer. Les mots : |jr, »>| tt.v toutou

niflent non que les damnés seront privés de la vue de l’humanité de Jésus Christ, lors du jugement dernier, mais qu’ils n’en jouiront pipendant IV ternité comme l’indique lepa a i alicnu it a communions

niet m qUh a patenta , , 4-ari < / ni sancius sttus, est une allusion