Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/124

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Ceci est de tous les temps, de tous les lieux, et tu vas t’écrier : — Que diable me mande-t-il là ! C’était bien la peine d’aller en Suisse pour noter des vulgarités pareilles.

Je t’envoie quelques petites anecdotes vaudoises recueillies ça et là, elles rompront la monotonie de mes éternelles descriptions.




Un paysan du canton de Vaud était allé dans les états du czar pour s’y fixer, mais il revint au bout d’une année, et quelqu’un de son village de s’écrier en l’apercevant :

— Te voilà, Jean-Louis, pourquoi as-tu quitté la Russie ?

— Oh ! ma foi, il n’y a point d’arbres ni de lac.




Autrefois les habitants du district de La Vaux se recevaient réciproquement dans leurs caves. Un buveur ayant dit que les caves sont chaudes en hiver et froides en été.

— C’est pour cela que nous y restons toute l’année, s’écria un autre ivrogne.




Deux vieilles dames, vivant sans domestiques, occupaient dans la campagne une maison isolée ; craignant