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DESCENTE DE JESUS AUX ENFERS

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mundis spirilibus torquentur, qui etiam gehenna, Apoc, ix, 11, abi/ssus et propria significatione inferYius vocatur. Luc, xvi, 22. Il y a encore le purgatoire, où les âmes des justes se purifient dans des souffrances qui durent un temps déterminé, en attendant qu’elles soient dignes d’entrer dans l’éternelle patrie : Prseterea est purgalorius ignis, quo pioruni animas ad definitum tempus cruciatae expiantur, ut eis in seter<nam patriam ingressus patere posait, in quant niliil inquinatum incurrit. Apoc, xxi, 27. Enfin il y avait le sem d’Abraham pour les âmes des saints qui attendaient la venue du Sauveur, exemptes de toute douleur dans un séjour tranquille et soutenues par l’heureuse espérance de leur rédemption : Tcrtiuni postremo receptæuli genus est, in quo animas sanctorum, ante Chris ti Domini adventum excipiebantur, ibique sine doloris sensu, beala redemptionis spe sustentait, quieta liabitatione fruebantur. Calechismus ad parodias, part. I, c. vi, n. 3, Rome, 1902, p. 56.

1 Considéré en soi et absolument, l’article de notre foi enseigne que le Christ est descendu aux enfers,

: 1 1 ; > i s sans autre précision. La considération de l’œuvre

accomplie par le Christ vient déterminer le lieu par lui visité. Il ne s’est rendu, ni à l’enfer des damnés, ni au purgatoire, ni aux limbes des enfants que la sainte Ecriture ne mentionne pas directement.il est simplement descendu aux a limbes des Pères ».

/L L.l PERSONNE DESCENDUE AUX ENFERS ET SON

. — 1 C’est le Christ en son âme. — 1. Quand la foi enseigne que le Christ est descendu aux enfers, il faut entendre évidemment la personne même du Christ, c’est-à-dire le Verbe de Dieu. Toutefois ce n’est pas le Verbe seul que dénomme le Christ, mais le Verbe incarné, c’est-à-dire le Verbe en tant qu’il a pris, dans l’union hyposlalique, une âme humaine et un corps humain. Or nous savons que le corps de Notre-Seigneur, ré de son.une par la mort, mais demeuré le corps Inanimé du Verbe auquel il restait hypostatiquement uni. fut enseveli, mis et gardé dans le tombeau. Il faut donc que le Christ soit descendu aux enfers avec son âme, séparée de son corps, mais restée l’âme humaine et immortelle du Verbe, auquel elle était toujours hypostatiquement unie. Suarez n’hésite pas à déclarer que c’est là une vérité de foi : Christum Dominum ad infen tndum mu muni descendisse. Assertio est de /ni, -. De mysterio vitm Christi, disp. LIII, n. n. : . Paris, 1866, i. ix, >. 7-28. 2. En réalité, la conclusion découle nécessairement des sources rapportées à propos du fait de la descente. La tradition, nous l’avons observé, a nu. un ment interprété en ce sens le l’s. xv, 10, commenté par saint Pierre dans les < h -. it, 29-31. Ainsi l’entendit saint Athanase, ou l’auteur, quel qu’il soit, du livre De saluntu Christi, ou du Liber secundus contra em, n 15, P '.. t. xxvi, roi. 1156-H57, montrant le triomphe de l’âme du Christ sur la mort, par la descente aux enfers, i i le triomphe de son i divin sur la corruption, par la résurrection : -j.’j./r, 8 o. ( r.pâtprsi ; ro-j OavxtQ’j / --, .//

-.’, . v.x : -i :  ; ls/7. :  : ilrrfyî’i i’Çeto" èv < i / x r, àçOif/iria

Aussi bien, nous l’avon noté, déjà Origène

i 1 1 1 Seigneur, dépouillée

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ment le Seigneur, arrivant sans son corps dans les enfers, a pu être pris pour un homme par la mort. Il explique que le Seigneur présenta une âme comme les autres âmes, capable de subir les liens ou les entraves de la mort. C’est dans ces conditions qu’il brisa les liens des âmes détenues dans l’enfer : IIw ; ïy.v. 7rapô>v 6 K-Jpio ; a17(D[j.àT(i)r, o> ; àvGptoiros èvopu’o-0ï] CiTtà to - j Qavâtou ; î’va Iv/txïç rai’ ; êv jetijo ;  ; xaTE/ojjiÉvat : , ij.op ?/,’/ îêia ; {’j/r, ; avent’fiexTOv u » ç oExnxr, - / twv Becr(iâ>v to-j Oavâtou 7ïapoc7Tr|17aç, TrapoOirav Tiapejuatî, 81appr, E-/) rà oin>.x i’j/wv TtoV Èv iôr, xaTE/OUÉvwv. P. G., t. XXV, col. 1117.

Cf. "n. 15-17.’'

Dès la fin du iv c siècle, les Pères, en parlant de la descente, mentionnent que c’est l’âme du Sauveur qui s’est rendue aux enfers. Même l’on ajoute encore une précision, et nous lisons communément que le Christ est descendu aux enfers en son âme sans aucun doute, mais aussi avec sa divinité. Saint Épiphane se plail à le répéter : Ka~éç>yj.Tai si ; ta xaTa-/ôov’.a èv (JEÔTr|Ti xai èv’1/jx/j. Hær., xx, n. 2, P. G., t. XLI, col. 276. Kai èv tm a8ï] o-Jv : / 4 /’-'Z"’) xaT£>.9t’i)v Èv rrj Œôt^ti v.’/inr, tb xevTpov toO Ôavâ-’o-j, liier., i.xix, n.’52, P. G., t. XLII, col. 281 ; un peu plus loin, il emploie cette autre formule que la divinité est descendue aux enfers avec son âme : "ll[xe).>.E yàp’ô &S0T7|ç teXeioOv Ta 71àvTa, ; a xaià ~h rjvTr, piov toO TiàOovç, xcù o-jv -r, tyvyfi xaT£À0e ; v liz xà xaTayÔovta, £7r to èpysTa’j’Jat tï]V £L£ tôv npoxsxoi(iY|(iÉvb>v <7b>TY)plav, çyjffV S ; Tà>v àyuov Trarptap’/fov. Ibid., n. 52, P. G., t. xlii, col. 305-308. Saint Cyrille d’Alexandrie nomme l’âme divine qui, avec son privilège d’union au Verbe, est descendue aux enfers, et par le moyen de sa divine puissance s’est manifestée aux esprits là présents : iPJ'/jt 2è r, 6et’a tt, v upôç ocÙtov).a-/o0aa ouv6po{ivjv

Te XM ! èv(0(7lV, Xaxà TIESOlTYiXS [J.£V Sl( âîo’J, 0so7Tp£7t£Î 0£

Suvâ(l£l, xa’t È^O’Jaia /pd)i/èvi, , xa toi ; èxEÏTE 7rv£-j(j.aoi xatEipxivETo. De incarnalione Unigeniti, P. G., t. i xxv. col. 1216. Saint Jean Damascène écrit que l’âme et le corps du Christ n’eurent jamais d’autre subsistance ou personnalité que la subsistance ou personn alite du Verbe : ()-j6ét : ot£ yàp où’ts r ; i^vr/T), o-jte to o-’D|j.a iSiav k’o-/ov j-xà’jzznv/ Ttapà tïjv toC A.dyOU -j-oo-TaTiv, i. ; .x Zï’Li : r, toj Ao- ; oj J7rôo’TaT, . ; . De fide orlhodoxa, I. III, c. XXVII, P. »., I. xciv, col. 1097. C’est pourquoi, ajoute-t-il, l’âme déifiée, anima deificata, est descendue aux enfers : lvetTEiaiv eI ; 56r|v’Vj/v, t « 8ea>jiévifi. Ibid., c. xix, col. 1101. Saint Augustin, de son côté, ne tient pas un autre langage, /o Joa., tr. M.ll. u. 10, P L., t. xxxv, col. 1738, et dans son livre Dr fide ad P< triim, ii. II. P. /, ., t. xi., col. 757 : Sed in sepulcro secundum solam carnem idem Unis jacuit, et in infernwm secundum siiiam animam descendit. Même dans un 9er n aux catéchumènes sur le bj mbole, le docteur d’Hip pone tire de ce qui précède une conclusion très juste qui n’échappera pas aux Bcolastiques : Totus ergo Filius n/, ii/ Patrem, tains in cœlo, lui us in terra, totus in utero Virginia, totus in cruce, totus in inferno, toi"* m paradiso quo latronem introduxit. De symbolo ad catechumenos sermo "ims, c. iiv n. 7. P. L., t. i, col. 658.

:  ; . La Bcolastique n’a p.i^ manqué de conserver et de

défendre cette tradition. Analysant le problème, elle

B’esl demandé si le Christ est allé toul entier aux en utrum Chris tus fuerii totus m inferno’Elle a

répondu en distinguant justement la personne divine

du Christ, sa nature divine et M lut lire b u mai ne. Abus elle a Conclu avec saint Thomas : In mnrh’autrui

ti, hrri anima fuerit separala a oorpore, neutrum lame » fmi separatum a persona Filii l><i i t ideo m ilto tridt Isli, dicendum r*t quod

I mi m sepuli i o, quia tola fuit ibi pi [militer, totus

isli j ml ihi i almiir r, at