Page:Allais - À l’œil.djvu/101

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par un médecin de Vienne et que votre collaborateur Émile Gautier signala dans le Journal[1].

« Voilà, cher monsieur, ce que nous appellerons, si vous le voulez bien, un sport d’hiver.

« Mais l’été, quel désastre !

« Et surtout quel ridicule !

« J’implore, ô maître secourable, le secours de votre génie, etc., etc., etc., et vous prie, etc., etc.

« Celui qui… etc., etc.

» Machin Schwett. »


Je ne vois qu’une ressource, mon cher monsieur, entreprendre la découverte du Pôle Nord et de vous y fixer.

Là, vous n’aurez plus, d’un pouce artiste, qu’à remodeler votre femme selon votre goût.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C’est égal, si le médecin viennois, au lieu de vaseline, employait le ciment Portland, de telles mésaventures ne seraient pas à craindre.

  1. Rigoureusement exact d’ailleurs. Notre savant autrichien aurait trouvé le moyen de corriger certaines imperfections de la forme humaine en injectant tout bonnement, entre cuir et chair, plus ou moins de vaseline selon cavités à combler ou rotondités à conquérir.
    La vaseline pure étant corps neutre et imputrescible, son introduction dans l’organisme humain n’offre aucun danger pour la santé de la personne ainsi retapée dans son esthétique.