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regrettait qu’il ne se trouvât point à la soirée de Levrault.

À propos de courses, Sosthène Poix cita un mot drôle paru quelques jours auparavant dans un journal :

Une épinglée disait à un sportsman légèrement gâteux :

— Voyons, vous qui êtes un pilier de turf, quel est le cheval qui va gagner ?

Le poisseux, consultant son programme :

— Ces chevaux-là ? Tous des rosses ! Il n’y en a pas un seul qui arrivera premier !…

On rit beaucoup. Sosthène encouragé se livra à une petite facétie qu’il méditait depuis un instant : D’un air très innocent, il interpella le comte valaque et lui demanda s’il ne connaissait point un aventurier dont on parlait beaucoup depuis quelque temps dans les journaux. Il se faisait passer pour un noble polonais ; dans les villes où il séjournait, il prenait des noms nouveaux, tous plus illustres les uns que les autres, menait grand train, faisait des dettes formidables, puis tout à coup s’évanouissait…

Sosthène adorait ces gaffes volontaires. Fidé et Valterre, amusés, souriaient, observant la mine du comte. Celui-ci était devenu pâle. Mais il ne se laissait pas démonter aussi facilement. Il répondit qu’il ne se souvenait pas d’avoir rencon-