cile et qu’aclinettra aussi sans doute la S. C. de la discipline des Sacrements appelée par la constitution Sapi-nti ronsilio, du 29 j fin 1900, à lui succéd T en cette matière, sont : les besoins du diocèse auquel le sujet est destiné, les qualités intellectuelles, morales et religieuses du sujet ; le tout confirmé par une chaude recommandation de l’Ordinaire.
A consulter : les canonistes au titre De corpore viliatis ; Gasparri, Tracldlus canoniciis de sacra ordinalione, Paris, 1893, n. 278sc]. ; les moralistes ou canonistes récents au De irregularilalihus ; les collections de décrets de la S. C. du Concile.
A. ViLLIEN.
- ÉPIPHANE (Saint)##
ÉPIPHANE (Saint). — !. Vie. II. Œuvres.
I. Vie.
Né vers 315 à Besandouc, près d’Eleuthéropolis en Judée, Épiphane s’adonna dès sa première jeunesse à l’étude des sciences sacrées. Il cultiva aussi avec ardeur l’étude des langues et, au témoignage de saint Jérôme, Arfccrsj/s Rufiniim, ii, 22, P. L., t. xxiii, col. 446, 462, Épiphane « le pentnglotte » possédait, avec le grec, l’hébreu, le syriaque, le copte et même quelque teinture du latin. Sa formation spirituelle fut tout ascétique, commencée par saint Hilarion, père des moines de la Palestine, achevée par les grands solitaires d’Egypte. En Egypte, le futur héréséologue fut aussi en contact avec les gnostiques, qui tentèrent vainement de le gagner à leurs rêveries. Il n’avait guère que vingt ans, lorsque, de retour en Palestine, il fonda, près de son village natal, un couvent qu’il devait gouverner quelque trente ans. I-^n 367, sa réputation de science et de piété le fit appeler en Chypre au siège de Constantia, l’antique Salamine, métropole de l’île, où il fut l’exemple de tous par l’austérité et la sainteté de sa vie, par son ardeur à répandre les institutions monastiques et jiar ce zèle enflammé pour la pureté de la foi, qui forme la caractéristique de son activité, zèle que n’éclairait point une connaissance profonde des liommes. Il avait toujours combattu avec une véhémence particulière l’origénismc, la plus dangereuse à son avis de toutes les hérésies. Le désir d’en étouffer un des foj’crs principaux le ramena, l’an 394, en Palestine. Il prêcha contre Origène et ses erreurs dans l’église du Saint-Sépulcre, en présence de l’évêque Jean, et sur le refus de celui-ci de condamner Origène, il rompit la communion avec lui, suivi par saint Jérôme, tandis que Ru fin tenait pour le parti adverse. Il fournit un nouveau grief à l’évêque de Jérusalem, lorsque, contre son gré, il ordonna, pour la connnunauté de Bethléhem, Paulinien, le frère de Jérôme. Ce ne fut qu’après plusieurs années (397), qu’une réconciliation eut lieu, grâce surtout aux )30ns offices du patriarche d’Alexandrie, Théopliile, alors encore favorable à Origène. Mais Théophile ne tarda pas (399) à se déclarer lui-même antiorigéniste décidé. Par ses odieuses persécutions contre les moines égyptiens partisans d’Origène, il se brouilla profondéntent avec saint Jean Chrysostome et il sut, en représentant celui-ci comme origéniste, engager Épiphane dans la querelle. L’an 402, selon la chronologie la plus probable, Épiphane, dans un synode des cvêques de Chypre, condamna Origène et ses écrits, puis, poussé par Théophile, malgré sou grand âge, il partit pour Constantinople à la poursuite du monstre de l’origénismc. Le vieillard bien intentionné, mais à courtes vues, y travailla d’abord contre saint Chrysostome ; il finit par ouvrir les yeux, déclara que Théophile avait abusé de sa simplicité et se rembarqua pour l’île de Chypre. La mort le surprit pendant la traversée, le 12 mai 403.
II. Œuvres. — 1° Œuvres polémiques. — Ce fut aussi le combat contre l’hérésie qui exerça surtout la plume d’Épiphane. Plusieurs personnes de Syedra
en Pamphylie lui avaient demandé un exposé de quelque étendue de la foi orthodoxe sur la sainte Trinité et en particulier sur le Saint-Esprit. Il satisfit à ce désir en composant, l’an 374, lvncoratus, P. G., t. XLiir, col. 17 236, qui devait être pour les fidèles, parmi les mouvements confus des controverses ariennes et semiariennes, une « ancre » sûre. Dans cet ouvrage, où il n’est pas rare de voir l’auteur s’écarter fort loin de son sujet, ce qui mérite une particulière attention, ce sont les deux confessions de foi qui le terminent et que l’auteur recommande à la communauté de Syedra pour l’administration du baptême. D’après les recherches de Caspari, la première confession, c. cxix, qui est la plus courte, serait la plus ancienne ; elle aurait été introduite comme symbole baptismal à Constantia peu avant l’épiscopat d’Épiphane. La seconde, c. cxx ; serait d’Épiphane lui-même, composée pour le présent ouvrage. Avec de légères modifications, elle fut adoptée par le concile de Constantinople (381) comme symbole de l’Église universelle et devint, plus tard, le symbole baptismal de tout l’Orient. Voir t. iii, col. 12291230. A la prière instante de deux archimandrites, Acace et Paul, qui avaient lu avec intérêt et avec friùtl’Anco/a/us, Épiphane composa, dans les années 374-377, une exposition et une réfutation plus explicites des systèmes hérétiques, le Panarion ou " Pharmacie contre quatre-vingts hérésies » , P. G., t. xli, XLii, cité d’ordinaire sous le titre d’Hæreses. L’auteur range parmi les hérésies les écoles philosophiques grecques et les partis religieux juifs, si bien qu’il compte vingt hérésies avant Jésus-Christ. Les principaux garants, pour les systèmes anciens, sont saint Justin, saint Irénée, saint Hippolytc, qu’en nombre d’endroits il transcrit mot à mot. Cf. A. d’Alès, La théologie de saint Hippolyte, Paris, 1906, p. 72-77. Sur les hérésies postérieures, il a puisé à des sources très diverses et son ouvrage constitue, en somme, une mine historique précieuse, encore que l’auteur montre souvent un manque de critique et viiie crédulité excessive. Le Panarion se termine, comme VAncoratus, par im résumé de la foi de l’Église catholique et apostolique. Un extrait de l’ouvrage, ’.va/.s9a).a ! ’t.)’71 ;, P. G., t. XLii, col. 833-886, est peut-être d’une autre main.
2° Écrits sur V archéologie biblique. Lettres. Apocryphes. — Un écrit qu’Épiphane composa à Constantinople, l’an 392, à la demande d’un prêtre perse. Sur les mesures et les poids, rentre dans le domaine de l’introduction biblique. Son titre ne répond qu’à la 11= partie de l’ouvrage, car la I" traite du canon et des versions de l’Ancien Testament et la III de la géographie de la Palestine. C’est, du reste, moins un travail achevé qu’une suite de notes et d’ébauclies. Du texte grec nous ne possédons que les 24 premiers chapitres. P. G., t. xlhi, col. 237-293. On en trouve 60 de plus dans une version syriaque éditée par de Lagarde dans ses Symmicta, t. ii (1880), p. 149216. Du traité Des douze pierreries qui ornaient le rational du grand-prêtre de l’ancienne alliance, dédié à Diodore de Tarse, nous avons deux recensions, la brève, P. G., t. xliii, col. 293-304, et la longue, celleci en latin seulement, col. 321-306. Ses autres ouvrages excgétiques sont perdus. Le commentaire sur le Cantique des cantiques, depuis l’édition du texte grec par GiaconiclH. Rome, 1772, a été rendu à son véritable auteur, Philon de Carpasia. L’opuscule, en deux recensions, P. G., t. xliii, col. 393-413, 415-428, sur le lieu de la naissance et de la mort des prophètes, plein des choses les plus incroyables, le Physiologuc ou plutôt un remaniement de ce manuel d’histoire naturelle populaire au moyen âge. col. 517-533, sept homélies, la dernière en latin seulement, col. 428-508.