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1959

MARC L'ÉVANGÉLISTE MARC LE GNOSTIQUE

L960

Gutjahr, Die lu il. Evang. i ach Markus und Lukas, Graz, 1904 ; Lagrange, Évangile seh n S. Marr, Paris, l"édit. 1911, 2<odit. 1920, et Évangile selon S. Marc, in-12, 1922 ; Iiuby, Évangile selon S. Marc, Paris, 1924.

2. Non-catholiques.

Keil, Kommentar iiber die Evangelien des Markus und îles Lukas, Leipzig, 1Î-79 ; Gould, Comm. on Ihe Gt spel according to.S(. Mark, Edimbourg, 1896 ; B. Weiss, Die Ev. des Markus und Lucai, Cambridge, 1902 ; Swete, The Gospel according o saint Mark, Londres, 1902 ; Wellhausen, Dus Evangelium Marci, Berlin, 1903 ; Mcrx, Dos Evangelium Markus, Berlin, 1905 ;.7. Wt iss, Uns Markusevangelium, Tubingue, 1906 ; Klostermann-Gressmann, Markus, Tubingue, 1907 ; A. I.oisy, Les Évangiles synoptiques, Cef fonds, 1907-1908, et L'Évangile selon Marc, Paris, 1912 ; Green, The Gospel according to saint Mark, Londres, 1909 ; Wolilenberg, Vas Evang. des Markus ausgelegt, Leipzig, 1910 ; Plummer, The Gospel according to saint Mark, Cambridge, 1914 ; Allen, The Gospel according to saint Mark, Londres, 1915 ; Dean, The Gospel according to saint Mark, Londres, 1910.

II. ÉTUDES SPÉCIALES SUR LE SECOND ÉVANGILE.

1* Sur la composition et les sources du second évangile. — Klostermann, Bas Markusevangelium nach seinem Quellenwerle, Gœltingue, lf 07 ; B. Weiss, Bas Marcusevangelium und seine sgnoptischen Parallelen, Berlin, 1872 ; Allen Menzies, The earliest Gospel, Londres, 1901 ; J. Weiss, Das àlteste Evangelium, Gœitingue, 1903 ; Hoffmann, Bas Markusevangelium und seine Quellen, Kônigsberg, 1904 ; Wendling, Ur-Marl us, Tubingue, 1905, et Bie En.stelung des Marcuscvangelium, Tubingue, 1908 ; Scott-Moncrieffs, Saint Mark and the triple tradition, Londres, 1907 ; Nicolardot, Les procédés de rédaction des lr< is premiers évangélistes, Paris, 1908 ; Bacon, The leginnings of Gospel Story, New-Haven, S ; Goguel, L'Évangile de Marc etscsrapports avec ceux de Matthieu et de Luc, Paris, 1909 ; Streeter, Saint Mark’s I nowledge and use of Q, et Williams, A récent Theory of the Origine of Saint Mark’s Gospel, dans Studies in the synoptic Probltm, Oxford, 1913 ; Warren Moulton, The relation of the Gospel of Mark to primitive Christian Tradition, dans Harvard theol. Keview, Cambridge, U. S., 1910 ; Bacon, Is Mark a Roman Gospel ? Londres, 1919.

Etudes diverses.

Wrede, Das Messiasgcheimnis

in den Evangelicn, Gœttingue, 1901 ; Mason, Christ in the New Testament : the primitive portrait, dans Cambridge theologicals Essays, 1905 ; Holtzmann, Bie Markuscontroverse in ihrer heutigin Gesialt, Leipzig, 1907 ; Thomson, Jésus according to Saint Mark, Londres, 1909 ; Bohr, Bie GlaubWùrdigkeit des Markus-evangeliums, Munster, 1913 ; Burkitt, The historical Character of the Gospel of the Mark, dans Americ. Journal of Theology, avril 1911 ; Schmidt, Ber Rahmen der Gcschichle Jesu, Berlin, 1919 ; Werner, Ber Einfluss paulinischer Théologie im Marku : evangelium, Giessen, 1923.

L. Venæd.

    1. MARC (SAINT)##


2. MARC (SAINT), papedul7janvier au 70ctobre 336. On ne sait à peu près rien de ce pape qui succéda à saint Silvestre en janvier 336. Le Liber Pontificalis lui attribue l’ordonnance qui réserve à l'évêque d’Ostie le droit de consacrer le nouveau pape ; cela n’a rien d’invraisemblable ; il parle aussi en général d’un constilulumdeomniecclesia, dont on ne sait rien. Le PseudoIsidore a inséré dans sa collection des Fausses Décrétâtes une réponse adressée par le pape Marc à saint Athanase. Celui-ci s’est plaint au souverain pontife des persécutions que lui ont fait subir les ariens, ils ont pillé la demeure épiscopale et brûlé les exemplaires des canons de Nicée ; l'évêque d’Alexandrie demande au pape de vouloir bien lui faire envoyer une copie authentique de l’exemplaire romain. La lettre de Marc en annonce l’expédition et exhorte Athanase à tenir bon. Comme Baronius et Bellarmin l’avaient déjà remarqué, ce rescrit pontifical est dépourvue de tout caractère d’authenticité. — Saint Marc figure au Martyrologe et au Bréviaire romains le 7 octobre.

Le Liber pontificalis, édit. Duchesne, t. i, p. 8, 9, 80, 81, 202-204 ; Jaffé, Regesla Ponliflcum romanorum, 2e édit., t.i, p. 30 ; Baronius, armâtes, an. 336, § 1, 60, 61, 64, 65 ;

Acta Sunclorum, octol.ro, t. iii, Anvers, 1770, p. 8£6 La fausse lettre à Athanase dans P. L., t. viii, col. 654.

É. Amann.

3. MARC est le nom de plusieurs hérétiques qui ent été parfois confondus l’un avec l’autre. Il semble qu’il faille distinguer : I. Marc, gnostique du n c siècle, de l'école valentinicnne. II. Marc, disciple de Marcion. III. Marc de Memphis, qui au IVe siècle importa le manichéisme en Espagne.

1. marc LEGNCSTIQUE, a donné son nom à la secte des Marcosiens.

La source unique de nos renseignements est le Contra JHæreses de saint Irénée, l. I, c. xin-xxi, P. G., t. vii, col. 577-669, à qui se réfèrent expressément Hippolyte, Philosophoumena, l. VI, c. xxxix-lv, t. xvi c, col. 3258-3291, édit. Wendland, p. 170-189, et Épiphane, Hseres., xxxiv, t. xli, col. 581-625. Bien que, sur certains points de détail, ces deux derniers hérésiologues s'écartent légèrement d' Irénée, il n’y a pas lieu de supposer qu’ils aient eu d’autres sources que lui. — L'évêque de Lyon, dans la première partie du t. I, avait exposé tout au long le système valentinien, c. i-x ; il signale à partir du c. xi, les variations de détail introduites dans la doctrine par les disciples du maître. Parmi eux il note, c. xi, 3, col. 563, un certain docteur plus particulièrement remarquable, clarus magister ipsorum, dont il ne donne pas le nom, mais qui pourrait être notre Marc, et après avoir mentionné d’autres maîtres, et en partit ulier l'école de Ptolémée, il en arrive à Marc sur lequel il s’arrête fort longuement. C’est aussi l’ordre qu’ont suivi Hippolyte et Épiphane. Les données fournies par les hérésiologues postérieurs peuvent être complètement négligées ; elles dépendent exclusivement de celles-ci.

A la façon dont Irénée s’exprime, on peut conjecturer que Marc vivait encore au moment où l'évêque de Lyon rédigeait son premier livre ; mais, si ce dernier parle des disciples de Marc comme de gens personnellement connus de lui et qui ont semé l’hérésie dans la vallée du Rhône, on n’en conclura pas nécessairement qu’il a connu le chef de la secte autrement que par ouï-dire ou par la lecture de ses écrits. Comme il signale parmi les méfaits de l’hérésiarque l’entreprise de celui-ci contre la femme d’un diacre d’Asie, c. xiii. n. 5, col. 587 A, il faut croire que c’est d’abord dans cette province qu’avait opéré le sectaire. Par ailleurs la manière dont Marc et ses disciples mélangeaient des mots hébreux ou syriaques à leurs formules liturgiques invite à chercher dans les régions de langue sémitique la patrie de cet hérétique. C’est par une confusion dont saint Jérôme est responsable, que l’on a voulu trouver en Egypte, et spécialement à Memphis, l’origine de Marc le gnostique. Voir ci-dessous, col. 1962.

La doctrine de Marc qu' Irénée expose, selon toute vraisemblance, d’après les écrits mêmes de l’auteur ne paraît pas être substantiellement différente de celle qu’exposait Valentin. Voir ce mot, et l’art. Gnosticisme, t. vi, col. 1447 sq. C’est proprement la « gnose nuptiale », qui explique l’origine de toutes choses, par des couples d'éons dont les supérieurs engendrent les inférieurs, et par un dérangement final dans le Plérôme c’est-à-dire dans le groupe formé des quinze couples primitifs. S’il faut vraiment adjuger à Marc la citation faite par Irénée, c. xi, 3, col. 566 A, ce gnostique aurait attribué aux 4 éons de la tétrade suprême des noms différents de ceux que leur avait donnés Valentin : au sommet de toutes choses la u.ov6tt, ç et I'évôttjç d’où dérivent la jacvâç et le ëv. Mais ces noms d’ordre mathématique, qui correspondent d’ailleurs fort bien à ce que nous savons des spéculations de Marc sur les nombres, ne semblent rien changer au concept d’ensemble qu’avait proposé le premier maître. Des expli-