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COXSTANTINOPLE (ÉGLISE DE)


triarcat deSyméon et quelques autres mois à la vacance qui est mentionnée explicitement, le patriarcat de Marc n’a pu durer qu’une année environ, du début de 1465 au début de 1466. Marc Xylocaravés fut déposé et, plusieurs années après, on le retrouve patriarcbe du siège gréco-bulgare d’Ocbrida, où il paraît être mort. Sur ces successions patriarcales assez compliquées, voir le P. Petit, Déposition du patriarche Marc Xylocaravi, dans la Revue de l’Orient chrétien, Paris, 1903, t. viii, p. 144149 ; A. Papadopoulos-Kerameus, M&pxo ; XyXoxapâSïiç, dans la Vizantiiskii Vremennik, Saint-Pétersbourg, 1903, t. x, p. 402-415.

Le sixième patriarche depuis la prise de Constantinople par les Turcs est le moine Syméon, que ses compatriotes de Trébizonde, alors tout puissants sur l’esprit du sultan, firent nommer à cette dignité. Dans ce but et afin de perdre Marc Xylocaravés dans l’estime des Grecs, ils l’accusèrent auprès de ceux-ci d’avoir offert aux Turcs 1000 pièces d’or pour se faire élire ; en même temps, ils envoyaient 1000 pièces d’or au sultan avec ces mots : « Cette somme, que Marc vous avait promise et qu’il ne vous a pas donnée, nous vous lotirons, si vous consentez à ce qu’on élise à sa place notre compatriote Syméon que tout le monde désire. » L’offre fut agréée et, depuis lors, s’établit la coutume de verser entre les mains des Turcs une somme importante pour la nomination de chaque patriarche. Syméon ne resta que quelques mois patriarche au cours de l’année 1466. A. Papadopoulos-Kerameus, dans la Vit. Vremennik, t. x. p. 402-415 ; Philippi Cypi-ii Chronicon Ecclesise grsecse, Francfort, 1687, p. 352-357. Il remonta ensuite sur le trône oecuménique, entre les patriarcats de Denys I er et de Raphaël le Borgne, et l’occupa selon toute vraisemblance de 1471 à 1474. Voir des actes de ce second patriarcat publiés par Papadopoulos-Kerameus dans le Supplément au t. xvii de l"L>}/)v./.’, ;  ; ’.'/o>o"./.o ; irJXXoYO ?, Conslantlnople, 1885, p. 16. Enfin, Syméon fut une troisième fois patriarche de 1481 à 1486. Il succéda, en effet, a Maxime qui mourut peu après le 2 juillet 1481. et présida en 1484 le grand concile de Constantinople, qui dénonça officiellement l’union conclue à Florence. Au témoignage d’un contemporain, Daniel, métropolite d’Ephèse, il était déjà mort le 19 octobre 1486.

Voir Supplément au t. xvii du Syllogue littéraire de Conttantinople, p. 56, une pièce de lui re à 1484, dans les’AvAXira ! ipo « Xu|itTixi ! < --’/, ./., / ;, Saint-Pétersbourg, 1891, t. i, p. 476, surtout l’article riipi zf ; -.^--.r, -, «  « fiafx"’* ; Eu| » i »  » toj ., dans le AiVtfov -r-, îrroji » } ;  ; « ai MvoXoyixIfe îtcuffa ;, Athènes, t. iii, p. iTs-486 ; Sathas. Mioa « mxt i. vii,

p. 579, "si, 683 sq., 594 P ur le concile de 14*4, tenu a l’église de’a l’ammacariste, voir Rhalli et l’otli, 1j.t «  Athènes, t. v. p. 143-147 ; M. Gédéon, Kcw<m » « i Sianvgtif, Constantinople, 1889, t. il, p. 65 sq.

I.a nomination simoniaque de Syméon ne laissa pas que do susciter il’- troubles dans l’Église ; quelques mois après, il étail i m profit de Penvs l fr. mé tropolite de Philippopoli et créature du trop fameux Marc d’Lphèse. Le 15 janvier 1467, Denys l" déposai ! doux ecclésiastiques compromis dans l’affaire de Syméon. Son élection devait donc remonter à plusieurs semaines, car des procès de ce Lonre ne se liquidaient pas du jour au lendemain. Lui lui élu grâce à une de ses an ciounos pénitentes, la dame Haro, fem du sultan

Mourad et belle-mère de Mahomet II, Revue dt l’Orient

1903, t. VIII, p. 144-149. ^>n abdication fut

e en 1471 par dos rkrcs qui l’accu » ri ni de circoncire par les Turcs dans sa jeuni cusation fausse, ainsi que le démontra l’inculpé laide public, mais qui n’entraîna

Il se retira au mon. « ’tore de I

nitza ou des Vingt-Palml Cai ala, et, >

longue i mi au pouvoir en I

ci, il s’y maintint doux ans et lil DOl

retourna ensuite à son couvent de Cosinitza, qu’il embellit de diverses constructions. Les Grecs font les plus grands éloges de sa vertu et de son zèle réformateur. Nous avons déjà dit que le premier patriarcat de Denys I er fut suivi du second patriarcat de Syméon de Trébizonde, 1471-1474. Celui-ci fut renversé par le moine Raphaël, d’origine serbe ou bulgare, et dont les Grecs ont dit tout le mal possible en lui prêtant tous les vices et tous les défauts, même celui d’avoir ignoré le grec. Le métropolite d’Héraclée ayant refusé de le consacrer, ainsi que le demandait l’usage, celui d’Ancyre procéda à la cérémonie. Raphaël I er avait promis au gouvernement turc deux mille pièces d’or, comme impôt du kharadj, en plus des mille ou impôt du petzi, que l’on avait établi récemment pour la nomination d’un patriarche. Ne pouvant acquitter des dettes aussi élevées, il fut destitué, emprisonné par les Turcs et finit d’une façon misérable. Il existe une pièce patriarcale, du 10 octobre 1474, Revue de l’Orient chrétien, t. viii, p. 145 ; E. Stamatiades, ’ExxXï)<riaaTtxà o-jXXexT*, Samos, 1891, p. 21, portée contre deux ecclésiastiques inlluents du patriarcat, Georges le Galésiote et Manuel, le grand ecclésiarque, auxquels on reprochait l’établissement d’une redevance annuelle de 2 000 florins à payer a la Sublime Porte. Il est probable que ce fait est analogue au précédent. Raphaël I « fut remplacé par Maxime III, qui aurait été élu en 1476, Gédéon. Ila-piapyiv.oi Ilivaxe ;, p. 485, et serait mort en 14-82. Le sultan lui aurait autrefois fait couper le nez. La durée de ce patriarcat est fort incertaine. Les uns, comme Gédéon, op. cit., p. 485 ; Zaviras, ’H Nia’EXXàç, Athènes, 1872, p. 282-292, l’enferment entre les dates de 1476 et 1482 ; d’autres, comme Papadopoulos-Kerameus, Supplément au t. xvii du Syllogue littéraire de Constantinople, et AeXtéov Tr, ç… ÉTatpiocç t ?, c’EXXâSoç, t. iii, p. 482, entre les années 1477 et 1481. Maxime est mort certainement après le 2 juillet 1481, car le sultan Mahomet mourut ce jour-là et sa mort arriva, alors qu’il était encore patriarche.

Le troisième patriarcat de Syméon (1481-1486) fut suivi du premier patriarcat de Niphon 11, ex-métropolite de Thessalonique. L’élection de celui-ci eut lieu au plus tôt au mois de décembre 1486, car en novembre de la même année, d’après un contemporain, AsXriov Tr, c… itatpfa ; -r ; ’EXXâSoç, t. III, p. 480 sq., la chaire patriarcale était encore vacante. Niphon II fut détrôné par le sultan, sur les plaintes de clercs scandaleux, dit son panégyriste, Doukakès, Grand Synaxariste, août, p. 164 ; pour des questions d’argent, disent les chroniqueurs. Il 3*en alla habiter le monastère Saint-Jean de Sozopolis, où il resta doux ans, Inc. cit., puis remonta sur le trône œcuménique (1497-1498). Au bout d’un an, il avait indisposé tout le monde et était contraint encore de se retirer. Il s’en alla alors habiter Andrinople, puis la Valachie, où on serait venu le chercher, en 1502, pour lui notifier que le saint-synode l’avait nommé une troisième fois patriarche. Le saint homme refusa de recevoir et la charge et les mi il mourut au monastère de Dionyslou, au mont Athos, entre les annéi 1504 el 1508. Los Grecs célèbrent sa

le Il août, sans donti cause de son humeur batailleuse contre les Latins. Le rude Niphon avait tellement compromis les rapport-, de i i : lise avec le reniement turc, qu’on dut faire appel une seconde à Denys I tr pour y porter remède <e di inier étail déjà patriarche, en mal 1489, AiXt(ov tîj ; … iTxipfac tr, c’l i Xàîoç, t. ii, p. 619-621. Vit. Vremennik, t. vu. p I et il le resta doux ans et di mi. ju qu * la tin de 1491. I" eut pour Maximi IV, métropolite

de Serrés, qui fui déposé’au bout <lo m ; ms pour raison d’inconduii i à l’Alhos (I ifl

nouveau patriarcat de Niphon II, on élut, an 1498, Joachlm l métropolite de Draina, jeune et assez peu