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MACÉDONIUS ET LES MACÉDONIENS

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il s’embarque I Carlnthe et se rvml en Italie, i.'empereur Constant écrit à son frire pour lui demanda l’envol de trois évêques qui lui rendront un compte e « les affaires de Tau ! et d’Athanase. Narcisse de

i nias, Théodore d’Héraclée, Maris de Chalcédolne et Marid’Aréthuae sont en effet expédiés en Occident,

tours d’une formule de fol, Socrates, II. / '.. il.

wu-wm, col. 221 Ali Trois ans plus tard, nue nouvelle ambassade apporte en Occident, rïxŒaiç

doTi/o^. Toutes il-- démarches de Constanl en
ir de Paul et d’Aï hanase resl anl vaines, on décide,

en 317. Socrates, II. E., II, xx, l ; Sozomène, II. L'.. il. mi. 7, la convocation d’un concile a Sardlque. itaux refusent de siéger avec leurs adver5. Paul et Athanase, et louis partisans n’en sont moins rétablis par les Occidentaux. Socrates II. / ;.. II. XX, col. 236, 237. Vprès If concile. Constant écrit a son frère, en le menaçant d’une guerre s’il ne rétablir Paul et Athanase. Socrates.

II. 7'.. III. ii, col. 245-248, Constance s’exécute : Pan ! revient à (".onslantinoplc. et Macédonlus reste confiné dans sa propre église où il continue à faire les réunions ecclésiastiques. Sociales. II. L'.. II. xxiii. col. 256, 257. Trois ans après le concile, en 350, Constanl est tue. Constance peut alors jeter le voile : il fait exiler Paul qui est étranglé à Gueuse de Cappadoce. Socrates, II. /'., H, xxvi col. 268 H. Macédonlus est

mais le seul évêque.

-sion incontestée de son siège. Maeédo h' livre a toutes sortes d’excès. Il persécute les nicéens et les novatiens ; niais il finit par se brouiller

l’empereur pour avoir fait transporter dans une autre « ulise les restes de Constantin le Grand. Socrates. II. fi., II. xxvii. col. 269 H : wxviii. col. 321-332. Il prend part au concile de Seleucie. à la première

i duquel il avait cependant refusé d’assister

de maladie. Socrates. II. L'.. II, xii. col. 3 u concile de Coiistantinople. 360,

il est finalement déposé p ; vr les acariens, parce qu’il

t rendu coupable de nombreux crimes et qu’il

avait reçu a sa communion un diacre impudique. En même temps que lui sont déposés Êleusius de Cyziquc. Masile d’Ancyrc, Dracontius, Néonas de Seleucie, sophronius de Pompeiopolis. Elpidius de Satala, Cyrille de Jérusalem, et d’autres. Socrates. II. L'., II. xi.li. col. 348 I).

6. Macédonius, chassé de Constantinople, et impuissant à se tenir en repos, se sépare des ariens et fonde un nouveau parti. Socrates, II. L'.. II. xxv, eol. 357-360. Il disparait alors de l’histoire, tandis que ses partisans, désignés par Socrates du nom de macédoniens, se répandent surtout dans l’Hellespont.

I n long examen n’est pas nécessaire pour découvrir Dexactitudes ou les erreurs que renferme l’exposé île Socrates et de Sozomène. I.a chronologie qui est au point de départ de leur récit est peu vraisemblable. Les faits groupés sous les numéros l et 3 sont censés avoir eu lieu à l'époque de la mort de Constantin II,

i-dire en 340, mais un certain intervalle a dû nécessairement les séparer. les deux voyages de Paul -ignalés aux numéros 3 et I se ramènent sans doute à un seul : la correspondance entre le pape Jules et les Orientaux, mentionnée en 1, appartient à l'époque des événements de 3. L’exil de Paul a Thesalonique sa propre patrie est difficilement admissible. La date trop récente, donnée pour le concile de Sardique par les historiens, les oblige i desserrer la trame des événements. Il est donc assez difficile d’employer les renseignements fournis par Soi par Sozo mène. La [dus élémentaire prudence exige que l’on

appel avant tout, aux sources contemporaines et que l’on ne complète le-- données (nielles apportent

par le témoignage de nos historiens que dans la

nature où ce témoignage s’accorde avec elles.

Examen des sources contemporaine*. - Les doeu

ment s du IVe siècle qui nous parlent des episeopats de Paul et de Macédonius a ("oust anl iuople sont la f.'/ironiqne de saint Jérôme. V Histoire i/(.s' orient aux moinet et VApolagii four il fuite de saint Athanase. et la

Lettre des Orientaux du concile île Sardlque. Malheureusement, ces divers documents appellent de gi réserves, i a lettre des Orientaux de Sardlque est une

icurc de haine et de parti pris. Extrêmement précieuse pour nous faire connaître l'étal d’esprit de ses rédacteurs, elle manque de l’impartialité la plus elé

meut aire. File est contemporaine des événements,

ce qui est son grand mérite. mais elle les déforme pour

les besoins d’une cause. Non moins pari lai, mais dans le

sens oppose, est saint Athanase. L’Histoire îles ariens aux moines est une œuvre populaire, une apologie de Constantin et d’Athanase lui-même, une critique passionnée « le Constance et des évêques de son parti. I.a chronologie n’y est Indiquée que d’une manière large, et il est souvent Impossible de remettre à leur Véritable place les événements qui son ! racontés. Les mêmes remarques peuvent être faites au sujet de l’Apologie sur lu tint-, qui est un écrit de polémique Quant à la Chronique de Jérôme, elle n’offre qu’un catalogue incomplet, souvent guidé par un esprit de parti trop manifeste. Tels quels, ces documents nous, permettent cependant de reconstituer les grandes lignes de l’histoire de Macédonius.

Ce personnage apparaît pour la première fois dans l’histoire sous l'épiscopat de Paul. Il est alors prêtre ; et il accuse son évêque devant l’empereur, en présence d’Athanase. Athanase. Ilisl. ari<m., 7, /'. G., t. xxv, col. 701 A. I.a date de cet événement est difficile à fixer. Athanase iut à la cour de Constantin une première fois en 332, pour répondre aux accusations des niélitiens ; une seconde fois, après le jugement de concile de Tyr. Selon E. Sehwartz, Zur Geschichte des Athanasius. ix. dans les Nachrichten (1er kgl. Akutl. des Wissensch. zu Goltingen, 1911, p. 476, ce serait en 332 que l’on pourrait placer cette première accusation de Macédonius. F. Loofs, art. Macédonius, dans la l’rotest. Realencyclop., 3e édit., t. xii, p. 44, préfère la date de 335, et l’on ne saurait guère choisir entre ces deux dates. Quoi qu’il en soit, l’accusation de Macédonius n’aboutit pas.

En 335, Paul prend part au concile de Tyr et souscrit à la déposition d’Athanase, Epist. orient., 13, dans Hilaire, Collect. anliar. (Frugm. hist.) A, IV, i, édit. Feder, p. 57. Ce qui ne l’empêche pas d'être exilé l’année suivante, 336, par ordre de Constantin, Athanase, Histor. arian., 7. /'. G., t. xxv, col. 701. Le texte imprimé porte ici le nom de Constance, maisjl n’est pas douteux qu’il ne faille lire celui de Constantin. Nous n’avons pas à nous étendre sur cet exil de Paul. Le siège de Constantinople paraît être resté vacant pendant l’absence de l'évêque, qui se prolongea jusqu'à la mort de Constantin. A ce moment Paul reprend possession de son siège, et nous retrouvons Macédonius dans sa communion, Athanase, id., ibid.. mais dès 338, l'évêque est de nouveau accusé ; Constance l’exile pour la seconde fois à Singara de Mésopotamie, et sa place est prise par Husèbe de Nicomédie. Athanase, id., ibid.

A la mort d’Husèbe, Macédonius est élu a sa place par les ariens, et spécialement par Théognis de Nicée, Maris de Ghalcédoine, Ursace et Valens. Jérôme, Chronic, ad ann. Christi 312, édit. Hclni, p. 235 ; Cf. L. Sehwartz, op. cit., p. 511. L'élection de Macédonius donne lieu à des troubles sanglants. Paul soutenu par Asclépos de Gaza, essaie de rentrer dans sa ville épiscopale. Epist, orient., 20, dans Collect.