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tencc ; de nouveau, aussi à Cologne, en 1559, dans Qpuscula insigniora D. Dionysii Cartusiani, in-fol.
— Un abrégé de ce traité de dom Kger, sans nom d’auteur, se trouve dans le codex n. 87 de Quedlimbourg à la suite du I er livre de l’Imitation, et porte le titre de Liber secundus traclatus de lmitalione Christi. La bibliothèque de Munster possède, dans le codex marqué G. L. 48, le même abrégé copié entre le I" et le IIe livre de l’Imitation avec cette finale : Explicit exercitium monacliale sive carthusiense. Cf. Joseph Poli], Veber cin in Deutsc/iland verschollenes Werk des Thomas von Kempen, in-i°, Kempen, 1895, p. xxvii, note 1. Le texte de ces deux abrégés est identique au texte du ms. marqué n. 4981 de la bibliothèque de Bruxelles, où l’opuscule est intitulé : Quidam utilit tractatus, etc. La divergence que l’on a constatée entre le texte imprimé à Gœttingue et celui publié à Vienne, Bruxelles, etc., doit être attribuée au premier éditeur, qui, selon la remarque de M. Pohl, ne reproduisit pas exactement le texte du codex de Quedlimbourg. Il importe de rappeler le retentissement que, en son temps, eut la publication de ce texte de Quedlimbourg à cause du titre qu’il portail de second livre inédit de V Imitationeldu nom de Thomas a Kempis, à qui l’éditeur l’attribua. Découvert par M. Banke dans un codex du XVe siècle appartenant au gymnase de Quedlimbourg, il fut livré à la presse, en 1842, sous ce titre : Academise Georgise Augustse Prorector cum Senatu sacra Pentrcostalia anni MDCCCXLII pie concelebranda indicunt. Inest liber quidamsecundus traclatus de lmitalione Clirisli e codice Quedlinburgensi. Edidit et præfalus est T/teodorus Albertus Liebnerus. Gottingæ, typis expressit Of/icina Hutkiana, in-4o, 19 p. Gustave Brunet s’empressa d’en donner une traduction française : L’Imitation de Jésus-Christ. Livre inédit trouvé dans la bibliothèque do Quedlimbourg et traduit du latin, in-32, Paris, Waille, 1844 (et 1845), xi-58 p. Mais le texte publié par Liebner étant défectueux et l’attribution faite par lui à Thomas a Kempis étant contraire au texte du codex 4981 de Bruxelles, qui porte le nom de Henri Kalkar, on songea à imprimer ce texte plus correct, plus ancien et plus explicite. L’abbé Malou, mort évoque de Bruges, l’inséra dans ses Recherches Historiques et critiques sur le véritable auteur du Livre de l’Imitation de Jésus-Christ, Bruxelles, 1818, 1849, 1858, et en italien, in-8°, Borne, 1854. Une aulre édition parut dans Zeitschrift für die gesammle katholische Théologie, Vienne, 1855, t. VII, p. 208 sq. Charles Hirsche en a donné une autre recension dans ses Prolegomena zu eincr neuen Ausgabe der Imitalio Christi, etc., 3 in-8°, Berlin, 1873, 1883, 1894. Sur la doctrine et le style de cet opuscule de dom Eger considéré comme une des sources de l’Imitation ou comme ouvrage similaire, voir la thèse de M. Bonet-Maury : Quseriture quibus neerlandicis fonlibus hauserit srriPlor libri cui litulus est de lmitalione Christi, in-8°, Paris, 1878. Cf. Puyol, L’auleur du livre De imitatione Christi, v section, Paris, 1899, p. 332-339, où il traite de Henri Kalkar ; IIe section, Paris, 1900, p. 26-27.
Un dernier ouvrage de dom Eger porte le titre de Spéculum Carthusianorum. H a été composé dans les premières années de la vie religieuse de son auteur, et une copie de l’année 1378 se trouve dans le codex n. 14082 de la bibliothèque de Bruxelles, dite de Bourgogne.
An xvir siècle, un chartreux de Trêves écrivit la vie de (loin Kger. Elle ne paraît pas avoir été imprimée. Cf. Nicklès, Lu Chartreuse du Val Sainte-Marguerite à liùle, Porrentruy, 1903, p. 70. Le P. Hartzheim, Bibtiotheca Coloniensis. Cologne, 1747, p. 117 sq., en traitant de dom Kger, énumerc un certain nombre d’auteurs qui en ont fait mention. On peut aussi consulter les Annales urdinis cartusierisis de dom Le Coutenlx, t. vi el VII ; dom Le Vasseur, Epliemeridrs ordinis cartU81ensiS,
t. iv, p. 540-542 ; Pitra, La Hollande catholique ; Foppens, Bibtiotheca belgica ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas ; Moll, Kerkgeschiedenis van Nederland voor der Hervorming, Arnheim, 1864-1869, II’partie, p. 378 ; Morotius, Theatrum chronologicum S. ord. cartus., Turin, 1C81 ; C. G. N. de Vooys, De handschriften van Hendrick van h’alkar’s verken, dans les Nederlandsch Archief voor Kerkgeschiedenis, La Haye, 1903, p. 306-308 ; Féret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, moyen âge, Paris, 1897, t. iv, p. 377-379 ; Denifle et Châtelain, Auctarium chartularii universitatis Parisiensis, t. I, p. 240, 246, etc.
S. AUTORE.
ÉGLISE. —
I. Étymologie et acceptions diverses
dans l’Ecriture et dans la tradition.
II. Définition.
III. Systèmes religieux se donnant comme chrétiens et
rejetant au moins partiellement la divine constitution
de l’Eglise.
IV. Démonstration apologétique de la vérité
de l’Église catholique.
V. Principales vérités dogmatiques
concernant l’institution et la constitution divine
de l’Église.
VI. Devoirs des fidèles envers l’Église.
VII. Conclusions théologiques concernant les relations
entre l’Eglise et l’État.
I. Étymologie et acceptions diverses d ans l’Écriiii ; i : et dans la tradition ! 1° Le mot église, è.KKro(a(d.e èxxocXsîv), dans son sens profane, signifiait primitivement une assemblée, particulièrement une assemblée de citoyens convoqués par un crieur public.
2° Dans le langage scripturaire de l’Ancien Testament, soit dans le grec des Septante soit dans le grec original, ïv.v.), paia se rencontre plusieurs fois dans le sens général d’assemblée profane. Ps. xxv, 5 ; Eccli., xxiii, 34. Le plus solivent ce mot, surtout quand il est accompagné des déterminatifs Kupîou, àyc’tov ou Tttortôv, désigne le peuple israélite en tant qu’il est le peuple choisi de Dieu, appelé par lui à une vocation spéciale et particulièrement dirigé ou gouverné par lui. C’est en ce sens que la loi détermine quels sont ceux qui ne doivent pas être admis dans le peuple de Dieu, oûx e’iis).£-J<Tsrai d ;’ExxXvjoïav Kupt’ou. Deut., xxiii, 1-3, 8 ; II Esd., xiii, 1 ; Lament., i, 10. C’est aussi dans le même sens que ce peuple est appelé èxxXv)<rfa àvftov, Ps. lxxxviii, 6 ; cxmx, 1, èxxXqasa TtiuTàiv. I Mach., iii, 13. Par voie de conséquence, èxxXr|<ria est employé assez fréquemment pour désigner toute réunion du peuple de Dieu, particulièrement celle qui a pour but de louer Dieu, que cette réunion se tienne ou non dans le temple divin. Ps. XXI, 23, 26 ; xxxix, 10 ; evi, 32 ; Joël, ii, 16 ; Eccli., xv, 5 ; xuv, 15. — 3° Dans le Nouveau Testament, le mot Êxv.).ïi ?ia se rencontre encore, mais très rarement, dans son sens primitif de réunion ou assemblée profane, notamment Act., xix, 32, 39, 40, où il désigne l’assemblée du peuple d’Ephèse. Assez fréquemment, ce mot désigne d’une manière plus restreinte l’assemblée des fidèles adhérant à la foi chrétienne, I Cor., iv, 17 ; xi, 18, 22 ; xiv, 4, 19, 23, 34, 35 ; parfois l’assemblée des fidèles qui ont coutume de tenir leurs réunions dans une maison particulière, Rom., xvi, 5 ; Col., IV, 15 ; ou encore l’ensemble des lidcles d’une même cité ou d’une même région, comme l’Kolise de Jérusalem, Act., viii, 1 ; xi, 22 ; xv, 1 ; l’Église d’Antioche, Act., xxiii, 1 ; xiv, 26 ; xv, 3 ; l’Église d’Ephèse, Act., xx, 17 ; les Églises de Galatie, Gal., i, 2 ; les Églises de Judée qui sont dans le Christ, Gal., 1, 22 ; l’Église de Cenchrée, Bom., xvi, 1 ; les Eglises d’Asie, I Cor., xvi, 19 ; les Eglises de Macédoine. II Cor., viii, I. Mais le plus souvent èxx>.Y)<ï ; a désigne sans aucune restriction la société universelle des fidèles, ayant la foi au Christ et régis par une autorité établie par lui et s’exerçant en son nom. C’est notamment le sens de Malth., XVI, 18, et super hancpelram mdificabo ecclesiam meam. Ce sens se rencontre fréquemment dans les Actes, v, 1 1 ; viii, 1, 3 ; ix, 31 ; xii, 1, 5 ; xx, 28 ; dans les Épitres de saint Paul, I Cor., x,