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MANNING

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retondraient lu objections soulevéu pu lu protestants contre l’infaillibilité, Cotlectio Lacerais, t. vii, ool. 1144-11 16.

- préliminaires laissent Bupposu la part très

le que devait prendre Manning au concile. Il lit partie de deux commislons, de la commission chargée d’examiner les propositions étrangères a l’initiative du souverain pontife (l’Infaillibilité en faisait partie) ; et de la députatlon de fuir ; il fut choisi pour cette commission par les évêquu Ita lions ; sos compatriotes lui avaient préféré tirant, de

tw.irk. L’inQuence de l’archevêque de Wutminster fut prépondérante dans la décision priso par la commission te p stulatis, de prior le souverain tmettre au concile la pétition relative a la définition de l’infaillibilité ; l’assemblée reçut la requête, signée de quatre cents évêquu, le 20 Janvier 1870 Colledio Lacent., t. vu. col. 924.

l.os discussions cependant n'étalent pas closu : la minorité s’efforçait par toutes sortes de manœuvres, de mesures dilatoires, d’empêcher la définition. L’intervention du puissancu surtout était à craindre. Pour a^ir efficacement auprès du gouvernement

ils, Manning obtint d'être relevé du serment do discrétion. Il put ainsi renseigner, par lettre, Glad stone, agir sur l’agent diplomatique anglais à Homo. [ul louait au courant le ministère du affaires étrangères, contrarier l’influence néfaste do lord cton qui. do Rome, envoyait dos rapports défavorables. Il parvint ainsi a faire repousser par le cabinet anglais les propositions du prince de rlohen lohe, président du cabinet bavarois, qui avait sollicité l avenu-mont anglais do prendre l’initiative d’une intervention des puissances européennes, dans le but de défendre les droits des États ayant des sujets cath antre les empiétements du concile.

actes du concile no signalent qu’une Intervention de Manning, au cours de la discussion, ColUct.

'<., t. vu. col. 746 ; son action s’exerçait surtout sur les membres de la minorité. Il donna son placet au vote solennel, 18 juillet 1870. I.e concile terminé, il explique et défend la définition. I.e 13 octobre . il publie une lettre pastorale, The Vatican Council and ils définitions, où il expose le véritable

do la formule conciliaire, porte des censures contdique l’attitude des opposants

au concile, gardant toute sa sévérité pour les prin t te lettre pastorale fut réunie a eelles do 1*<>S et 1869, en un volume intitulé : Pétri PrioiUgium, Three pastoral letters ta tht Clergg 0/ the diocèse. 1871. Après le concile, la lidélité des sujets catholiques anglais avait été mise en doute par Gladstone, qui la croyait incompatible avec Us décisions prises au Vatican. Il les sommait d’avoir a se justifier : The Vatican decrees in their bearing on civil allegiance. A political exposition. Londres. 1874. Cette attaque fournit a Manning l’occasion d'éclairer la nation anglaise. Dans une lettre au Tinv’s. le 7 novembre 1874, il affirme que < les décrets du Vatican n’ont pas changé un toi bUgatlons et aux conditions de l’allé e civile. Il développe cette Idée dans : The Vatican décrets in their bearing on civil allegiance, Londres. Is7", . Il ne lui fut pas difficile de mettre au déii l’ancien ministre d’appuyer srs attaques sur un seul fait précis, ni de montrer que les catholiques. I leur foi. seraient les plus fidèles des sujets. Gladstone finit par le comprendre, puisqu’on 1890 il proposa de rendre accessibles aux catholique les - l-chancelier d’Angleterre et de vireroi d’Irlande.

Pour parfaire son œuvre, il ne resta plus à Manning qu’a écrire une histoire du concile du Vatican. Il

DICT. DE THl'.OI.. CVTIIOL.

le lit sur les instances de ses.mus, désireux de voir replacer dans leur vrai jour les faits dénatures pâlies adversaires : The truc sturg ofthe Vatican Council, 2 édition, Londres, 1878, traduction Française, Nothomb, L’histoire vraie du Concile <lu Vatican.

Paris. 1877, ouvrage compose surtout à l’aide de ses Souvenirs personnels et du carnet de notes d’un eininent et savant évéque du concile ».

L’attitude de Manning dans la question romaine et au concile du Vatican lui a valu d'être considère

comme le type do l’ultramontanlsme anglais*. IL Buddensieg, dans Pro/esI. Realencyklopâdie, 3e édit.,

t. u. p. 230 et 2X. Cela est exact pour les premiers temps de son cpiscopal, et nous en avons donné plus

haut l’explication. Cependant on volt, à un certain

moment. Manning supporter difficilement l’intervention de Rome dans les affaires d’Irlande et d’Angleterre. Il semble bien que ses Idées sur l’exercice du pouvoir pontifical aient subi la même évolution vers une conception plus modérée, comme nous l’avons vu faire pour la question du pouvoir temporel. De

certaines difficultés personnelles avec le Saint-Office, (affaire de Mgr Cap I). des directions, données par Léon XIII aux catholiques irlandais, condamnant le fénianisme, alors que lui-même était partisan du

liante rule. et favorable au Plan de campagne » de l’arnell, il conclut que Homo n’a pas toujours été bien renseignée et éclairée et a manqué parfois de

prudence. Notes autobiographiques, dans Purcell, op. cit., t. ii. p. 625, 626. ("est pourquoi il voit avec me fiance la mission de Mgr Persico on Irlande, celle de Mgr Ruffo Scilla, envoyé par Léon XIII. en 1887, pour apporter les compliments du pape à la reine, à l’occasion de son jubilé. Surtout, il se montre opposé à l’envoi d’un nonce en Angleterre : la présence permanente d’un représentant du Saint-Siège eti Angleterre serait inutile et nuisible. « Quel bien pourrait faire un légat, que ne pourrait faire Infiniment mieux un évoque, avec plus d’efficacité et sans provoquer de suspicion et d’antagonisme populaire ? » Envoyer un nonce en Angleterre, ce serait mettre fin à l’indépendance de l'Église vis-à-vis de l'État, mettre la nomination des évoques sous la dépendance du pouvoir civil, ruiner l’inlluence que l'Église tient do sa libellé. Rome d’ailleurs sera mieux renseignée par les évoques anglais, que par un représentant officiel qui ne fera que présenter les vues du gouvernement. ' Le peuple anglais peut supporter un envoyé spécial pendant un jour ou deux ; mais la présence permanente d’un légat serait la ruine de toute mon œuvre en Angleterre, durant les trente dernières années : » Purcell, op. cit., t. ii, p. 711. « Nous lâcherions la proie pour l’ombre, écrit-il dans une note du 10 juillet LS87, si nous risquions la liberté fondée sur l'égalité devant la loi, pour l’avantage de quelques relations diplomatiques. » Ibid., p. 7-12, 743. Tout cela n’est pas faux. Mais ne peut-on pas voir, sous l’expression d’idées justes, un peu le mécontentement du primat d’Angleterre, de l’homme autoritaire, qui craint de voir son importance et son autorité diminuées par la présence a Londres d’un représentant direct du Saint-Siège ? Ce changement dans les idées du cardinal, bien qu’il ne se manifestât pas publiquement, déplut à la curie..Manning raconte lui-même que le directeur d’une publication éditée par les jésuites a reçu pour consigne de ne pas prononcer avec éloge le nom du cardinal Manning.. Thureau Dangin, op. cit.. t. iii, p. 258.

3° Idées théologiques < ! < Manning. — Son premier ouvrage est formé de quatre conférences prononcées, en 1856, a l'église cathédrale de Saint-Georges, a Southvvark, devant un auditoire composé en grande partie d’anglicans, The graumls o/ Fatlh, traduction

IX.

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