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DÉMON D’APRES LES PÈRES


les crimes. In ps. < xi., n. 16, col. 832.Il parcourt en un instant toute l’amplitude de ce monde. In ps. CXVUI, litt. I, u. 8, col. 507. Sa puissance est brisée ; il n’est pas encore brûlé tout entier ; le feu éternel lui est préparé ainsi qu'à ses anges. In ps. CXLIII, n. 11, col. 849. Il doit être jugé à la résurrection. In ps. rxviii, litt. xi. n. 5, col. 574. Les démons sont des montagnes, abaissées par Jésus-Clirisl, qui leur a préparé le feu éternel. Us sont torturés par les paroles des croyants. Ils sont invisibles et incomprébensibles pour nous. Puniuntur, cum vales silenl, eu » ) muta sunt lempla. In ps. i.xiv, n. 9, 10, col. 418, 419. Ce sont des oiseaux du ciel ; ils ont de quoi vivre sans récolter, vivendi tribuitur de seterni

ilii potestate substanlia. Comment, in Malth., v, n. 9 ; viii, n. 9, col. 947, 957. Tombés du ciel, ils fuient devant Dieu ; mais la mort et la peine du jugement suivront leur fuite. In ps. LXVtr, n. 2, col. 443144. L'évêque de Poitiers n’ignore pas ce qu’on raconte, de quo etiam nescio cujus liber estât, que des anges sont descendus du ciel sur le mont Hermon, attirés par la concupiscence des femmes. Sed hœc prselermiltamus. Quse enim libro legis non conlinentur, ea nec nosse debemus. In ps. < xxxii, n. 6, col. 748-749. Saint Hilaire dédaigne donc cette légende, et il ne voit pas le mariage des anges dans la Genèse.

S.iint riiilastre range résolument cette légende au nombre des hérésies, et il la réfute par des arguments

'tiques, assez singuliers. Nemrod, le premier géant, nommé dans l'Écriture, était né après le déluge et pas d’un esprit, c’est-à-dire d’un ange, puisqu’il était fils de Chus et petit-fils de Chain. Les géants étaient des hommes puissants, forts, pillards, des monstres, comme plus tard Goliath. Les anges, chassés du ciel, ne sont pas semblables à la nature humaine ; on ne peut en douter. Avant le déluge, ils suggéraient le mal aux hommes, comme plus tard à Judas, comme ils le font encore maintenant. Croire qu’ils se sont transformés en hommes cl sont devenus charnels, c’est violenter l’histoire. C’est un mensonge des poètes de dire que les dieux et les hangés en hommes, ont entre eux des relations. Comtii' cela ne s’est pas fut, il n’y a pas d’hésitation

oir que c’est impossible. D’ailleurs, le nom de géant

pris en bonne part dans l'Écriture. Ps. xviii, 6. de hmresibus, 108. P. ].., t. xii. col. 1224-1226. Uni autre hérésie était celle des manichéens, qui prétendaient que le corps a clé- fait par le diable, et qui honoraient les démons, 61, col. 1176. C'était enfin une prétendre que le diable pourrait se repentir. Loin de là, parce qu’il avail suggéré le mal à Adam, le diable méritait un jugi ment plus sévère ; parce qu’il

plus réfractaireâ la pénitence, il attend de J< Christ nue plugrande servitude et il est réservé avec

ment et au feu éternel. Malth., xxv. 41. Ha, /.. U4, col. 1238-1239.

liacre donatiste Ticonius interprète du diable les déni passages bibliques, [s., xiv ; Ezech., xxviii. Il attribue donc la chute du diable a l’ambition. Le prince de l’r voulait être semblable < Dieu ; il a été i Epuisé lu ciel. Le roi de Babylone représente le diabli peuples, qui jonl le corps du diable, w flnllt let in inferi Li anges n’ont point de

1 I > con l' s pieds di i chré. reg. vii, /'. I. i wiii

mont m diable. Celui-ci

'"Iil — ' 'f nu.h., 1, 1, - par -., propre

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Dte le diable' qui est, comme lui, éthiopien et fila de la droite <

quodfitiut dr., 1,.., , ki., rr, dao Inecdota Va

1 ni/-, p 21. Il n i pa

fait diable, Dieu n’a pas créé une nature mauvaise. Il est le prince tombé, dont parle le psaume i/xxxi, 7. Il est tombé, et il n’est pas mort, l’ne nature angélique peut recevoir la ruine, mais pas la mort. Il est tombé, Lucifer. Is., xiv, 12. Il est tombé, quia semper in cœlestibus versabatur. C’est le prince deTyr, Ezech., xxviii, Il sq., qui primo eral in cœlo, nanc factus est princeps Tyri, hoc est Iribulationis istius sœculi. Il n’est pas tombé seul, puisqu’il est un des princes tombés. L’Apocalypse dit que le dragon, en tombant, a entraîné avec lui le tiers des étoiles, xii, 4. Tractatus de ps. i.xxxr, ibid., p. 77-78. Nous avons vu plus haut, col. 353, que saint Jérôme avait donné cette interprétation dans son remaniement du commentaire de l’Apocalypse de saint Yictorin de Pettau. Diabolus unde cecidit ? quia furtum fecil ? quia homicidium fecit ? quia adulterium fecil ? Et lisec qu’idem mala sunt ; sed diabolus non proplcr hoc cecidit, sed propler linguamsuam cecidit. Quid enim dixit ? In cœlum ascendant, super sidera cœli ponam Ihronummeum, et cro similis Altissimo. Is., xiv, 13. Tractatus de ps. cxix. ibid., p. 284. Lucifer, en effet, est tombé par orgueil. Ces paroles, il les a dites, ou bien avant sa chute, ou bien après. Avant, il voulait monter plus haut au ciel où le Seigneur habite, et il est tombé du ciel. Après, par arrogance, il se promettait encore de grandes choses, non ut inler astra, sed supra aslra Dei s’il. In Isaiam, 1. VI, c. xii, 12-14, P. L., t. xxiv, col. 219. Superborum est diabolus princeps. 1 ïim., ni, 6. Le prophète décrit son orgueil. Is., x, 13 sq. Tractatus de ps. xrin, dans Anecdola Maredsolana, 1903, t. me, p. 81-82. Le diable orgueilleux est représenté par Ezéchiel sous le type des princes et des rois superbes, qui, enflés d’orgueil, sont tombés sous son jugement et dans ses pièges. lu Ezech., 1. IX, c. XXVIII, P. L., t. xxv, col. 267-268. Judicium diaboli million est aliitd niai superbia propler quam de cœlestibus cecidit. Luc, XX, 18. In Isaiam, 1. II, c. III, 4, P. L., t. xxiv, col. 63. Cf. Epist., xxil, n. 27, /'. L., t. xxii, col. 413. Au sens mystique, le diable est le serpent de la Genèse ; il règne sur la terre, mais talus terra hæret. L’iniquité le presse sur la terre ; il ne pourra donc faire pénitence ; son iniquité desrendra : de civlo enim illipœnaveniet sempitema. Tractatus deps. ix, dans Anecdota Maredsolana. t. ni b, p. 24. Son vêtement est souillé de sang et il ne sera pas purifié. Ubi sunt ergo qui dont diabolo psanitenliam et dicunt illum possr mundarif In Isaiam, 1. VI, c. xiv. 20, P. L., t. xxiv, col. 224. In tempore resurrectinnis non erit. Si aillera mai ent, quoi respondebunt qui diabolo dantpssnitenliam ri Hli quantum m se est archangelicum fastidium pollicentur ? Ibid., 1. VII, c. xviii, 12. col. 215. Il a été' menteur dès le commencement et père du mensonge. Joa. ; VIII, i ' Quod mulli non intelligentes, palrem diaboli volunt esse draconem, qui regnel in mari (Lé viathan). Ibid., I. VI, c. iii, 24, col. 228. Cf. Tractatus in kfarc, i. 13-31. dans I Maredsolana, I III 6, p. 334-335. Il est

le prince di i air, où il habite, car il n’habite pas 'finie ciel. Lui Bl ses atellites, per mundum oagantur, ta insinuant. In Epist. ad Eph., I. I, c. n. I.

/'. /, ., t. XXVI. col. 460. Il est difficile de dire M que

sont les principautés, les puis le rertus de

damnation. Il faut les prendre dans un mauvais sens. Ce sont les nus, el le pi ince de ce monde, el

Lucifer, sur qui marcheront les saints. En attendant le nent, infreni n omir Mberlate abutentet passim vagantur et per prmeipitia corruunt im. Ibid, ,

n. 7. col. 109. Les puissances dl les

espi its de malice qui son) il. m ml les di mons, qui touii fi dans l’air,

C’est l’opinion de tons les docteurs que l’air, qu entre le ciel et la U rre et qui est vide, est n tnpli de puissant i [u’un dir.i peut-i tre qu<