Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
CYBÈLE

connaissait : locomotives enfantines, canons maladroits, succédaient maintenant des machines mystérieuses, des armes foudroyantes et infaillibles qui avaient rendu la guerre impossible.

La science, plus encore que l’art avait progressé. Des réserves de forces nouvelles étaient au service de l’homme et permettaient les plus gigantesques travaux. Le grand courant magnétique qui, du nord au sud, parcourt sans arrêt toute la planète, avait pu être utilisé au moyen de véritables barrages qui accumulaient des provisions illimitées d’énergie disponible. D’autre part, après le picrate, après la dynamite, la puissance croissante des explosifs n’avait aussi cessé d’augmenter, et de plus l’on savait la régler et l’utiliser à tous les degrés d’expansion.

— Vous en étiez à la panclastite, je crois, mon cher Marius. C’était loin d’être le dernier mot de la force que peuvent instantanément développer les substances explosibles. D’autres produits plus énergiques les uns que les autres ont continué la liste de ces matières terribles jusqu’à la découverte mémorable de la nihilite capable de soulever l’Atlas et même de faire voler en poussière le monde entier. C’est grâce à cette force illimitée qu’on met en perce la boule terrestre et qu’on ouvre la voie aux métaux en fusion qu’elle contient et que nous employons à tant d’usages.