Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/301

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serlim a sancto Augustino ; una cum recensione aliarum Janscnii opinionum, in-8o, Liège, 1654. L’Atlas Marianus du P. Gumppenbcrg, 16(52, n° lxi, p. 152-153, contient une Imago beatæ Virginis miraculosa Foiensis, qui est l'œuvre de Louis de Marche.

Biographie nationale de Belgique, t. xiii, 1894-1895, col. 454 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, col. 524.

J. Carreyre.

    1. MARCHESE Dominique Marie##


MARCHESE Dominique Marie, dominicain sicilien, qui entra au couvent des prêcheurs de Naples en 1619. Formé à l'école du célèbre Godoy, à Salamanque, il enseigna longtemps à Naples, où il fut nommé maître en théologie en 1672. Prieur, provincial de la province de Sicile, il fut nommé en 1688 évêque de Pouzzoles. Il mourut en 1692. Son activité littéraire fut surtout d’ordre hagiographique ; on en pourra voir les productions dans la notice d'Échard. Dans le domaine théologique, il publia un double traité, dont le premier, en particulier dans son appendice, présente un intérêt tout particulier pour l’histoire de la théologie de l'Église et de son pouvoir politique : Theologia biparlita in dogmalicam et moralem. Tomus primus, in quo pro parte dogmatica agitur de supremo législature et capite Ecclesiee romano pontifice, et pro parte morali de Legibus, Naples, 1685. L’appendice du t. I er est intitulé : De potestate non solum spirituali, sed etiam temporali romani pontifteis in toto orbe catholico.

G. M. Cavalieri da Bergamo, O. P., Galleria de' sommi pontefici, patriarchi, arcivescovie vescoui dell' ordine de' Predicatori, Bénévent, 1696 ; Quétif-Echard, Scriptores ordinis prædicatorum, t. ii, Paris, 1721, p. 730, 731.

M.-D. Chenu.

    1. MARCHESI François##


MARCHESI François, prêtre de la congrégation de l’Oratoire de Rome, a publié Clypeus fortium sive vindiciæ Honorii papse, in-4o, Rome, 1680, dans lequel il défend le pape Honorius (625-638) d’avoir favorisé les monothélites ; il examine la réponse de ce pape à Sergius patriarche de Constantinople (610-638) et soutient que cette lettre ne contient rien qui ne puisse recevoir un sens catholique. Selon lui, Honorius n’avait point dit qu’il n’y eut qu’une volonté en JésusChrist, c’est le traducteur grec qui a altéré le sens de la lettre ; si le pape affirmait que la volonté de Notre-Seigneur est une, il entendait par là qu’elle était conforme à la volonté divine. Dans l'état où étaient les choses, le ménagement dont usa Honorius n’avait rien que de sage ; quand il eut compris que les monothélites se jouaient de lui, il se déclara contre eux. Il ne mérita par conséquent aucune condamnation, et ce ne fut pas le sixième concile œcuménique de Constantinople qui le condamna (680) mais un pseudo-synode tenu par les Grecs dont les actes se trouvèrent mêlés avec ceux du concile de Constantinople, de là serait venue l’opinion que ce concile l’avait condamné ! Sur ces étonnants moyens de défense, voir ci-dessus l’art. Honorius. — Marchesi composa aussi La vie de saint Pierre d’Alcantara, réformateur et fondateur de quelques provinces de récollets ou religieux déchaussés de l’ordre de saint François en Espagne, écrite en italien… et traduite en français, Lyon, chez Bourgeat, 1670.

Journal des Savants, 1680, p. 108.

A. Molien.

    1. MARCHETY François (on trouve le mot orthographié de différentes façons##


MARCHETY François (on trouve le mot orthographié de différentes façons, Marchesi, Marchetti, Marchetty ; Marchety est l’orthographe de 1666, dans la vie de M. de Chasteùil), né à Marseille, fit ses études au collège des Prêtres de l’Oratoire de cette ville et entra dans leur congrégation en 1630. Il y remplit divers emplois, et bientôt s’attacha au vénérable Jean-Baptiste Gault, évêque de Marseille, qui faisait '

partie lui-même de cette communauté. On le voit en relation avec un certain nombre de personnages illustres de son temps, en particulier avec le fameux Balthasar de Vices, un des premiers poètes latins de son temps. Il composa plusieurj ouvrages, dont voici la liste : 1° La vie de Messire Jean-Baptiste Gault, évêque de.Marseille, à Paris, chez Sébastien Huré, 1650, in-4°. C’est une très belle vie de saint (car J.-B. Gault est en voie d'être canonisé), dédiée au clergé de France. Après l'épître dédicatoire, il y a une Lettre latine avec la traduction française de l’Assemblée générale du clergé de France au pape Innocent X, en recommendation de la bienheureuse mémoire de Jeu Mgr l'évêque de Marseille, etc., et une autre lettre du P. François Bourgoing, supérieur général de l’Oratoire au P. Marchety pour l’exhorter à travailler à la vie du P. Gault. — 2° Vie de François Galaup de Chasteùil, solitaire du Mont Liban, Aix, 1658, Paris, 1666, in-12, autre histoire de saint, d’un gentilhomme d’Aix qui mena une vie très mortifiée sur le mont Liban. L’auteur soumit son manuscrit à Antoine Arnauld qui le revit avant l’impression. Cette vie, très estimée et très rare parce qu’une partie des exemplaires fut brûlée chez l’imprimeur, est écrite avec beaucoup de piété.

Deux autres ouvrages de lui nous intéressent moins : Discours sur le négoce des gentilshommes de Marseille et sur la qualité de nobles marchands qu’ils portaient, adressé au roi, Marseille, 1671, in-4o. A l’occasion des recherches faites sur la véritable noblesse du royaume, il demande au roi de conserver aux nobles marchands de Marseille le droit de continuer leur commerce sans déroger ; Explication des usages et coutumes des Marseillais, contenant les coutumes sacrées, Marseille, 1685, premier volume d’un ouvrage qui devait en avoir plusieurs : il y parle de la procession du bœuf couronné qu’on promenait en grande pompe dans les rues la veille et le jour de la Fête-Dieu, comme symbole de l’eucharistie. Il écrivit aussi Traité sur la messe en latin et en français avec l’explication de ses cérémonies ; il légua avant de mourir un manuscrit considérable sur l'Écriture sainte à Balthasar de Cabanes religieux de saint Victor de Marseille, et mourut dans sa ville natale en 1688.

Bougerel, Extrait de la Bibliothèque des auteurs qui ont été de l’Oratoire ; Bourgoing, Lettre qui se trouve en tête de la Vie de J.-B. Gault, par Marchety. Cette vie renferme passim des détails sur l’auteur.

A. Molien.

    1. MARCHINI Philibert##


MARCHINI Philibert, théologien, né à Beltramo près de Verceil en 1586 et mort en 1636 à Milan. Il entra à 19 ans dans l’ordre des barnabites. On a de lui : Belli divini, sive pestilentis temporis accurata et luculenta speculatio theologica, canonica, civilis, potitica, historica, philosophica ad sereniss. Ferdinandum II M. Elruriæ Ducem, Florence, 1633. Dans cet ouvrage, d’ailleurs très apprécié chez les contemporains, l’auteur soutient l’opinion que ceux qui meurent en assistant les pestiférés doivent être considérés comme martyrs et par conséquent sont dignes du même culte que l’on rend aux martyrs qui tombent victimes de la persécution d’un tyran à cause de leur foi. C’est pour cela que le livre fut mis à l’Index, avec la formule donec corrigatur, en 1646, de même que le livre de Théophile Raynaud, De martyrio per pestem, imprimé à Lyon en 1630, qui soutenait la même opinion. Voir ce qu’en dit Benoît XIV dans son œuvre classique De beatif. sanctorum, t. III, c. xi, n. 7. Un deuxième ouvrage du P. Marchini, De sacramento ordinis, Florence, 1634 ; Lyon, 1638, obtint de grands éloges, mais lui aussi fut mis à l’Index donec corrigatur à cause de quelques expressions qui ne paraissaient pas exactes. Autres ouvrages du P. Marchini : Philosophica de pestilentia problemala, adjectis etiam Thuci-