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CREDIBILITE


miracles et l’histoire de l’antiquité chrétienne ; ad 3um, si la volonté commande l’assentiment pour des motifs de l’ordre du bien, propter prsemium, je te donne 10 pour croire que le roi est assis ; un autre te donne 20 pour croire le contraire. Tu peux maintenant croire ce que tu voudras, lbid. Aussi pour mieux débouter la volonté de tout envahissement dans le domaine de la foi, Ilolkott lui donne dans sa définition de la foi un rôle tout extrinsèque et conséquent : Accipitur credére striclissime pro assenlire reuelato a Deo testimonio per miracula et velle operari sccundum ea. Super IV Sent., Lyon. 1Î97.

Ockam, 0. M. († 1359 ou 131"). - Il partage le sentiment d’Alexandre de Halès sur la structure interne de la foi. Il y a, selon lui, deux espèces de foi. D’abord, la foi infuse donnée au baptême, mais qui, dans le cas du puer enutritus solilarie, resterait sans activité ; puis, une foi acquise, fragmentaire, car, étant acquise successivement, elle peut concerner un objet de foi et non pas l’autre. Cela n’a pas d’inconvénient, selon Ockam, parce que la foi acquise n’a pas tant pour objet de garantir rationnellement ce qu’elle offre à la foi infuse, que de présenter une matière déterminée à celle-ci, pour qu’elle ne reste pas vide. La foi infuse, étant lumière divine, donnera la certitude. Aussi Ockam est-il peu exigeant pour les motifs qui engendrent la foi acquise. Il suffit, semble-t-il, qu’on ait cru ses maîtres, qu’on ait instinctivement adhéré à la lecture des Livres saints, etc. In IV Sent., 1. III, q. viii, Lyon, 1495.

HP période, 1444-1679. - Capréolus (fl444). - Il exprime fortement contre Scot l’indépendance de la foi infuse à l’égard de la foi acquise : Fides infusa, nec quoad habitum, nec (jimad suum aclum principa-Icm, qui est assenlire credibilibus, dependet EFFECTIVE a (tde acquisita. Nec cerliludo ejus dependet a certituaine fidei acquisilæ, sicut cerliludo conclusionis a cerliludine principii. Quel est donc le rôle de la foi acquise ? Persuasio vero, vel prxdicatio exterior, requiritur ad delerminalionem credendorum… non autem ad causandum assensum. In IV Sent., 1. III, dist. XXIV, q. i. a. 3, S 2, n. 1.. « lit. Paban-l’ègues, p. 318. Capréolus est si affirmalif en ce sens qu’il a donné lieu à penser qu’il n’admettail pas l’évidence de la crédibilité. Expliquant le texte de saint Thomas, Sum. Iheol., IIa-IIæ , q. i, a. 4, ad 2°, ii 1 non enim crederet niti videret ea case credenda, il dit : Et intellige quod fidelié i idet inlia esse credenda, aci </’"'’/ proprie visionem. In IV Sent., I. III,

dist. XXXII-XXXIII, q. i. a. 3, §2, ad 3 p. 387. Mais

phrase, d <r les scolasliques qui font de

Capréolus le partis. in de la non-évidence de la crédibilité, trouve sa glose dans le contexte. La vision propremenl dite est ici, poui Capréolus, la connaissance quidditative. <>ii n’a pour s’en convaincre qu’à lire tout ce

i ; I l( passage de la dist. XXV, auquel ce paragrapl, a. 3, § 1, p. 328, 329. Or,

il est bien certain que la vue de la i rédibilité ne donne

e quidditative de l’objet. I

emble-t-il, loul ce qu’a voulu dire Capréolus qui, sur ce point, suil toul simplement la doctrine de saint I nom itefois la d. relopper suffisamment.

Nicolas’! « , i <’n. n contre la

ntralm > di - pi de foi Qdi

Poui " |u< in la foi, necetie est ut moriatur ratio. et

maxima ;. « <*/ intelleclus /< ile capit fi n intelligit quando voluntat per fidem

nunliat hme credenda qum audimtu quia $ibi "

/ ilio’n i i i vei bum Dei > //</ "". I. IX. p. 242. Mais comment connaître cette

révélation ? par les miracles dont Dieu eal l’auteur

propn Excit., I il / ccellenlia divina, p, 386. Les

miraclei qui, r i ialemenl

efficaces : miracida transmutationum sunt opéra Filii Dei, Hinc, si experimur talia fieri per hominem, hune Filium Dei credimus. Excilalionum, 1. V, S Tentator, p. 484. Ailleurs, il dit que par les miracles du Christ reconnus par le Coran on peut prouver qu’il est le Messie. Cribralionis Alkorani, 1. III, t. il, p. 7. A signaler dans le De pace fidei un critère plus hasar-deux. Cet ouvrage nous met en présence d’un congrès de représentants de toutes les nations du monde réunis pour résoudre la question religieuse. Après que chacun s’est expliqué, omnem diversitatem in ritibtts potius comperlum est fiasse quam in unius Dei cultura, motif de crédibilité, semble-t-il, assez élastique. L’on se sépare cependant sur la perspective de l’établissement d’une religion unique avec Jérusalem pour capitale. Opéra, Bâle, 1ÔC5, p. 802-879.

Gabriel Biel, C. S. A (-j 1495), est cité par les théologiens postérieurs comme ayant été atteint par la condamnation de la 21° proposition d’Innocent XL Cf. Hurter, Theol. dogm. compendium, t. i, n. iOo, p. 490. Il est certain que Biel ne veut pas que la foi infuse se résolve en une vérité rationnelle nécessaire : Nititur non nécessitait verilalis créditée sed divines revelalioni rjuse fallerc non potest, 1. III, dist. XXIII, q. II, litt. E. Il est certain qu’il construit la foi, comme Guillaume d’Auxerre, Halès, Scot, Ockam, Durand, etc., avec deux pièces, une foi infuse et une foi acquise, la première donnant la substance de l’acte surnaturel, la seconde lui fournissant l’objet, la matière, sans laquelle la foi infuse n’étant pas déterminée, ne pourrait agir. lbid., litt. F. La foi infuse, selon Biel, a une certitude absolue, litt. D ; mais la foi acquise étant formée d’autant de foi acquises qu’il y a de dogmes, slat cum errore respectu alterius arliculi, litt. F. On voit que l’idée de la raison commune de crédibilité, ressortissant au témoignage, n’entre pas dans cette doctrine nominaliste, précisément parce que raison commune. Et l’on voit aussi quel inconvénient a pour la certitude de la présentation objective des vérités révélées le morcellement nominaliste, puisque légitimement on peut conclure que cette foi acquise, conciliable avec une erreur dans le compartiment voisin, ne dépasse pas le probable. Et cela contre l’intention de ces théologiens, i ii. en particulier pour Biel, la foi acquise est ferme. Qu’on en juge par ce passage : Sicut credo, sine omni formidine de opposilo, mundum prmeessisse me, quatuor parte » mundi esse, ac ciiitates quas non vidi, puia Graciant, Gonstantinopolim, Hyeroiolimam, Alexandrin m. quia non dubilo de veracitate narranlium lixc vera esse, multo minus dubitarc possum de veracitate prsedicantium fidem, maxime sequentibus miraculis et siguis. lbid.. litt. C. C’est là assurément, me- évidence de crédibilité très suffisante. Ces ! donc en vertu d’une nécessité inhérente au système nominalisie, et non en raison de ses propositions form que Biel serait atteint par la condamnation d’Innocent XI. Il convient cependant de répéter ici la remarque faite pour Ockam concernant le peu d’importance qu’a, en général, pour la théorie halésienne de la foi infuse succédant a la foi acquise, la solidité’rationnelle « le cette dernière. *’.. Biel, Inventorium super IV libr. Sent., Iubingue, 1501.

Jean i ran< ois Pic de la Mirandol

eit qu$t de fide christiana pendent assensum

prmbuerit, cui prius n nstiterit fidem ipsam in eritate adeofultam, ut aut ai fui ru, i falsam uni ueram ambigere non liceat. De /nie et ordine credendi theoria, Opéra, BAIe, 1601, p. 148.

Cajetan ] 1531 1° Sa doctrine de Ut foi divine,

— Elle est en relation étroite.ivre sa doctrine de la crédibilité, i iposant, i n 1517, ce mol de s. uni i homas,

fidet " usentit alicui niti quod est < D

tum, lu Sum. theol-, Il IL. q t, > I, Cajetan dil