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1761, pri itlre son concourt au grand-maître il’- Malte

!, , nacé’i nueattaque d< i Turcs 1 1 signait r ce danger l’impérati ice, aux rois de Franci d’Espagne, de Naples <t de Sardaigne. Bullarium, p. 167 sq. L’intervention de Louis Y à Constantfnople détourna de Malte cette e. En 1758, Clément MU implore les mêmes puis-interventions en faveur des catholiques de Jérusalem molestés par l « -s Bchismastiques. Ibid., p. 231 sq.

I oace Gioar, neveu du patriarche Cyrille d’Antioche, avait persuadé à Bon oncle d’abdiquer, et B’étail fait lui-même élire à su place par quelques évêques r melchites ; d’autres protestèrent contre l’élection et en appelèrent à Home. Le I" août 1760, après enquête de la Propagande, le pape cassa l’élection d’Ignace, ! nomma patriarche des melchites, .Maxime, archevêque d’Hiérapolis. Ignace parut se soumettre, et reçut de Clément XIII en récompense l’évêché île Sidon ; mais le 5 février 1705, il se lit réélire et fut de nouveau excommunié le Il septembre. Bullarium, p. 1384, 875, 1017. Cf. Picot, Mémoires, t. VI, p. 1Ô7 sq.

l’n ablégat fut envoyé au Tonkin en 1761 pour apaiser quelques querelles survenues entre missionnaires, Bultaritmi, p. 117.

En Angleterre.

Généreux comme ses prédécesseurs

envers les Stuarts détrônés, Clément nomma Henri, cardinal d’York, archevêque de Corinthe, à la prière de son père Jacques 111. Bullarium, p. 49, et maintint à celui-ci le droit de nommer aux évêchés d’Irlande. Bullarium, p. 291, 415.

Condamnations d’ouvrages.

Plusieurs ont été

portées par Clément XIII ; celle de la troisième partie de l’Histoire du peuple de Dieu, du jésuite iSerruver. « qui par la fausseté de ses doctrines, et son interprétation erronée des saintes Lettres a répandu des ténèbres sur ces vérités elles-mêmes, que la foi et la piété du peuple chrétien professent et honorent, et comblé ainsi la mesure du scandale » (2 décembre 1758), Bullarium, p. 07 ; celle du livre de l’Esprit d’Helvétius « comme subversif non seule nient de la doctrine chrétienne, mais de la loi et de l’honnêteté naturelles » (31 janvier 1759), ibid., p. 9(> ; celle de V Encyclopédie éditée par Diderot et d’Âlembert « comme contenant des doctrines fausses, pernicieuses, conduisant à l’incrédulité et au mépris de la religion et à la corruption des mœurs » (3 septembre 1759), ibid., p. 243 ; celle de l’Exposition de la doctrine chrétienne du janséniste Mésenguy, « comme remplie de propositions contraires aux décrets apostoliques, et à la pratique de l’Église, identiques à celles que l’Eglise a déjà condamnées » (14 juin 1761), ibid., p. 520 ; celle du livre de Fébronius (Nicolas de Hontheim, auxiliaire de Trêves), De statu Ecclesise et légitima potestate Romani ponti/icis, « comme s’efforçant de faire déchoir le souverain pontile de celle éminence de pouvoir et de dignité où il a été placé par le Christ lui-même, en qualité de légitime successeur de Pierre ; » des letlres à divers évêques d’Allemagne les exhortèrent à interdire ce livre dans leurs diocèses (1764). ///<</.. p. 860, 861, S79. 1028. Il approuva la condamnation de l’Emile de Rousseau, portée par la Sorbonne (26 octobre 1763). Ibid., p. 827. Enfin, les livres dis philosophes se multipliant et devenant de plus en plus agressifs contre l’Église, il lança le 25 novembre I766 une encyclique à tous les évêques du monde catholique, les invitant à détourner les fidèles de la lecture des ouvrages dangereux ; cette pièce très remarquable est un résumé fidèle des principales erreurs eu vogue à cette époque contre l’existence et

Dieu, l. natun

les loii de l l glise en matb r. morale, les droit tifÎB romain, erreurs rendues plus <J_i i > ^

i un slyle brillant duit

lev, , ni. s i Ibid., p. 1 120 sq.

l" — Clément XIII

Donisé, le 16 août 1 7 « >T, sainte Jeann Chant..1. et les saints Jean de Kent., loseph I Joseph de Cupertino, Jérôme Emiliani, Séraphin Monte Granario. Bullarium, p. 1299 ^<. Il a ! cardinal Barbadigo, son pi i d

Padoue, ibid., p. 584 sq.. le Irinitaire Simon de Boxas, ibid., p. 1072, le capucin Bernard de Corleoi p. 1426. Sur les pn lemandes de Charles 111

H I spagne, il accorda a ses États, en 1760, d avoir pour patronne spéciale l’Immaculée Conception, ibid., p et de pouvoir ajouter aux litanies de la sainte Vierj titre de Mater immaculata. Ibid., p. 1111.

Il Culte et liturgie. — On doit à Clément XIII un notable progrès dans le culte du Sacré-Cœur d>- J< -Us papes précédents avaient autorisé l’établissement de nombreuses confréries en son honneur : le 26 janvier 1765, l’oflice et la messe propres furent coi royaume de Pologne et à I aie hiconlii lie romaine du Cœur de.lesus, avec ces considérants < que le culte du Cœur de Jésus est aujourd’hui répandu dans toute parties du monde catholique, que les évêqui gent,

que des milliers de brefs d indulgence lui ont été concédés par le saint-siège…, et que, dans la célébration de Cet office et de cette messe, il ne s’agit d’autre chose que de développer un culte déjà existant, et de renouveler symboliquement la mémoire de ce divin amour par lequel le Fils unique de Dieu a pris la nature hui laine. s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et a donné comme exemple aux hommes la douceur et l’humilité de son cœur » . Bullarium, p. 933.

C’est Clément XIII qui ordonna de réciter chaque dimanche la préface de la sainte Trinité. Rubr. M

I. Socrces.

Bullarii romani continuatio, Prato,

t. ni ; Clementis XIV einstoUe. tdit. Theiner, Paris, UBS ; Mémoires du P. Cordara sur la suppression des jésuites, dans Dollinger, Beitrage zùr politischen, kirchlichen und Cuvv chichte, Vienne, lb82, t. in ; Fruces-verbauJC duclergé de France, t. vin.

II. Travu-x.

Annali d’Italia (continuation}, Venise, 1805, t. i ; Artaud de Monter, Histoire de » souverains pontifes, t.

Audisio, Histoire religieuse, t. v ; Bower, History, L X b ; Bi Geschichte, l. n. p. HO sq. ; di m ii, L’Église cat hol ique de 1115 à 1188, dans 1 Histoire générale de Lavisse et Ilambaud, t. vii, c. xvii ; Crétineau-Jely, Clément XIV et I Id., Histoire de la Compagnie de Jésus, Paris, 1851, t. v ; P. de Crousaz-Crétet. L’Église et l’État au xiiir siècle. Paris. 1893 ; Petrucelli delta Gattina, Histoire diplomatique, t. IV, p. U I Picot, Mémoires, t. ni. iv ; l’rat. Essai historique sur la traction des ordres religieux en France. Paris. 181ô ; P.a : ike, Die rômiSChen PâpSte, t. III. p. 138 sq. ; Ravignan, Clément XHI et Clément XIV. Paris. 1854 ; Keum.nt, Geschtclile, t. Illb.l seau, Expulsion des jésuites i n Espagne, dans la lt< vuquestions historiques, 1° janvier 1901 ; Saint-Priest, Histoire de la chute des, - ites, Paris, 1844 ; Sidney-Smilh.S.J., 1 pression ofthe Society of Jésus, dans The mouth. : Theiner, Histoire du pontifical de Clément XIV. I

J. DE LA Si RVIÉRB.


15. CLÉMENT XIV, pape (1769-1774 sseur

de Clément XIII. — I. Antécédents et élection. II. I miers rapports avec les cours bourboniennes. 111. Suppression de la Compagnie de Jésus. IV. Ail. lires politicoreligieuses. V. Mort et appréciation.

I. Antécédents n élection.

Jean-Vinceat-Aatoine Ganganelli naquit le 31 octobre I7<C>. i Sauf Arcangeio près de Rimini, où son père était médecin. Apn études, faites chei les jésuites de Himini et les piai d’Urbin, il entra au noviciat des cordelière où il li ! fession le 18 mai 1724, sous le nom de Laurent. S succès en théologie, bu couvent de Saint-Bona venturc i