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M MU. llT MARCHE

2006

qo.es Marchant, ivait été provincial de l’obacrvance, et c. vt son exemple, sans doute, qui l’attira dans l’or* dre séraphlque, en 1601, époque a laquelle la réforme des récollets venait d'être Introduite dans les Pays i. P. Marchant devall on devenir un « Ion termes appuis et une des glaires. Jeune encore, il débuta eomme lecteur, puis arria aux premières charges ; nous le n. « vimisuccessivement provincial, définiteur -.il et commissaire général des provinces d’Aile, « '. de Belgique et de Grande-Bretagne. En 1628 .irait la province dos Klandres en deux, le pays flamand, « pu devint la province de Saint-Joseph et la Wallonie, qui conserva l’ancien titre. Malgré toutes nctions le P. Marchant trouva le temps d'écrire de nombreux opuscules et ouvrages, <i<>nt nous mentionnerons ceux qui rentrent dans le cadre du dictionnaire.

Très dévot -m patriarche saint Joseph, il n’avait pu voir sans émotion un chanoine de l’oimiai. Claude d’Auaque, attaquer l’opinion émise par Gerson, reprise par Jean dl'.ek et soutenue plus récemment par le franoiseain Jean de Carthagene. de la sanctification do saint Joseph dans le sein de sa mère. Il publia pour la défendre un opuscule intitule : Sanctlficatio S. Josephi sponsi Yirginis. nutritii Jean, in utero asserta, pro R. P. F. Joamu Carthagena, ont. .s. Franeisei… contra R.D. Clandii Dausquii… ealumnias, Bruge s, s. d. (1630). Le chanoine répondit a son contradicteur par un écrit dédie à Urbain 111, Sanctl Josephi sanetifleatio extra uterum, seu binoctium adwenas F. Marehantii inanias… Hem aplysiarum FF. Minornm Audomarensium spongia… in-8*. Lyon, 1631. La seconde partie était dirigée. contre l’opuscule, Institution de la sodalité du bienheureux S. Joseph trigét en l'ëgliu des frères mineurs de l’observance de Saint-Omer. l.a réplique ne tarda pas sous le titre : Fastus dies illustrons Sponsi Marin-, nutritii Jesu. gratiosam sanctifleattonem in utero, ab eo quem Pater sanctificarit et misit in mundiim, eontra R. 1). Cl. Dausquii… binoetium. ln-8°, Gand. 1632 : la suite, l’auteur reproduisait son premier opuscule. Cette fois la réponse vint de Rome : un décret de l’Index, publié le li » mais io. ::i. promulguait la condamnation de l’opuscule du 1'..Marchant, portée le 21 avril de l’année précédente et de celui de Ylnstitution de la sodalit, '. Durant cette controverse le provincial des recollets avait édité un ouvrage qui assurait à son nom une notoriété toujours actuelle dans la famille franciscaine, c'était son Expositio litteralis in regulam S. Franeisei, fuxta dedarationes summorum Pontifuum Sieolai III et (démentis Y ac saintorum expnsitorum elare et distinete qu.cstionibus ac dubiis distributa. in-12. Anvers. 1631, 2e édit.. ibid., 1648, Venise. 1715. Plus tard il faisait paraître un ouvrage plus important comme volume, mais plus oublié : Fundamenta duodecim ordinis fralrum minorum S. Franeisei fundamentis duodecim apostolorum eii’itatis Jérusalem supenedificuta, ipso summo angulari lapide Christo Jesu. accedit a<l calcem brei’is explicatio Testamenti S. P. Franeisei et chronologia generalium ordinis. in-fol.. Bruxelles, 1657.

Pendant les quarante années de sa vie consacrées soit aux études soit ; i l’enseignement, le P. Pierre avait souvent regretté le manque d’une Somme de théologie morale à l’usage des confesseurs. Pour y suppléer, il composa son principal ouvrage, Tribunal tacrwnentale et oislblle animaram in hoc cita mortali. tomis dltobui expliealu/n : quorum primus universam materium qtue ad tribunal sairamentale psenitenliie spécial… sex trættdibus comprclu lui il. Secundus omnia percuta omnesqae rusas duodecim Irartatibus redurit. 2 in-fol. (, and. 1642-1643. Plus tard il publia le Trrtiu*- tomiu tribunalis tacramen talis. eomplectens omnium statuant, graduant, o/jiciorum nalunun. obligattones, peccata, sire tpeculum totlut hominis ehristiani. Anvers, 1650, l.'oimage complet :

i in loi.. Amers 1655, et Cologne, 1672. Dans

l'édition de io.v> l’auteur avait ajoute des Resolutlonet notabiles oariorum casuum et qututionum, a multis hactenus desideratm, publiées également à part. Dans

cet ouvrage, écrit le p. Dirks, le traité du probabi Usine est lumineux et complet.., L’opinion probable, pour devenir pratique, ne doit contredire ni le dogme île la loi, ni les vérités généralement admises dans

l'Église, ni un principe évident, il faut qu’elle s’appuie sur de bons motifs et ni' contredise pas renseignement dominant des docteurs. i Après avoir défendu l’auteur contre tout soupçon de jansénisme, le P. Dirks termine en regrettant quc le Tribunal sacramentelle ne soit pas plus connu, carcavec ses raisonnements solides et sa casuistique fondée sur le bon sens et l’expérience, il présente un spécimen parfait de la théologie scotiste adaptée aux conditions de l'Église catholique depuis les grands bouleversements du

r siècle ». — Citons encore un traité canonique, Baculus pastoralis, sii>e potestas episcoporum in régulons exemptas ab originibus suis explicata, ln-8*>, Bruges, n>3.s, dans lequel le P. Marchant examine avec une parfaite modération l’origine et les limites de ((exemption des religieux.

Comme ouvrages de spiritualité nous avons de lui une Expositio mystico-litteralis sanctissimi incruentl sa.crifi.cii Misses, in-12. Anvers, 1653, (iand. 1660 ; L’image du vrag chrestlen sur le pourtrait de la règle du Tiers-Ordre de N. R. P. S. François, in-8°, Gand, 1638 : Académie ou exercitaiions spirituelles, sur les trois dénotions principales pratiquées en terre par le B. V. Marie, mère, le Dieu, in-12, Gand, 1657, le même traduit en flamand par le P. Laurent Le Schepper, ibid., Des excellences de lu grande et sacrée indulgence de la Portioncule, Gand, 1660, traduit également en flamand, ibid., et Brnges, 1840.

Kn fait d'œuvres oratoires du P. Marchant, on ne cite que YOratio funebris in exequiis serenissimee Elizabetlue, Clara, Eugeniæ Austriacse, Hispaniarum Infanlis, in-l », Milan, 1634, prononcée au couvent de l’Ara Cœli, en présence d’Urbain VIII. Après sa mort, un de ses confrères, le P. Roger Van der Cruycen, édita des fragments et des souvenirs de sermons sous le titre Cophini duodecim fragmentorum punis Verbi Dei collecti ex eoncionibus R. P. F. Pétri Marchant, in-4°. Gand. 1665. Le pieux et savant religieux était mort au couvent de Gand, le Il novembre 1661. I.e P. Alexis de Lannoy prononça son éloge funèbre, Oratio de laudabili vita R. P. P. Marchant, Gand, 1661.

Greg. Cleary, Marchand P., dans The catholic Encyclo pedia, t. ix, p. 642 ; Servais Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs de l’observance en Belgique, Anvers, 1885 ; Doyen, Bibliographie Namuroise, N’amur, 1884-1885 ; Peller, Biographie unioerselle, Besançon, 1844 ; Foppens, Bibliotheca bclgiea, Bruxelles, 173 ( J ; Hurtcr, Someiulator, 3e édit., t. iii, col. 1202 ; I.amy, Biographie nationale de Belgique, t. xiii, p. 117 ; LTbald d’AIençon, Coiwin, Notice historique sur les ricollets. Cou viii, 1003 ; Wadding-Sbaraglia, Scri pions Ont. minornm. Home, 1906-1921.

P. Edouard d’AIençon, MARCHE (Louis de), né à Liège, le 2 !) mai 1611, entra dans la Compagnie de Jésus le 2 Octobre 1630. Il fut recteur au Collège de Dinant de 1668 a 1662 et mourut a Liège le 6 février 1680. Louis de Marche n’a laissé qu’un seul ouvrage qui mérile d'êl re signalé : Apologia pro veritate Constitutionis Inno ceidii A adoersus novtsstmas oblreetatorum calumnias, sii<e consensus damnatarum quinque proposilionum cum doctrlna Jar, lenii Iprensis episcopi et hssreticorum, ac dissensui a, s'. Scrlpturfs, Conduis, Patrlbut et præ