Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/267

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naissance. On éloigna le lac dans les xiie et xiiie siècles. À la fin du xiiie s’éleva le couvent des Cordeliers de Rive, dont les eaux du Léman baignaient encore les murs en 1535. Dès lors, il fallut donner à la ville agrandie une enceinte nouvelle. La muraille partit de la Tour-Maîtresse à Rive, renferma dans la ville la Madeleine, les Rues-Basses, le bas de la Cité et le Bourg-de-Four ; le mur fut flanqué de vingt-deux tours, et la nouvelle enceinte porta le nom et fut l’œuvre de Guillaume de Marcossay, évêque (1366—1377). En dehors de cette enceinte s’étendaient les faubourgs que l’on détruisit en 1535.

Celui de Saint-Laurent avait trois cent cinquante pas jusqu’à la chapelle de Saint-Laurent, au haut des Hutins.

Celui du temple de Rhodes ou de Saint-Jean de Jérusalem avait huit cents pas jusqu’au pont de Jargonnaud. Le temple s’appuyait aux glacis.

Celui de Saint-Victor ou de Saint-Antoine avait cinq cents pas et tirait vers Malagnou.

Celui de Saint-Léger s’étendait à quatorze cents pas le long de Plainpalais, jusqu’au pont de l’Arve.

La Corraterie (ancien quartier des corroyeurs) se prolongeait vers le pont de l’Arve et avait sept cents pas de longueur ; la plupart des logis pour les étrangers s’y trouvaient. On détruisit ces maisons plus tard, et de