423
DENS — DENYS (SAINT
■42 i
lui ensuite, avec nue annexe, réimprimée sons le litre : 5° Supplément ! theologise Neesen secundo, purs, cum prosecutione pacifica animadvereionum per Petrum
liens ad responsionem h’m. Mam/is, in-i", Louvain, 1764 ; une première édition, séparée, des Animadver- siones ad quxstionem quodlibeticam R. P. Maugis avait paru antérieurement ; 6° Responsio ad disserta- tionem et apologiam .1. Tomson ; attexitur pastorum diœcesis de ea causa testimonium, in-i", Malines, 1759 ; 7" T/ieologia ad usum seminariorum el sacrée theologise, alunmorum, 14 in-8 n , Louvain, 1777. Ce der- nier ouvrage est celui qui a surtout fondé la réputation de l’auteur. Il ne lui pourtant publié qu’après sa mort, et, à part les traités De virlute religionis et De sacramento pœnilenliœ, il n’est pas son œuvre exclu- sive : la Theologia est partiellement tributaire des pré- décesseurs, des collègues et des élèves de Dens. Quoi qu’il en soit, elle est restée pendant près d’un siècle le résumé classique pour l’étude de la théologie, dans plusieurs séminaires de Belgique et d’autres pays. Elle a été souvent rééditée, notamment à Liège, en 1786 ; à Malines, en 1819, 1828 et 1845. L’édition donnée dans cette dernière ville de 1862 à 18G4 est la 9 e . Tout cela sans tenir compte de réimpressions partielles. Ce succès durable est dû aux mérites caractéristiques du recueil, qui sont principalement la solidité de la doctrine et la clarté de l’exposition. Le plan général est celui de la Somme théologique de saint Thomas ; et partout l’on s’est attaché surtout aux questions pra- tiques, en passant beaucoup plus rapidement sur les parties spéculatives, telles que le De Deo uno, De Deo trino, etc. La théorie morale est antiprobabiliste. L’emploi constant du procédé par demandes et réponses et la façon nette et précise dont les unes et les autres sont formulées n’ont pas peu contribué à la diffusion de ce manuel pour l’enseignement élémentaire de la théologie.
A cette liste on a parfois ajouté une Ratio historica de conciliis generalibus, in-8°, Anvers, 1748. Mais le volume ainsi dénommé est en réalité l’œuvre d’un autre écrivain, à savoir de Théodore-Emmanuel Dens, comme en témoignent tous les exemplaires qui ont survécu.
Yita auctoris, en tête de diverses éditions, par exemple celle de Malines, 1862 ; la Dédicace de l’auteur au cardinal d’Alsace, entête du De virtute religionis ; VApprobatio de Foppens pour les deux traités De virtute religionis et De sacramento pxnitentise ; Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, 1876, t. v ; Goethals, Lectures relatives à l’histoire des sciences en Belgique, Bruxelles, 1837, t. i.
J. FORGET.
2. DENS Théodore-Emmanuel, né à Anvers le 25 décembre 1708, suivit les cours de philosophie à l’université de Louvain et, en 1730, fut classé 30 e sur 106 concurrents à la promotion de la faculté des arts. Il étudia ensuite la théologie et prit le grade de licencié, le 2 juin 1740. Cette même année, il fut nommé pro- fesseur de théologie au séminaire d’Anvers ; il remplit cette charge jusqu’au 27 décembre 175$. Devenu alors curé d’Edeghem, petit village à une lieue environ d’An- vers, il administra cette paroisse jusqu’à sa morl, sur- venue le 24 février 1799. Il composa quelques ouvrages à l’usage de ses élèves, tandis qu’il était professeur à Anvers : 1° lnlroduclio ad scienliam theologicam, in-8°, Anvers, 1748 ; 2° Rrevis concionandi melhodus, sive rhelorica ccclesiastica, in-8o, Anvers, 1718 ; 3° Ralio historica potissimum de conciliis generali- bus, in-8°, Anvers, 1748.
Analectes pour servir à l’histoire ecclésiastique de la Bel- gique, t. vi, p. 286-287 ; Biographie nationale, Bruxelles,
1876, I. v, col. 601-6U2.
E, Mam.knot. 1. DENYS (SAINT), pape. 259-268. Successeur de saint Sixte II, qui mourut martyr le 6 août 258, Denys,
prêtre de Home, fut élu pape le 22 juillet 259. Il si< du temps de l’empereur Gallien, sous lequel l’Églisi
lut en paix. Les textes ne sont pas d’accord sur la duré) de son pontifical ; mais il semble qu’il vécut jusq . 26 ou 27 décembre 268. Duchesne, Liber pontificalis, introduction, p. CCXLVin ; Jaffé-Loewenfeld, Reg> pont, roni., t. I, p. 22. Il est surtout connu pour relations épistolaires avec son homonyme, I évéque d’Alexandrie, dans diverses affaires discipli- naires ou doctrinales et pour sa lettre consolatoire à l’église de Césaréc en Cappadoce. Son rôle est d’une véritable importance dans le développement du pouvoir pontifical romain, en raison d’un cas d’appel à II -.. de Rome au sujet d’une question de doctrine, en raison aussi de la générosité de l’Eglise de Rome envers les Églises étrangères, en raison enfin du développernen donné à l’Eglise de Rome elle-même.
I" Querelle baptismale. — Parmi les lettres de Dens. évéque d’Alexandrie, à l’Église de Rome, plusieur- étaient écrites sous Etienne et Sixte II 1257-258) aux membres les plus en vue du presbyteriurn romain, entre autres à Philémon et Denys, pour les amener, dans la querelle baptismale, à des dispositions plus douce- que celles du pape Etienne envers les Églises où l’on s’obstinait à ne pas reconnaître le baptême donné par les hérétiques. La quatrième de ses lettres est adres au seul prêtre Denys, et Eusèbe, qui nous la signale, remarque que son correspondant l’appelle un bommi XÔYtoç Te v.ai Oajaiato ;. H. E., vil, 7, P. G., t. XX col. 652. Il est permis de croire qu’il inclina Sixte II et tout le clergé romain à la conciliation.
2° Affaire du sabelUanisme. — Denys d’Alexandrb correspondit encore avec son homonyme, après son élévation au pontificat, sur la question sabellienm Ayant écrit plusieurs lettres aux Eglises de la l’enta- pole pour les détourner de cette doctrine cyrénaïque, qui venait de s’y répandre, il fut dénoncé par l’un* d’elles, à son insu, au pape Denys, et accuse de - erreurs. Celui-ci jugea l’affaire importante, convoqua un synode en 262, voir S. Athanase, De sentenlia Di - nysii, 13, P. G., t.xxv, col. 464 ; De synodis, 13, !’.<■ . t. xxvi, col.7i9, examina la lettre incriminée, et y dé- couvrit des impropriétés doctrinales, notamment l’em- ploi du terme de créature, rcoc’ï)|ia, en parlant du Fils de Dieu, la conception d’une trinité en trois hypost tellement distinctes qu’on pouvait y voir trois dieux enfin une répugnance marquée pour le terme d’ô|iooy- gio :, consubstanliel. Cf. Duchesne, Histoire ancienne de l’Église, 2* édit., Paris, 1906, p. 186.
Puis, en son nom et au nom du concile, il écrivit à toutes les Églises d’Egypte une lettre circulaire où il condamnait, en gardant un juste milieu, tout à la fois l’unitarisme sabellien et le trithéisme subordinatien. Sans nommer personne, il réfutait, avec une grande logique, et ceux qui confondaient les trois personn. - divines à cause de l’unité de substance appelant indis- tinctement le Père Fils ou le Fils Père, et ceux qui affirmaient que le Verbe était une créature, qu’il devenu, qu’il y avait eu un espace de temps où le Pèl était avant le Fils. Il voulait que l’on conciliât l’uni ! ou la monarchie divine avec la trinité, que l’on recon- nût en Dieu le Père tout-puissant, Jésus-Christ, son Fils, et le Saint-Espril. et spécialement qu’on dit du Fils qu’il est l’auteur de toutes choses dans l’unité d< substance avec le Père. Il insistait même, à en jugei par les réponses de Denvs d’Alexandrie, sur l’utilité d’employer le terme d’ôtxooû<rio ; pour désigner pins exactement les rapports du Fils avec le Père. S. Atha- nase, De décret is Nicsen. synod., 26, P. G., t. xxv. col. 464-465, citant i’Epistola adversus sabeltianos, de s. uni Denys de Rome, P. L., t. v, col. 116. Cf. lui : zinger. Enchiridion, 10* édit., n. 18-51. Par une lettre séparée, le pape invita Denys à s’ex