Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/303

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COMMUNISME

llsti Ire, « | i il empronle p. ut

Chrysippe, el’i'"’Cicéron reproduit, De (Inibxit, m. 90. donc qui i il < loi ' l> où l as-tu prit en l’apportant dans la vie ? I’l. au théâtre, un ipectaleur qui talli radins et qui écarti les arrivants, persuadé

il droit exclusif sur ce <iui est disposi pour l’avande tous. voila i image des ri< bei - accapari u bien commun, dse hâtent <l abord de se l’appropi IJomil. in illud dictum Evangelii tecundum !.. mi, 18, n. 7, /’. G., t. xxxi, col. 278, -i tpréc cette iparaison citadine, une comparaison rurale, bien en couleur dans un pays d’élevage comme le plateau cap padocien ; celle des brebis et des chevaux au pac

Ils Be lai isent chacun l ; « place nécessaire ; mais, nous, ce qui est commun, nous le dissimulons dans noir’1 sein, el nous possédons toul seuls ce qui revient à beaucoup. » Bomil. dicta in tempote famis et ticdlatis, n. 8, /’. G., t. xxxi, col. 325. Voilà le langage communiste, ainsi que chez saint Ambroise ; mais voici, comme chez lui encore, la réserve formelle du droit de proté : < Se pèse pas sur les prh en spéculant sur les besoins ; n’attends pas la disette pour ouvrir tes niers… Allons, sache varier la distribution de ta richesse ; sois libéral et magnifique dans tes largesses aux indigents. » Ht. nul. m illud dictum, etc., n..’S. col. 268 greniers, ta richesse, tes largesses : ceci exprime bien un droit de possession ; mais le droit grevé de charges d’un o mandataire de Dieu, d’un économe de ses coserviteurs » . Tbid., n. 2, col. 264. Dans une belle vue de chrétien et de gentleman, si l’on ose dire, car saint Basile était de grande race terrienne, l’homéliste veut que les riclies procurent le bien public par la circulation de leur richesse : t A mesure qu’on puise dans les réservoirs, ils coulent mieux ; si on les abandonne, ils se corrompent. De même les riebesses : au repos, elles demeurent inutiles ; dans le mouvement et le transfert, elles fructifient pour le bien général. « N..">. col. 272.

Rulin, le traducteur latin de ces homélies de saint Basile, lit circuler sous le nom de ce Père un texte où il est dit : Terra communi ter omnibus hominibus data est : proprium nemo client ; quode communi pluequam sufficeret sumptum, et violenter obtention eut. liulin, traduction de l’homélie sur le texte de saint Luc, XII, 8, n. 7, /’. G., t. xxxi, col. 1752. Cette phrase n’existe pas dans le texte grec. Rulin la substitue de son cru à la comparaison du théâtre. Il est coutumier de ces remaniements. Bardenbewer, Les Pères de l’Église, t. ii, p. 361, 362 ; Ebert, Histoire de la litte’raturedu moyendge enOccident, trad. Aymeric et Condamin, t. i, p.346, 317. Rulin, d’ailleurs, ne prêche, lui aussi, le communisme que par hyperbole oratoire et réaction de moraliste : plus loin, il définit la riebesse « un bienfait du créateur » et non un état de péché ; il réduit l’iniquité du riche a l’exclusive jouissance d’un superflu dont beaucoup d’autres feraient leur nécessaire, n. 7, col. 1751. Huant à la parole : « le riche est un larron, » citée comme de saint Basile par E. de Laveleye et d’autres économistes de marque, je ne l’ai trouvée ni dans ce Père, ni dans la traduction de Rufin ; elle contredit d’ailleurs la doctrine de l’un et de l’autre.

Saint Jean Chrysostome reconnaît la légitimité de la richesse, et par suite de la propriété privée. « l’as plus que la pauvreté, la richesse n’est mauvaise en soi ; elle ne le devient que par la conduite de ses possesseurs. >Homil., x, ad populum antiochen., n. 3, /’. G., t. XI. IX, col. 158. Il ne faut pas maudire la richl mais son usage coupable, Homil. in 1 Cor., bomil. x. n.’i. /’. (.’., t. l.xi, col. 87, seulement le riche est tenu de ne pas oublier les fins universelles de sa propriété : de même que le laboureur, le pécheur, le marin, le forgeron, le soldai, concourent au bien public par l’exercice de leur métier, le riche doit collaborer par le déversement de son superflu, s il ne le fait pas. c’est

un oi, ..ne qui de nourr.’autres. Pour inculquer arec plut « 

de ces libéralités, Jean Chrysostomi pi in< sorte de

communauté des i.n mal de

Oder tout seul li Maître de jouir tout seul

des biens communs i-> lerri le pas au

gneur, avec tout ce qui la ri mrne hdit un

Psaume ? Si donc nus puppartienm n ! a notre

commun Maître, ne sont-ellei. a nuco viteui biens di maîtres sont communs :  ;

ce pas brégime di - grandes maisons ! Tous reyoivi ut par exemple une égale ration de blé ; elle sort de » dominicales, et la demeure du maître est pour tous. Communes égalemi ni. b

les villes, les place-, lepromenades appartiennent à tous : nous y avons tous droit au même titre. Epitt. I ad Uni., homil. xii, n. i. /’. (i., t. LXU, col. 563-564. Néanmoins, ce droit univ leurs de Dieu au partage des biens dont il i Maiire souverain ne périme pas b s droits particuliers des propriétaires : i Si le riche ne convoite pas injustement, il n’est pas mauvais, pourvu que d’ailleurs il donne aux indigents ; mai’- s’il ne donne pas, il est mauvais et rapace. ///eI. llaris le langage commun de saint Chrysostome, il faut donc t> nir compte de l’hyperbole oratoire, qui enveloppe, du reste, un. tienne idée sur les fins social, s de la ri i divi duelle. L’orateur d’Antioche ne j itrement

que saint Ami. lui-, .t saint Basi communisme économique, mais le communisme de la charité, qu’il prêche a des pr. ; [ont il resj

les droits.

Saint Chrysostome dépassa néanmoins les au : lorsqu’il développe complaisamment sa tl sur la tupériorilé de l’appropriation collecti se querelle pas, dit-il. pour

promenades et autres lieux publics ; i maisons particulières et îles capitaux. nies

paroles, le tien et le mien, quelles ou-es de luth d’ennuis ? Supprimez-les : plus d’inimitiés m de n cherchées : ainsi la communauté ii -ous con vient beaucoup mieux et répond mieux à la tialure. In Epitt. 1 ad Tim., bomil. XII, n. i. J’. G., t. i.xii, col. 56’» . Cette préférence trahit sans don quand l’orateur déclare sa méfiance pour les I en terres, en maisons et en capitaux : telles sont bs richesses des grands spéculateurs du commerce d’Antioche, malhonnêtement acquises plus d’une | sostoine goûte en revanche la riches le de Job,

d’Abraham, des grands cheiks du désert : truup. nomades, serviteurs nés sous les lentes du maître, or et argent reçus en cadeaux, sans extorsion ni fraude. C’est peut-être bien oublier, in ce qui concerne bs contemporains de l’orateur, les rançons imposées aux voyageurs et les razzias sur les sédentaires, dont vit encore habituellement l’aristocratie des steppes ; car on pourrait lui dire ce que saint Chrysostome adresse aux opulents citoyens d’Antioche : -> Tu possèdes le résultat du vol. si tu n’es patoi-même le voleur. » llod.. n. t. col. 563. Mais cette préférence collectiviste de saint Jean Chrysostome ne l’empêche pas de reconnaître, comme tous les autres Pères, les droits de la propri privée.

i Les cénobites. — Parallèlement à la mon propriété, s’affirme la doctrine du communia tique, sous la plume, notamment, des Pères qui en M : les promoteurs et les adeptes éniinenls. IN s’inapil des appels de Jésus au coinmiinisini |ue ; une

tradition puisée aux sources premières vivifie leurs enseignements et leurs pratiques, une du t si tu veux être parfait se transmet ainsi.

Saint Athanase raconte aux moines pour lesquels il écrit la vie de saint Antoine, qu