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MARIAGE, LES fHÊOLOGIENS POSTÉRIEURS w CONCILE

lulte-Rlchter, p. 222, n. 7 (a. 1573).

3

I.t transformation du mariage en contrat solennel

mettait en qui'-. ! ion la valeur de plusieurs modes de

e jusqu’alors reconnus valides et

auxquels manquait, ou semblait manquer, quelqu’une

i

rouî les mai ttractés sans la présence ilu

les témoins étant nuls, la théorie des matri > est.i « linde la transformation

en mariage p.rr la consommation, dlspa

it. La Congrégation du Concile écarta

. lesquelles on cherchait à maintenir

irie. Schulte-Richter, p. 226. n. 32 (a. i

De même, la simple ratification du mariage nul

l'époux dont le consentement avait été vicié,

mqui validait naguère le contrat consensuel,

De se pouvait plus comprendre sous le régime Institué

p.ir le concile de Trente. Il fallut désormais que le

mariage fût célébré avec la solennité requise, ibid.,

, :, n. 81 (a. 172 :  ; » a moins que l’empêchement

dirimant qui rendait le mariage nul ne fut occulte,

car le cas ne relevait alors que du for Interne. //>/<L,

Toutes ces difficultés d’interprétation donnèrent lieu a des consultations multiples, dont subsistent plusieurs recueils.

> ; is du concile de Trente eurent une ssion presque immédiate sur la législation livers pays de la chrétienté. En France, l’ordone de Blois de 1579, a. 1° et 11, introduisit l’oblim des publications de mariage et île la célébra : >ublique du mariage devant quatre témoins et, implicitement, devant le prêtre, Une ordonnance de infirmée en 163'.). art. 1, sanctionne pratiquement les règles du concile de Trente, pour la détermination du prêtre compétent. L’ordonnance de Blois, art. l'î et 181, prescrit, en outre, la tenue par les cures de » registres des baptêmes, enterrements et mariages < pour éviter les preuves par témoins », qui restaient les a défaut d’inscription régulière et ne furent exclues qu'à la suite d’un patient effort de la jurisprudence, couronné par l’ordonnance de 1667 sur la procédure. Notre ancien droit n’admit jamais la validité des mariages secrets ou de conscience, même après la bulle de 1711. Esmein, op. cit., t. ii, p. 201-207. On trouvera un résume de tous les textes importants du droit français sur le mariage aux xvr et xvir sièians E. Stocquart, Aperçu de l'évolution juridique du mariage, Bruxelles, 1905, p. SS-1 13.

La réglementation du concile de Trente a été, au xvii » siècle, complétée sur un point. Pour prévenir les h., les instructions de la Congrégation du

.Saint-Office des années 1C58, 1665, 1C70, organisent la procédure du liber status. Feije, De impedimenlis.., 1. L’instruction du 21 août 1670 (texte dans Bouix, Tractatus de judiciis ecclesiaslicis, 2e édit., t. m. |. ordonne qu’avant tout mariage, l'état

libre des deux époux devra être établi de manière certaine. Esmein, op. cit., t. ii, p 196 sq.

Les conciles locaux et les évêques intervinrent assez fréquemment au xvii « et au xviir siècle pour rappeler les règles du concile de Trente, et aussi pour proscrire certains D uix. Voir, pour l’Italie, Urandi leone, op. cit., I, pour la France, un exemple

dans Mémoires de la Société académique du Nivernais,

2. I.'i litt » r l’are du mariage après le concile de Trente — Le eon< ente avait donc eu dans la vie pra tique de l'Église et des Etats des conséquences immédiates. Son influence sur le développement de la littérature théologique devait se manifester de deux manières en apparence contradictoires. D’une part,

ses décisions avalent mis hors de doute des vérités

qu’il convenait de justifier a> ec ampleur pour répondra

aux attaques des protestants. I l’autre pari, les déliais

avaient tait éclater dis dissentiments qui eurent un long écho dans les écrits des théologiens.

Entre la fin du concile de l’ienie i 1563) et l’avène ment de de i ( 1775), la doctrine catholique du ma riage a eie exposée dans d’innombrables ouvi dont nous Indiquerons les plus importants. Des ouvri

l ; cs secondaires il ne nous aile possible d’examiner.

et sommairement, qu’un Faible lot.

Tes décisions du concile de Trente SUT le m. m

ne provoquèrent point Immédiatement la grande production littéraire que Ton pourrait attendre. Tes

Commentaires sur h-s Sentences d’Antoine de Cordoue ( 1569) ou de Fr. Ovando (158 1 1 ne furent poinl oubliés,

mais on les cite rarement au wir siècle. Les Disputationes de.Michel de Palacios (l.'>7l-7 : n eurent une meilleure fortune Jusqu’au XVH1e siècle. Tes traités des sacrements de Aug. I loens ( 1 570), Sonnius < 1 577), Roselli (1590) n’ont pas laissé de trace sensible dans l’histoire de la doctrine du mariage, On peut consulter comme témoin Rud. Clenck, De sacramento matrinwnii, [ngolstadt, 1°>7.">. Cf. Hurler, I. iii, col. 26. Te grand renouvellement de la doctrine, que corn

mandaient la transformation du mariage et les al ta ques des réformes, se produisit seulement à partir de la fin du xvrsiècle. I.a plus belle période pour l’histoire littéraire de la doctrine du mariage, avec le milieu du xur siècle, c’est incontestablement entre lô.sô ci 1635 qu’il la faut reconnaître. Le Cours de controverse professé par Bellarmin, de 1576 à 1588, réservait une place Importante aux sacrements. En 1593 furent imprimées pour la première fois les sept controverses relatives au mariage, sur le sacrement en général, la matière, la forme et le ministre, l’unité, l’indissolubilité, les empêchements, la compétence judiciaire, les cérémonies, édit. Vives, t. v. p. 39-151. Ces controverses où les doctrines de la lit-forme sont discutées composent l’un des plus solides et des plus durables exposés de la doctrine traditionnelle.

A quelques années d’intervalle, parurent trois excellents traités du mariage, œuvres de théologiens espagnols. Le dominicain Pierre de Ledesma, dans son De nutgno matrimonii sacramento, Salamanque, 1592, rénovait avec beaucoup de concision et de clarté la doctrine de saint Thomas. En 1592 paraissait à Cônes le De saneti matrimonii sacramento disputât ionum libri X, du jésuite Th. Sanchez, le plus important, peut-être, et le plus dense des ouvrages qui, dans les temps modernes, ont été consacrés au mariage. On en lit des résumés et des apologies, comme pour les murages des grands scolastiqucs. Cf. Ilurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 595. Voici le sujet de chacun des dix livres : fiançailles, essence du mariage et théorie générale du consentement, clandestinité, contrainte, condition, donations entre époux, empêchements, dispenses, devoir conjugal, divorce (nous utilisons l'édition fie Nuremberg, 1706). Le De sacra mento matrimonii de l’augustin Basile l’once, dont la première édition parut à Salamanque en 1021, se présente tris modestement comme un complément au traité de Sanchez, mais on y trouve des additions et rectifications Importantes. On peut joindre à cette brillante série les Qutestiones sur le mai I lutte rez, Salamanque, Kil7 et le De malrimonio et censuris de < ;. Hurtado, Alcala, 1627, el encore les traités des sacrements de Coninck, (1616), Ochogavla (1619), Il |, Boden | 1631 I. le traité du mariage de Sannazari (1603) ; cf. Ilurter, Xomenclator, 3e édit. t. iii, col. 881, 893, 633, 909.87b.

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