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CYBÈLE

et enfin l’antique cité d’Athènes qui, elle, par un privilège presque unique, avait su garder à travers tant de siècles et son rôle prépondérant et son nom glorieux. Seulement son Pirée s’était sensiblement déplacé, car la mer pénétrait aussi plus avant sur ce point des côtes de l’Attique.

Une partie de l’Acropole était affectée au garage des navires aériens. L’aéronef y aborda, et le lendemain matin les trois amis en descendaient, se promettant une agréable et instructive journée. Ce qui appelait tout d’abord l’attention, c’était, le croirait-on ? le Parthénon lui-même, l’antique Parthénon de jadis relevé et rétabli sur ses mêmes fondements pélasgiques, tel qu’il fut au siècle de Périclès, avec toutes ses merveilles de marbre qu’anima le oiseau de Phidias, ses richesses, ses dépendances, ses propylées grandioses. Ce nouveau peuple grec qui conservait la religion de son passé avait regardé comme un pieux devoir envers ses grands ancêtres, de faire revivre quelques-unes des œuvres de leur génie, surtout ce Parthénon sans pareil que la barbarie des hommes plus encore que la faulx du temps avait autrefois anéanti. Si un ancien, secouant la poussière des siècles, fut revenu gravir les blanches marches du saint monument, il l’eût reconnu dans tous ses aspects, jusqu’à ce que d’autres emblèmes, d’autres prêtres, d’autres hymnes divins lui eussent