Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/232

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aquatiques et les oiseaux amphibies liant les poissons aux oiseaux ; la chauve-souris, l’écureuil-volant et l’autruche participant des oiseaux et des quadrupèdes ; enfin le singe tenant du quadrupède et de l’homme, — sommet de l’échelle des êtres mortels, créature accomplie comparativement aux autres.

Notre célèbre Cuvier a écrit l’Éloge historique de Charles Bonnet, — travail d’où j’extrais le passage suivant déjà publié dans un ouvrage contemporain sur cette partie de la Suisse, — qui fut envoyé d’Italie par son auteur et lu en séance publique à l’Institut le 3 janvier 1810 ; ce passage entre doublement dans le sujet que j’ai entrepris de traiter et doit trouver ici sa place.

Le savant s’exprime ainsi à propos de Genève et de son magnifique territoire :

« Si les institutions humaines y disposent à l’étude en général, combien la nature n’y appelle-t-elle pas plus puissamment encore à sa contemplation !

« Comme le voyageur est ravi d’admiration lorsque dans un beau jour d’été, après avoir péniblement traversé les sommets du Jura, il arrive à cette gorge où se déploie subitement devant lui l’immense bassin de Genève[1] ; qu’il voit d’un coup-d’œil ce beau lac dont les eaux réfléchissent le bleu du ciel, mais plus pur

  1. Cuvier désigne par cette gorge le passage de la Faucille au-dessus de Gex.