Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/422

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le D qui figure dans l’inscription n’est point employé comme chiffre parce qu’à cette époque on ne s’en servait pas pour écrire le nombre 500.

Ce vers latin commémoratif est d’autant plus curieux que fort peu de personnes le connaissent.

La réconciliation des deux pontifes s’était faite sous les auspices de Charles VII, roi de France, et le concile des dissidents s’était en quelque sorte dissous au moment où la fameuse et sanglante bataille de Saint-Jacques se livrait aux portes de Bâle.


Cependant Amédée, quoique vaincu, voulut avoir part aux honneurs de la guerre, et son orgueil n’eut pas à subir un trop rude échec. Il fit avec Nicolas V des stipulations qui lui assurèrent la seconde place dans l’Église ; on le nomma cardinal, du titre de Sainte-Sabine, légat et vicaire du Saint-Siége en Savoie, en Piémont et en Suisse, on le confirma dans les fonctions d’administrateur du diocèse de Genève qui lui avaient été conférées par le chapitre de la ville en 1444, on lui laissa la direction des monastères de Nantua, de Payerne, de Romainmotier et de Saint-Benigne, enfin les cardinaux des deux obédiences et les titulaires des bénéfices accordés par Félix furent maintenus.

Voici ce qu’on lit dans le traité intervenu entre Nicolas V et l’anti-pape : « Il (Amédée) tiendra le premier