Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/403

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce fut à celui de 1843 que prit part l’ermite de Bange ; l’évêque d’Annecy, qui se nommait Monseigneur Rendu, s’y rendit, et on lui fit une réception d’honneur, avec cavalcade de gens portant des lances de bois, détonnation de boîtes, grand branle de cloches et garde d’honneur, composée d’une compagnie de fantassins qui forme la garnison de Thonon.

Dans son transport le narrateur de la mirifique solennité s’écrie :

« L’élan de cette religieuse paroisse fut vraiment sublime[1]. Rien n’avait été négligé pour faire à l’illustre pontife[2] l’accueil le plus solennel et le plus touchant. »

Je ne veux pas te transmettre les détails de cette fête, te parler des processions qui se déroulaient sur le flanc de la colline, des confréries, des oriflammes, des chants sacrés, je préfère te régaler de cette page qui termine dignement le septième chapitre :

« L’évêque partit sur le soir et fut accompagné jusqu’à Thonon par les cavaliers qui étaient allés au devant de lui le matin. Quand les fantassins eurent fait leurs adieux militaires au prélat, leur commandant, jeune soldat en congé de la brigade de Savoie, adressa avec enthousiasme une harangue à ses compagnons d’armes.

  1. Le mot est heureux.
  2. L’épithète est merveilleusement choisie.