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fuite, contre les membres ou les adhérents du concile.

L’article 5 rej luisait le 1 de la congrégation do

j’.i mars, déclarant que Jean et les membn du concile avaient joui et jouissaient d’une pleine liberté. Les ai rent leur approbation.

Tels sont lei fameux articles de Constance que le concilide Bâle devait reprendre en ei ravant la

portée. On en discutera plus bas l’autorité.

Déposition de Jean XXIII.

Le concile, a]

avoir affirmé son droit, n’avait plu* qu’à frapper des coups décisifs. Il envoie aux princes, aux universités, etc., un mémoire exposant sa conduite, la fuite du pape. etc. I rédéric d’Autriche est mi^ au ban « le l’empire. Jean XXIII effrayé gagne Fribourg, puis Brisach.

Dans la VIe session (17 avril 1415), présidée par le cardinal de Viviers, on adopte la formule d’abdication qui sera présentée au pape. Celui-ci nommera de nouveaux procureurs, dont il n’aura même pas absolument le choix, et qu’il ne pourra plus révoquer ; le consentement de deux d’entre ces procureurs suffira à rendre, même à l’insu de leurs collègues, la cession valable.

Des députés, dont Zabarella et Filastre, sont envoyés au pape qui essaie de gagner la Bourgogne, afin de s’enfermer à Avignon. Il ne le peut.se laisse ramener à Fribourg, promit sa démission en stipulant qu’on ne fera rien contre Frédéric d’Autriche (29 avril). Celui-ci, moins généreux, s’humilie devant Sigismond et s’engage à ramener le pape à Constance.

Dans la VIIe session (2 mail, des poursuites contre Jean XXIII sont réclamées ; on l’accuse d’hérésie notoire, de complaisance pour le schisme, de dilapidation des revenus ecclésiastiques, d’inconduite et d’opiniàtielé. On lui accordait pour comparaître un délai de neuf jours, sous peine d’être ensuite suspendu et déposé’. Le pape hésite à se présenter en personne, charge Filastre, Zabarella et d’Ail 1 y de le représenter. Mais à la IXe session (13 mai), où le promoteur demande la déposition du pape, Filastre et Zabarella refusent de le défendre et d’Ailly ne vient pas à la séance. Le lendemain, X° session, Jean XXI II est déclaré opiniâtre dans ses scandales, sa simonie, etc., et suspendu. Défense est faite aux fidèles de lui obéir.

Il fallait maintenant presser les informations contre Jean X.XIII et tout le temps y fut consacré depuis le 10 jusqu’au 24 mai. On produisit contre lui 72 chefs d’accusation, dont beaucoup ne prouvent que la crédulité île la haine.

A partir du 17 mai, le pape ne fut plus cité que pour fi forme, parce qu’alors il tomba dans l’entière dépendance « le l’empereur et du concile. Le duc d’Autriche l’avait abandonné. Au lieu d’aller courageusement au concile, Jean X.XIII se laissa conduire, sous la garde du burgrave de Nuremberg et de l’archevêque de Besançon, au château de Radolfszell, à cinq lieues de Constance. On l’y enferma sous la garde de quatre des membres du concile Choisis parmi ses adversaires.

Des que le pontife fut arrêté, les cardinaux le charut dans leurs dépositions, s. mqu’aucun osât ou crût devoir lui témoigner de la compassion ou de la reconnaissance. On lui porta l’annonce de la suspense

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lion. A la suite de chai un on ajoutait. par deux, trois, quatre témoins ou plu » . > si l’on

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ilii Comtantien’Martin I’lui hdécret de déposition : Sa> rosaio tu synodus…, nunliat, decernit et déclarât Joannenx nimoniacum n bonorumq

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, .., dilapida torem noturium, etc., suit testabilibus, inhonestis vita et moril lin et populum christianoruru notorie sa, tem ante /’jus assumplioneni ad papatum, et us que ad ista tempora, etc., in ; arroganlia pertinaciler persévérasse, seqw

bilem reddidisse ; ipsumque propler prxa et alia crimina, etc., a jxipatu… ar>i< dum, privandum et deponendum fore. Ni l Corrario, ni Luna, ne pourront désormais être « lus. Les Pères donnent leur placel, malgré la résistance que Zabarella essaie en vain d’opposer au décret.

C’était la première fois que dans l’Église on déposait un pape reconnu de ceux qui le déposaient.

Si Jean XXIIl avant ses malheurs avait eu tant de crimes à se reprocher, l’adversité produisit une étoniii n te révolution dans son âme. H reçut le coup qui le frappa avec une patience et une résignation dont il semble qu’un tel homme n’aurait pas dû être capable. Lorsque, le : il mai, l’évéque de Lavaur. accompagné de quelques ofliciers du concile, alla lui notifier la sentence, Jean XXIII acquiesça à tout très humblement.

Néanmoins, en raison des intelligences qu’il coi vait dans le concile, on le maintint prisonnier, sous la surveillance de Louis de Bavière, au château de Gottlieben où Jean Hus avait été enfermé, puis à Heidelberg, puis à Ifannheim. Après l’élection de Martin V, il fut délivré par le comte palatin, Louis de Bavière, moyennant une forte raneon. Ln 1419, il alla se jeter aux pieds de Martin Y. lui protestant qu’il voulait vivre et mourir dans sa dépendance. Martin Y le nomma doyen du sacré-collège. Cossa mourut en décembre 1419.

La déposition de Jean XXIII ne plut pas à tout le monde. La cour de France en particulier trouva que le concile avait été violent et blâma l’université.

Abdication de Grégoire XII.

Le plus difficile

était fait, puisque le concile avait déposé celui des papes qu’il tenait pour légitime. Il restait cependant a en finir avec Grégoire XII et Benoll XIII.

Le 25 janvier 1415, les envoyés de Grégoire, le cardinal Dominici, les évéques de Worms, de Spire et de Verdun, avaient été’reçus par le concile et avaient déclaré que le pape abdiquerait, pourvu que Cossa ne présidât point et ne prit point part a la séance où la cession serait proclamée, pourvu aussi que Cossa et Lun noni assent également.

le 15 juin suivant, jour de la XIII’session. Carlo Malaysia arriva à Constance comme plénipotentiaire de Grégoire, non auprès du concile, dont ce pape n’admetlait pas l’autorité, mais auprès de l’empereur. Les pro-