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CYBÈLE

manquât d’essentiel, même pour les cas extraordinaires ; et de même qu’un navire soucieux de la sécurité de ses passagers, est muni de ceintures de sauvetage, l’aéronef de Namo qui montrait déjà en lettres d’or sur son avant le beau nom de l’Espérance, emportait des appareils volants, nommés aréovols qui, sans parler de leur utilité en cas de péril, devaient permettre à ses voyageurs de faire, si la fantaisie leur en prenait, quelques courtes excursions dans le voisinage des stations d’arrêt.

Cette autre solution de la translation aérienne était nécessairement basée sur un principe différent de celui de l’aéronef. Ici c’était l’oiseau ou plutôt l’insecte qui avait servi de modèle, et le déploiement considérable de force que nécessitait ce mode de transport à travers le milieu atmosphérique, d’un corps beaucoup plus lourd que l’air, n’avait été de son côté rendu possible que par un perfectionnement très grand des accumulateurs électriques devenus capables d’emmagasiner des forces extraordinaires actionnant un mécanisme qui imprimait à de grandes ailes artificielles une agitation extrêmement rapide, agitation semblable à celle qui a lieu par exemple chez les scarabées ou chez les papillons. La personne sanglée dans l’aéorovol, et ainsi soutenue dans l’air par le mouvement automatique des ailes, se dirigeait au moyen de larges palettes fai-