NOTES
DOCUMENTS HISTORIQUES
Lorsque parut pour la première fois ce livre[1], il parut seul, sans notes, comme œuvre d’art, comme résumé d’un siècle. Pour qu’en toute loyauté il fût jugé par le public, l’auteur ne voulut l’entourer en nulle façon de cet éclat apparent des recherches historiques, dont il est trop facile de décorer un livre nouveau. Il voulut, selon la théorie qui sert ici de préface : Sur la vérité dans l’art, ne point montrer le vrai détaillé, mais l’œuvre épique, la composition avec sa tragédie, dont les nœuds enveloppent tous les personnages éminents du temps de Louis XIII. Bientôt cependant l’auteur s’aperçut de la nécessité d’indiquer les sources principales de son travail ; et comme il avait toujours voulu remonter aux plus pures, c’est-à-dire aux manuscrits, et, à leur défaut, aux éditions contemporaines, il ajouta les renseignements les plus détaillés à la seconde édition de Cinq-Mars[2], pour rectifier des erreurs répandues sur l’authenticité de quelques faits. Depuis lors il revint à la simple et primitive unité de son ouvrage. Mais aujourd’hui qu’on a multiplié, au delà de ce qu’il eût pu attendre, cette production, qu’il est loin de croire irréprochable, il veut que les esprits curieux des détails du vrai anecdotique n’aient pas à chercher ailleurs des documents qu’il avait écartés.
Une barbe plate et rousse à l’extrémité…
« Pendant sa jeunesse, dit l’historien du père Joseph, il avait les