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LABBE
LABORDE
siastique et profane, de géographie, de numismatique, de grammaire et d’épigraphie. L’œuvre capitale de sa vie fut la grande collection dis conciles faite sur Védiiion royale de 1644 et qui parut complète, en 17 volumes in-folio, cinq ans après la mort du P. Labbe : SS. Concilia ad regiam edilionem exacla, cuni duobus apparatibus, Paris, 1671-1672. Le P. Cossart acheva quelques volumes qui n’étaient que commencés. L’édition des conciles du P. Labbe, riche, de notes et de commentaires, a servi de base à celle du P. Hardouin. Une édition nouvelle donnée à Venise, 1728, par Coleti, 25 vol. in-fol., regorge malheureusement de fautes typographiques qui en rendent l’usage difficile. Cette collection avait été précédée d’un aperçu historique sur les assemblées conciliaires : C.onciliorum generalium, nation., provinc, diœces. historica synopsis, Paris, 1661. Sa Bibliothèque des Pères et des lliéoiogiens, SS. Patrum, theologorum scriptorumque ecclesiaslicorum bibliotheca chronologica, Paris, 1659, mérite également d’être mentionnée, ainsi que sa Bibliotheca anli-ianseniana, Paris, 1651. Le P. Labbe mourut au collège de C.lermont, à Paris, le 17 mars 1667, en butte aux attaques des protestants et des jansénistes dont il avait combattu les doctrines.
Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. iv, eol. 129 : >-1328 ; Huiler, NomenclaUtr, 3° (dit., t. iv, col. 185-188 ; Journal dis savants, juin 1666, p. 528 sq. ; janvier 1669, p. 29 sq.
P. Bernard.
LABELLE Pierre-François (1694-1760). — Il naquit en 1694 et on ne s ; it presque rien de sa vie : il entra à l’Oratoire et fut un très zélé partisan des doctrines jansénistes.
On ne possède de lui qu’un seul écrit : Xécrologe des appelants et opposants à la bulle Unigenitiis, in-12, Paris, 1755. Le tome i seul parut. On a réimprimé le même Xc’crologe sous le titre : Les plus eélèbres détenteurs et confesseurs de la vériiéaux x viie <-/ xvi/j’sièt Us avec un supplément, 1 vol. in-12, Paris, 1760-1763. (Voir Nouvelles ecclésiastiques du 6 février 1761). Labelle mou rut le 1 I janvier 1760 dans la maison de l’Oratoire de Troyes.
Chaudon et Delandine, Dictionnaire historique, critique et bibliographique, t. ix, p. 411 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xxviii, p. 355.
J. Garreyre.
- LABERTHONIE Pierre-Thomas##
LABERTHONIE Pierre-Thomas, dominicain,
né à Toulon le 7 février 1708, mort dans cette même
ville le 15 janvier 1774. Tant par sa prédication,
particulièrement appréciée à Paris, que par ses œuvres
écrites, il s’opposa avec zèle à la diffusion croissante du
matérialisme, de l’athéisme, du déisme, et il occupa
un bon rang parmi les apologistes qui défendirent les
doctrines chrétiennes contre Voltaire et les Encyclopédistes.
Ou a imprimé, après sa mort, ses Œuvres
pour la défense de la religion chrétienne contre les incrédules
el ( antre les Juifs, ’A vol. 1777. Le Supplément aux
œuvres du ! ’. la Bathonie, 1811, contient : la Relation
de la conversion et de la mort de. M. Bouguer, déjà
publiée en 1784, une Conférence avec un déiste, V Examen
tritique d’un écrit spinosiste sur l’existence de Dieu,
une Lettre à une demoiselle nouvellement convertie à la
relig, lique, les ficuves <le la divinité du S oint
il, (in ! encore de lui un intéressant Exposé ii~
{étal, du I" législation et des obligations des
Irrres j î, L767, réédité à Versailles eu 1872.
Michaud, Biographie universel ! », 2’ « dit., i. xjuij Mortier, Histoire des matins généraux de l’ordre des frères prêcheur, , Pari*, 1913, t. vii, p. 395, 398, 100, 417.
.M. i). Chenu.
LA BLANDINIÈRE (Jacques-Pierre-Cotelle de), théologien français (1703-1795). Ne a I aval,
il fui d’abord curé de Soulaincsen - Anjou, puis
vicaire général de Blois et second supérieur des prêtres du Mont Valérie :).. Il fut chargé par l’Assemblée du clergé de France de continuer les Conférences ecclésiastiques du diocise d’Angers, commencées par Babin et poursuivies par Vaulthier et Audebois de la C.halinière. Il ajouta ainsi dix volumes à cette précieuse collection. Voir Babin, t. ii, col. 4-5. On a reproché à Cotelle d’avoir donné dans les écarts des casuistes relâchés ; par ailleurs le janséniste Maultn t. dans sa. Défense du second ordre, l’accuse d’avoir sacrifié , les libertés ecclésiastiques à l’arbitraire épiscopal.
B. Haurèau, Histoire littéraire du Maine, Paris, t. iv, p. 283 ; et les références signalées h l’art. BAErN. Dans les biographies chercher plutôf a Cotelle.
E. Am
n.
- LABORANS##
LABORANS. canoniste du xii c siècle. — Né à
Pontorma (castrum Paniormæ j près de liorence, dans
la première moitié du xiie siècle, il acquiert à Paris le
grade de magisler. Revenu à Rome, il deviendra
cardinal-diacre de Saint-Ange (1173), puis cardinal
prêtre de Sainte-Marie du Transtévère.. Il meurt vers
1190. — N’ous ne connaissons ses œuvres que par un
ms. du Vatican. La plus importante est un Codex
compilationis achevé en 1182, après un labeur de
vingt années, et qui est une nouvelle systématisation
des canons contenus dans le Décret de Gralien. auxquels
ont été ajoutés quatre fragments tirés de Burchard
de Worms, quelques décrétâtes et de rares
textes de droit romain. Les matières proprement
théologiques n’ont guère de place dans les cinq premiers
livres. Le dernier livre (1. VI), que Laborans
présente comme un épilogue, est formé des textes de
consecralione, retranscrits à peu près dans l’ordre ou
les avait placés Gralien. Laborans n’a point, comme
son modèle, groupé à part les textes relatifs à la pénitence,
mais beaucoup des canons du De pcr.nitenlia
se trouvent dispersés dans le reste de la collection.
Les autres œuvres contenues dans le ms. romain ont
pour titre : De jusli et justitise rationibus ; De vera
libertate ; Epistola contra sabellianos.
Joseph-Marie Suarès, De marpttra I.abaranle eardinali florcnlino, Rome, 1670 ; A. 1 heiner, Disquisllio critica in deeretorum compilationem quam M. Laborans S. R. E. card. adornavit, dans les Disquisiiiones rritinv, Rome, 1836, p. 401-147 ; F. A. /acearia, Dissurtatia de inedita canonutn collectione, quam Il SMC. eardiiudis Laborans composuit. dans Gallandi, De velustis eanonum collectionibus dissertalionum sglloge, t. ii, p. 765-800 ; Schulte, Geschichte der Quellen und Literatur des canonischen Rechts, 1. 1, p. 1 18 sq. ; De (jhellinck. Le mouvement Uléologique du XII* sit clc, Paris, 191 1, p. 121, 311.
(’.. LE Hi ; s.
LABORDE Vivien ou Vivien de (1680-1748), naquit à Toulouse en 1680 ; il entra dans | a Ion de l’Oratoire en 1699, fit des conférences publiques sur l’histoire ecclésiastique à Tours, el, en 1708, devint directeur du séminaire de Saint-Magloire. I >ès cette époque, il s’occupa des controver : i s du temps, lai 1710, il fut envoyé à Rome avec l’abbé Chevalier par leiégent, afin d’obtenir de Clément XI des explications sur la bulle Unicenitus et il composa on Journal historique de cette négociation qui aboutil à un échec, le P. l.ahonle revint à Saint-Magloire en
1718 ; il fut visiteur de la congrégation, puis assistant du général. Le cardinal de Xoaitles l’appela à l’archevêché de Paris en 1721 et ce fut lui qui désormais Inspira et dirigea le cardinal dans ses démarches,
Après la mort du cardinal de Noailles en 1729. le 1’. 1. aborde exerça une grande Influence au sein de
l’Oratoire, et, d’après l’abbé Goujet, il composa, eu
17 : ’. : i, u Mcnvii-c dont le résultat fut l’élection du I’. l.a. licite, l’eu à peu, le I’. I aborde adoucit son
opposition à la bulle et il tait par l’accepter. H mourut
le 5 mais 1’, IN.