Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/149

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cœur sacré » t : Jésus [dévotion.r

Voir, par esempli, Golliffet, l. III Milles, i. I. part. II, c. iii, » , p. 372

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ial, c’est qu’elle s voil un signe ou un sonvenir d’une réalité mystérieuse, d’un bienfail spécial on d’une marque spéciale d’amour. La fête du Corpus Christi n’est pas tant la fête « lu corps de Jésus, que la fête de la présence eucharistique, la fête do Baint-sacrement ; celle des Cinq plaies n’a pas tant pour objet d’honorer les plaies en elles-mêmes ou le corps bique de non- ; rappeler combien ila souffert pour non-, il les trésors qui se cachent pour nous dans ses souffrances. Le culte de la Sainte Face est le culte d’une image vénérable, qui nons rappelle la passion. L’Eglise pourrait, sans doute, rendre un culte à la face adorable de Jésus dans s, » réalité, comme aussi à ses saintes mains, indépendamment des plaies, ou à sa sainte épaule. Elle le ferait si un souffle « lu Saint-Esprit orientait en ce sens la dévotion des lidéles. Mais ce qu’elle honorerait, ce ne serait ni la lace, ni l’épaule, ni les mains, en elles-mêmes et pour elles-mêmes, ce serait la sainte face comme reflétant l’âme de Jésus et les sentiments intimes de son cœur, ce serait la sainte épaule blessée par la croix, nous rappelant le fardeau dont il a voulu se charger pour notre amour, ce serait les saintes mains du divin Ouvrier, qui nous rediraient qu’il a travaillé pour nous donner l’exemple.

Ainsi la dévotion au Cœur de Jésus, tout en allant a ce Cœur, n’y va pas pour s’y arrêter : elle y va comme au symbole de son amour, comme au signe expressif de ce qu’il a été, de ce qu’il a fait et souffert pour notre amour. N’est-ce pas ce que disait Jésus à Marguerite-Marie.’« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour eux. » C’est le cœur aimant que nous honorons. Ce n’est ni l’amour en lui-même, ni le cœur en lui-même ; c’est l’amour de Jésus « sous la figure de son cœur de chair » , comme parle la Bienheureuse ; c’est le cœur de chair, mais comme emblème. L’objet propre de la dévotion, c’est le cœur symbolique, lequel

— on ne saurait trop le répéter — est le cœur réel, non le cœur métaphorique, ici encore les documents sont très clairs et c’est merveille que, dès les origines, on ait expliqué avec une telle précision un culte si complexe.

Dès les temps d’Innocent XII (1695), nous voyons des confréries érigées sous le titre du Cœur de Jésus et de son perpétuel amour. Nilles, 1. II, part. II, c. ii, S 1, p. 338. Et le P. de Galliffet ne cesse de répéter que l’objet de la dévotion est « le Cœur adorable de Jésus-Christ embrasé d’amour pour les hommes » . I" partie, c. IV, p. 48. Dès 1691, le P. Croiset écrivait : « (La dévotion au Sacré-Cœur) ne se réduit pas à aimer seulement et à honorer d’un culte singulier ce cœur de chair semblable au nôtre, qui fait partie du corps adorable de Jésus-Christ… Ce n’est pas que ce Cœur adorable ne mérite nos adorations… Ce qu’on prétend est de taire voir qu’on ne prend ici ce mot de cœur que dans le sens figure, et que ce divin Cœur, considéré comme une partie du corps adorable de Jésus-Christ, n’est proprement que l’objet sensible de relie dévotion et que ce n’est que l’amour immense que Jésus-Christ nous porte, qui en est le motif principal. Or, cet amour étant tout spirituel, on ne pouvait pas le rendre sensible ; il a donc fallu trouver un symbole ; el quel symbole plus propre et plus naturel de l’amour que le cœur’.' » l ro partie, c. i, p. i, 5.

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que de Cracovie, il est dit i II n’est rien dans le monde

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ié au culte di s Qdëli s que ie Ce ni ai mant et si affligé. Car il n’est rien qui contienn représente des mystères pins aublin a dont la

ne… soit capable d’éveiller danle cœur des t affection ! plut ainti s ; rien qui exprime mieux aux eux du corps tout ensemble el à ceui de lame l’amour immense de Notre-Seigneur Jésus-Christ. rien qui rappelle mieux tous les bienfaits du très aimant rédempteur qui montre plus sensiblement i intimes qu’il a

pour nous. Car tout cela n’est pas aeulen contenu) I repri sente dan I œur (tel oi

le peint d’ordinaire et qu’on le prétente a l’adoration des fidèles), on l’y voit comme dessiné et sculp » Hme enim omnia [prout /

et adorandum exhiberi, <— t il expliqué dan Mémoire des évoques polonais, qui reproduit ci n. iii, Mlles, p. 121), non contenta solum a< : reprie* tata, sed descripta quodammodo et quasi insculpta cernuntur. Mlles, 1. I, part. I, c. H, t. i, p. 75-76.

Le Mémoire, présenté par les évéques polonais à la s. < ;. des Rites sous Clément XIII. en 1765, exprime la même idée, en termes un peu différents : « On honore le Sacré-Cœur non seulement comme symbole de tous les sentiments intérieurs, mais tel qu il est en lui-même, » non tantum ut est symbolwn omnium interiorum affecluum, sed ut < Memoriale, n. Mlles, 1. I, part. I, c. III, § 3, p. 116.11s ont peur, qu’on n’entende le cœur au sens purement métaphorique ; mais ils veulent, d’autre part, qu’on regarde ce cu-ur de chair comme a vivant et sentant, comme plein d’amour pour les hommes » . Memoriale, n. 32, 33 ; Nilles, p. 116-117.

Il y a dans la Réplique aux Exceptions du promoteur de la foi, des textes plus clairs encore, si c’est possible, t II existe une confusion chez plus d’un. Ils regardent l’objet propre de la fête, le cœur de Jésus, dune façon toute matérielle…, comme serait une relique d’un corps saint, religieusement conservé dans un reliquaire. C’est une grosse erreur. Ce n’est pas du tout ainsi qu’il laut comprendre la fête du Sacré-Cœur. Comment faut-il donc l’entendre ? Nous allons le dire en quelques articles. Il faut considérer le Cœur de Jésus : 1. comme ne faisant qu’un [à cause de l’union étroite) avec son âme et sa divine personne ; 2. connue le smhole ou le siège naturel de toutes les vertus et de tous les sentiments intérieurs du Christ, et en particulier de l’immense amour qu’il a eu pour son Père et pour les hommes ; 3. comme le centre de toutes II intimes que le très aimant rédempteur a subies, toute sa vie et surtout dans sa passion, pour noire amour ; i. -ans oublier la blessure qu’il a reçue sur la croix, blessure causée non pas tant par la lance du soldat, que par l’amour qui dirigeait le coup. Tout cela est propre au Co’iir de Jésus, tout cela s’unit pour faire avec le Cœur lui-même l’objet de cette fête ; d’où il suit, et c’est là un point très digne de considération, que cet objet ainsi conçu embrasse vraiment et réellement tout l’intime de X itre-Seigneur Jésus-Christ. i Memoriale, n. 17, 18 ; Xilles. p. 145-146. Cf. n. 19. ibid. Ce texte en dit plus qu’il ne lallait présentement, et nous le retrouverons bientôt. On y voit, pour le moment, que la dévotion ne s’arrête pas au cœur de chair ; mais elle s’étend a tout ce qu’il rappelle, à tout ce qu’il n. sente.

Les documents officiels sont plus brefs ; ils n’en sont que plus clairs en faveur du cœur symbolique. Quelques-uns insistent tant, qu’on a vu a tort, du i la négation du cœur physique. Nous avons déjà cite le

symbolice renovari du décret de 1765. L’hymn