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XLV

La Vaux
(DE VÉVEY À LAUSANNE).




Lausanne, — 19 oct.

Mon tour est fini, j’ai revu la capitale du canton, il ne me reste plus, ami, qu’à t’envoyer mes sensations sur quatre lieues de vignobles, sur la contrée que l’on nomme La Vaux.

Ce rideau uniforme de pampres, ces gradins de terre végétale étagés les uns sur les autres jusqu’au faîte du Jorat nu et généralement monotone, ces petits murs grisâtres qui rayent tout le flanc de la montagne et soutiennent le sol qui tend sans cesse à s’ébouler et à entraîner les ceps gâtent le paysage.

Je comprends l’ennui qu’ils inspirent à Obermann. Il paraît que cette terre, si fertile, a été apportée en bateau de la Savoie et étendue sur le roc, base de tout le versant.