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CLÉMENT vill

douvi bu en t< nanl compti ni faites ;

i. cdu » ie de Pii i r. Lombai d, n . |ued Armagh, condamnait vingt pi à Molina 12 octobre 161 Bi llarmin et l< - autres théonii. ~ Im opposèrent de ai bonnet raisons > j u<-Clémenl III refusa de la promulgui r avant qui théologiens di - di ux ordn n a u ni discuté devant la

n les vingl propositions reprochi Molina. Ces discussions durèrent de janvier 1601 au

i juillet de la mé année. Le 27 novembre, les con

sulteurs remirent au jj^i], .- i énorme liasse des mémoires, i digés par les deux parties, et les rapports du si taire sur les argumentations ; ils déclarèrent en même temps maintenir leur condamnation des vingt propositions. Le pape, devant cet amas d’écrits, s’écria épouvanté : Vous avez ini> un an i rédiger ces pièces ; il une faudra plus d’un an pour les lire. <> Après quelques jours d’examen de ce volumineux dossier, il reconnut qui de nouvelles discussions étaient nécessaires, Pour « n linir, il résolut de les présider lui-même. En février 1602, il manda les généraux « les deux ordres, et h-ur ordonna de désigner des théologiens qui argumenteraient devant lui sur les vingt propositions censurées. Le 20 mars, eut lieu la premii re des célèbres Congrégations tenues sous la présidence de Clément VIII ; il était assisté, d’abord des cardinaux Arrigone et Borghèse (plus tard Paul V), puis de tous les cardinaux qui faial partie du Saint-Office ; tous les membres de la Congrégation qui avait censuré les propositions assistaient aux disputes. L’avocat des dominicains fut Alvarez pour la I 1 - session ; In le remplaça de la II’à la XL1IIsession, el lui céda ensuite son poste jusqu’à la lin des débats. Grégoire de Valentia représenta 1rs jésuites jusqu’à la IX session ; étant alors tombé malade, il futremplacé par Pierre Arrubal qui, malade lui-même. céda la place à partir de la XX a Baslida. Soixante-huit séances eurent lieu sous Clément VIII sans qu’on put arriver à aucun résultat. Philippe III d’Espagne suppliait le pape de terminer bientôt, par une définition, une controverse qui passionnait dans son royaume les laïques aussi bien que le clergé. Malgré les difficultés nouvelli s que faisaient surgir les argumentations, Clément s’obstinait à vouloir celle définition. De plus en plus porté- vers les doctrines dominicaines qui lui semblaient plus conformes à celles de saint Augustin, il se débarrassa du meilleur champion que les jésuites eussent dans le sacrécollège. Bellarmin avait hardiment conseillé- au pape de ne pas s’occuper lui-même de ces questions trop épineuses. Il lui prédisait qu’il ne donnerait pas de définilion sur les matières en litige, dût une mort prématurée l’en empêcher. Celle franchise déplut, et le cardinal, nommé archevêque de Capoue, dut quitter Rome à la lin d’avril 1602. Voir Beixarmin, t. ii, col. 567. Clément se refusait même à lire les mémoires que de nombreuses universités lui adressaient en faveur des doctrines de Molina ; il pensa un moment à exiler de Rome le général des jésuites, Aquaviva, et seul l’état de maladie de celui-ci l’en empêcha. En même temps la cour d’Espagne s.- tournait contre les jésuites accusés d’empêcher la définition souhaitée ; la plupart des cardinaux étaient adversaires île Molina, el liaroniiis lui-même, si cordialement dévoué aux jésuites, déclarait trouver dans le De concordia plus de cinquante propositions et phrases, pi i rappelaient les erreurs pélagiennes et semipélagiennes d, Læmmer, Meletematum, p. 384, noie. Cependant, au dire d’un des plus intimes confidents de Clément VIII, le cardinal Monopolio, l’idée du pape ne fui jamais de condamner les propositions de Molina, mais de définir

certaines doctrines de saint Augustin égale ni admises

par les deux parlis. Du reste, dans les derniers mois de sa vie. Clément commençait à se montrer plus favorable aux théories de la Compagnie de lésus ; ce changement étail dû à l’influence du cardinal du Perron.

venu’li’aieen 1601. ec une mi ion de H< cpn assurai ! hardiment au pape que, - il décaissait I nion soi-disant thomiste, r tous les hérétiques d’Allema et de France étaient prél I pro clameraient que leurs propres’définie !

a Rome. Meyer Hittorue, p 533 Clément VIII mourut sans avoir rien défini sur lsi ardem discutées ; Léon XI n’ayant régné que quelques jours ne put s’occuper des congrégations ! > au Paul V, on le sait, h s termina en renvoyant

les deUX partie-.

2° Diverses eonsti I On doit à Clé ment VIII une constitution sur le duel, confii décrets de ses prédécesseurs et du concile de li « contre tous ceux qui se livreraient à des duels en public ou en secret, qui enterraient, écriraient ou répandraient des cartels, contre tonleurs complices et dateurs i (17 août 1502). Bullarium, t. ix. p. 601 Le nombre toujours croissant des héréliq par la Réforme le força à renouveler, le 3 Imer les condamnations portées par Paul IV ceux

qui nieraient la sainte Trinité, la divinité- d>-.1 Christ, sa conception du Saint-Esprit, sa mort pour notre salut, ou la virginité de Marii. /6<.’.. t. m. p. I. Il porta, le 20 juillet 1602, un décret interdisant la confession à un confesseur absent, par lettre ou : et la réception de l’absolution dans les mêmes conditions. Ibid., t. x. p. B55. Voir t. i, col. 241-2M 30 mars 15 - a que si le pape mourait non

Borne, c’est à Rome que devrait se taire l’élection de son successeur. Ibid., t. IX, p

A la fin « le 1592 étail terminée la revision de cette édition « le la Vulgate que Sixte-Quint avait trop j ; pi ta m ment publiée ; la plupart d « -s exemplaires en circulation furent rachetés par les soins du pa[ l’ouvrage corrigé parut sous ce titre inspiré par son humilité : Biblia sacra Vulgatas edilionit Sixti V. tificis niaximi jussu recognita. La préface était du cardinal Bellarmin qui racontait l’histoire de cette édition. Couderc, Bellarmin, t. i. p. 194 sq. Un décret du 9 novembre 1592 interdit d’imprimer ce texte ailleurs qu’à la typographie vaticane, pendant dix ans ; Ce temps écoulé, on ne pourrait éditer la Vulgate i qu’en reproduisant un exemplaire imprimé au Vatican dont la forme doit être conservée sans y changer, ajouter ou retrancher la moindre particule » . Bullarium, t. ix. p. 030. Clément VIII lit « ’-gaiement éditer les principaux livres liturgiqu une nouvelle revision : pon tifical (10 février 1590’, ibid., t. x. p. 21 monial des évêques Il juillet 1600), ibid., p. 597 ; viaire (10 mai 1602), ibid., p. 7<S8 ; missel, 7 juillet II Ibid., t. xi. p. 88. Il confirma les constitutions de Pie IV et de Sixte V sur l’Index « les livres défendus, el en lit publier un « ’nouvelle édition augmentée 17 mai i Ibid., t. x, p. 53. Les pouvoirs « h - cardinaux de la S. C. de l’Index lurent confirmés et augmentés. Ibid., p. 230.

Clément VI II institua à Rome les prières des Q rante-IIeures, qui devaient être célébrées altéra ment dans toutes 1, 1e la ville 25 novembre

1592). Ibid., t. ix. p. iii « . Il a canonisé s.unt Hyacinthe,

O. 1>.. ibid., t. X. p. 123, et saint Raymond de lYll.iforl. 0. P. Ibid., p. 687.

La réforme des réguliers.

Plusieurs des constitutions

publiées par Clément VIII, pour la réfi .lis réguliers, sonl restées célèbres. Le 26 mai I583, il donna une série de décrets sur l< -, et la

confession au supérieur. Voir Régi lu s. C’est dans cette constitution qu’il pose un principe destiné à rendre plus strict encore le secret sacramentel rieurs actuels, aussi bien que les confesseurs qui dans la suite deviendront supérieurs, doivent éviter grand soin de se servir, pour l<- gouvernement exté-