Indignation de Félicien.
— Mais je ne suis pas triste du tout. Ce soir-là, j’éprouvais la vague mélancolie de m’appeler Félicien, comme M. Champsaur. Voilà tout.
Et, à partir de ce moment, Félicien se livra tout entier à sa bonne humeur native.
Victoria continua à l’aimer.
— Et maintenant, interrogea Félicien un beau jour, dis-moi, un peu, pourquoi m’aimes-tu ?
— Je t’aime… parce que tu es si rigolo.
— Rigolo ?
Seconde fureur de Félicien.
— Non, je ne suis pas rigolo, déclara-t-il, je me sens tout aise de m’appeler Félicien, comme Rops. Voilà tout. À peu près chaque semaine, la scène se renouvelait.
Un jour, Victoria plongeait ses petites mains, amoureusement, dans les cheveux fins, longs, nombreux de Félicien.
D’une voix douce comme une caresse :
— J’aime tes cheveux, disait-elle.
Le soir même Félicien rentre, la tête rasée comme celle d’un Arabe.
Ce furent des cris d’admiration de la part de Victoria :
— Oh ! que tu es mignon, comme ça ! On dirait une brosse très douce.