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CYBÈLE

France n’eussent pas changé et fussent toujours le même peuple aimable et un peu léger.

Ces Pyrénées dont on approchait rapidement, il convenait de les aborder, non vers les hauteurs de leur partie centrale, mais du côté où elles s’infléchissent et se creusent en restant à une attitude moyenne et par conséquent accessible à la force ascensionnelle de l’Espérance. L’aéronef se porta donc un peu à l’ouest et sut trouver le passage bien connu sous le nom de Col de Roncevaux qui vit jadis l’armée d’un paladin fameux lamentablement détruite jusqu’au dernier homme par les Basques, ces fanatiques d’indépendance que les Romains eux-mêmes n’avaient pu plier à leur domination.

L’Espagne était la dernière contrée qui restait à visiter avant de revenir au point de départ de l’expédition et d’avoir ainsi décrit un circuit assez long pour une simple promenade. Avec le Portugal c’était le territoire resté le plus intact de tous ceux que nos explorateurs venaient de parcourir. Là, point ou peu de dépressions, de basses plaines accessibles encore à la mer envahissante. Et avec l’intégrité du territoire s’était conservée aussi à travers les siècles l’intégrité nationale, l’énergique vitalité d’une race généreuse et fière entre toutes qui avait été des premières à adopter le principe de la constitution de petits États groupés par le lien fédéral, système