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GRÉGOIRE (HENRI) — GREGORIO


raies et discours adressés au clergé et aux fidèles du diocèse de Blois, discours politiques prononcés à Blois (1791-1801) Lettre de communion adressée au pape, le 24 mars 1791 (en latin, 13 lignes) ; très nombreux mémoires, discours rapports, etc., publiés en sa qualité de député à la Convention et aux Cinq-Cents ; discours prononcés à l’occasion de son élection au sénat (1792-1801) ; Trois rapports sur le vandalisme et discours sur la liberté des cultes (1794, mais réimprimés depuis) ; Essai historique sur les arbres de la liberté (an II réimprimé en 1831) ; Lettres collectives.articles de controverse ou de polémique et publications, généralement anonymes parues dans les Annales de la religion (17951802) ; Apologie de l’évêque Barthélémy de Las Casas, lecture faite à l’Institut en 1798, et autres mémoires présentés à l’Académie sur des sujets divers (1798-1810) ; Les ruines de Port-Royal, 1801 et 1809 ; Essai sur l’état de l’agriculture au XVI’siècle, mémoire lu à la Société d’agriculture en 1804 ; Oraison funèbre de Sermet, évêque démissionnaire de la Haute-Garonne, 1808 ; Histoire des sectes religieuses, 2 vol., 1810 et 1814 ; 3e édit., 6 vol., dont un posthume (1826-1834) ; De la domesticité chez les peuples anciens et modernes (1814) ; De la constitution française de 1814, plusieurs éditions ; Essai historique sur les libertés de l’Église gallicane (1818) ; Essai sur les congrégations hospitalières de Frères pontifes, 1818 ; Essai sur les garde-malades et la nécessité d’établir pour elles des cours d’instruction, 1818 ; nombreux écrits, lettres et articles de journaux relatifs à son élection dans l’Isère, 1819 ; Oraison funèbre de J.-A. Maudru, évêque démissionnaire des Vosges, 1820 ; De l’influence du christianisme sur la condition des femmes, 1821 ; Abdication volontaire et motivée de son titre de commandeur de la Légion d’honneur, ; Essai sur la solidarité littéraire entre savants, 1824 ; Histoire des confesseurs des empereurs, des rois et autres princes, 1824 ; Histoire critique des dévotions nouvelles au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur de Marie, s. d. ; Histoire du mariage des prêtres, principalement depuis 1789, 1826 ; Considération sur la liste civile (1830, se vend au profit des blessés des journées de juillet) ; Écrits en faveur des juifs (1789-1807) ; très nombreuses publications en faveur des nègres et pour obtenir l’abolition de la traite (1789-1822) ; Mémoires politiques, littéraires et biographiques, publiés sur le manuscrit original, conservé à la bibliothèque de l’Arsenal, par Hip. Carnot. A la suite du manuscrit des Mémoires, on trouve deux œuvres inédites de Grégoire : Histoire de l’émigration ecclésiastique et Révolte du clergé dissident (lisez : catholique) contre le Concordat. Beaucoup d’œuvres de Grégoire ont été traduites en anglais, en allemand, en flamand, en espagnol et en italien.

II. Ouvrages sur Grégoire.

Sur la mort et les funérailles de Grégoire, voir les journaux du temps, les mandements et lettres de Mgr de Quelen et les écrits de l’abbé Guillon. Voir aussi aux Archives nationales F 19, 1219 et 1236. — Notices par Buchez et Leroux, dans VHisloirc parlementaire de la Révolution, Lavaux (réclame électorale, parue en 1819) ; Cousin d’Avallon, Gregorcana, 1821 ; Gazelle des cultes, 20 octobre 1829 ; Dugast (1833) ; Hip. Carnot (en tête de l’édition des Mémoires) ; Kruger (en allemand, 1838) ; Maggiolo (trois fascicules parus en 1875, 1884 et 1885 ; Niox ; H. Hollard (thèse de théologie protestante, 1895). Voir aussi Correspondance de Le Coz et de Grégoire, publiée par M. L. Pingaud, 1906 ; Welvert, Grégoire fut-il régicide ? dans Lendemains révolutionnaires, 1907 ; Biographie d’Eustache Degola par A. de Gubernatis, Florence, 1889 (nombreuses lettres de Grégoire aux jansénistes italiens).

P. PlSANI.

28. GRÉGOIRE MAMMAS (fin du xive siècle, 1459), patriarche de Constantinople, surnommé aussi Mélisene et Stratégopoulos. Il naquit en Crète et vint compléter son instruction à Constantinople. De bonne heure il embrassa la vie monastique et la pratiqua pendant de longues années. Ses vertus et son mérite le firent choisir comme confesseur de Jean Paléologue et protosyneelle du patriarche de Constantinople. En 1437, l’empereur l’envoya en ambassade auprès de ses frères qui gouvernaient le Péloponèse. Au concile de Florence où il représentait le patriarche d’Alexandrie, Grégoire Mammas se rallia franchement au parti de l’union et lui resta fidèle jusqu’à la fin. Revenu à Constantinople, il s’employa de toutes ses lorces à travailler au maintien de cette union et

s’attaqua spécialement à Marc d’Éphèse dont il réfuta les écrits. Le patriarche Métrophane étant mort en 1443, Grégoire Mammas fut choisi pour lui succéder, mais après bien des querelles et bien des intrigues. Ses efforts en faveur de l’union se brisèrent contre le mauvais vouloir des schismatiques. Ces derniers lui causèrent tant d’ennuis que, découragé, il quitta Constantinople en 1451 et se réfugia à Rome. C’est là qu’il mourut en odeur de sainteté en 1459.

Grégoire Mammas a laissé quelques œuvres, dans lesquelles se retrouvent la plupart des controverses théologiques soulevées au concile de Florence. Cinq seulement ont été publiées. Les autres, qui traitent des azymes, de la condition des saints et de la primauté du pape, sont encore inédites. Les œuvres publiées sont : npoçxov ocÙToxpâ-ropa Tpa7r6ÏoO’vxo ; 7tepî xàiv Upàiv 80y[j.âTcov, P. G., t. clx, col. 205-248 ; ’AvTipprjTixo ; eîç tJjv 67riaTo).T)v Mapxou toû’Eçiaou, ibid., col. 1 11-204 ; ’A ;  : o).oyia r.oôç, Tr, v Màpy.ou’Ejps’aou ôaoXoyiav, col. 13110 ; ’Avaxpox7) xtôv auXXoyiCTTiy.tîiv xsçaÀaicov Mâpxou’EcpÉao’j /.atà Aaiivov ; ’ExŒcjiç 7 : iaxê(oç ; ’A^oXovîa 7cspt TàJv kÉvte xecpaXatiov ttj’ç sv’î'Xtopsvxioc aûvoBou.

P. G., t. clx, col. 9-12 ; Sathas, NgosXXïivtxri çiXoXoyta, Athènes, 1868, p. 58-60.

R. Janin.

29. GRÉGOIRE PALAMAS. Voir Palamas.

    1. GREGORIO (Maurice de)##


GREGORIO (Maurice de), dominicain sicilien, né à Camarata, en Sicile, dans la vallée de Mazzara, du diocèse de Girgenti, et non point, comme le dit Toppi, Biblioteca Neapolitana, p. 212, à Camelota, dans le royaume de Naples. Il prit l’habit dans le couvent de sa ville natale. Après avoir enseigné la théologie dans son ordre, il fut promu au grade de bachelier au chapitre général de Rome en 1612, puis fait maître en théologie. Au chapitre général de Milan (1622), il est institué régent des études du collège de Messine. Il semble que dans la suite, de la province dominicaine de Trinacrie ou de Sicile, Gregorio se soit affilié à la province lombarde et soit passé à Naples. Du moins Rovetta, Bibliotheca chronologica, etc., en 1658, nous le montre comme fils du couvent de Sainte-Catherine ad Formiilum. C’est là qu’il demeura plusieurs années et se fit dans Naples une renommée d’homme très savant. Il fit partie de la faculté de théologie de l’université napolitaine. Sa connaissance aussi bien du droit civil que du droit canon le fit choisir par le cardinal Aquaviva et par son successeur le cardinal Sabelli comme conseiller et à ce titre Gregorio fit partie de la famille ecclésiastique de ces deux prélats. Il fut également vicaire général d’Horace Aquaviva, évêque de Cajazzo. Gregorio avait un goût très vif pour toutes les recherches curieuses et d’érudition. Selon Mongitore, Bibliotheca Sicula, Gregorio serait mort à Naples, le 3 novembre 1651. Ecrivain d’une fécondité remarquable, il a laissé un grand nombre d’ouvrages, aux titres étranges, mais significatifs. — 1° En théologie. — 1. Anatomia lolius Biblix Vetcris et Novi Testamenti et pnvcipuc Apocalypsis. et de omnibus cxposilionibus suis, seu de scriptoribus ecclrsiasticis, cum similitwlinibus Homeri, Virgilii, Ciceronis, et declaraiione cinblemalum Alciali, Naples, s. d. ; 2. sous un titre un peu long Commentarii laconici ad sensum proœmii paraphrastici in quatuor Sententiarum libros M. Pétri Lombardi canonici regularis Laleranensis, ut in suis clironicis, Novariæ Lombardiæ nati, et episcopi Parisiensis, peranliquos : ubi hoc in isto volumine mira brevitale, ordine, ac clarilate, non solum universa theologia conlinetur cum tcrminorum concordantia angelici, sublilis doclorum, /Egidii augustiniani, Baconiique carmelitæ, sed eliam summalim omnes controvcrsise