Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Four à la tour de Boël et à la Cité ; le mur d’enceinte traversait le Perron et la Pellisserie[1]  ; on bâtit peu à peu les faubourgs de la Madeleine, de Rive et du Bourg-de-Four, actuellement enserrés par les remparts.

Vers l’an 500, Gondebauld, roi de Bourgogne, avait fait bâtir la porte qui de la ville conduisait au Bourg-de-Four. Une inscription gravée au-dessus l’indique. De cette porte, un mur, construit en plusieurs endroits des restes de vieux monuments, descendait au Perron en passant par les barrières, soutenait les jardins de la rue des Chanoines et arrivait à la porte de la Tartasse, et de celle-ci à la porte Baudet (aujourd’hui de la Treille) en longeant les terrasses, il venait rejoindre la porte du Bourg-de-Four ou du Château.

Ce fut la première enceinte de Genève, au-delà était l’église ronde de Saint-Victor et son faubourg, et le Bourg-de-Four, qui avait reçu, selon toute apparence, son nom du marché qui s’y tenait. Le lac baignait le milieu du Perron et les terrasses de la rue des Chanoines[2] ; des anneaux, destinés à arrêter les barques, attachés aux murailles, l’attestent encore.

Les rues basses sont d’une origine plus récente que la partie haute de la ville. Le commerce leur donna

  1. Qui tirait sans doute son nom des pelletiers, des fourreurs.
  2. Depuis ce temps il s’est considérablement éloigné et l’on a pu construire les quais modernes faits dans de belles proportions.