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CYBÈLE

de tous côtés pour la fête solsticiale qui allait avoir lieu au Grand-Temple sous peu de jours. C’était une des quatre fêtes principales de l’année, de celles qui voulaient le concours de toute la population, et il fallait des causes bien graves pour empêcher d’y assister. Tout travail était suspendu, toute affaire remise à plus tard, toute absence inexcusable. C’était une des raisons majeures du peu de temps qu’on s’était accordé pour le voyage d’exploration qui venait de finir. En attendant, tandis que l’Espérance qui avait si bien fait ses preuves, était soigneusement remisée sous son hangar en état de servir à la première réquisition, la vie journalière allait rentrer dans son train accoutumé. Alcor et Namo montaient se réinstaller dans leurs appartements contigus et se préparaient à reprendre leurs occupations universitaires.

On était alors aux derniers jours de prairial, et la chaleur se faisait assez vivement sentir tant que le soleil restait un peu haut sur l’horizon, mais les nuits étaient fraîches et belles, nuits agréables et propices aux longues rêveries, telles que Marius les aimait, lorsque tandis que tout dormait dans la maison, il montait le petit escalier de la terrasse, et s’oubliait là de longues heures regardant cette autre Gemma, son soleil, son univers à lui, se déplacer lentement au-dessus de sa tête. Il ne pensait pas à s’arracher au