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Page:Allaire - La Bruyère dans la maison de Condé, t. 1, 1886.djvu/27

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LA BRUYÈRE

DANS

LA MAISON DE CONDÉ.



CHAPITRE PREMIER.
Origine de la Bruyère. — Rôle de son trisaïeul Jehan et de son bisaïeul Mathias dans la sainte Union à Paris, sous Henri III et Henri IV. — Ils meurent en exil. — Son grand-père Guillaume est un prodigue qui achève la ruine de sa famille. — Son père Louis est un modeste contrôleur des rentes de l’hôtel de ville. — Son oncle Jean est son parrain et protège sa famille après la mort du père. — Enfance et jeunesse de l’écrivain. — Il apprend les langues mortes et vivantes. — Son éducation à l’Oratoire ; ses études de droit ; il passe ses thèses à Orléans. — Il cherche sa vocation à l’Église, où il étudie l’art de prêcher, et au barreau, où il voudrait exercer le métier d’avocat. — Il y renonce. — Il se dégoûte du droit, qui l’avait d’abord attiré. — Il méprise enfin la médecine, dont il ne voit pas l’utilité. — Il n’estime que la sagesse, et tout son travail consiste à méditer, parler, lire et être tranquille

Le nom de la Bruyère, comme celui de du Bois, du Pré, des Champs, etc., était commun en France, mais il pouvait devenir à volonté un nom de gentilhomme. Notre auteur le savait bien : il signait Delabruyère en un seul mot ; mais dans la maison de Condé on écrivait, de la Bruyère en trois mots. Il finira par écrire son nom avec cette orthographe nobiliaire ; du moins on peut le voir[1] dans sa

  1. Vitrine xxxii de la galerie Mazarine, no 356.