Cette année, les hasards de la villégiature m’ont amené à Houlbec.
C’est précisément le dimanche matin. Sous un futile prétexte, j’ai abandonné mes camarades de route, et, mi-ému, mi-souriant, je me suis installé sur une chaise en face de mon ancienne adoration.
Elle est toujours belle, sainte Christine, toujours sereine en son éternelle béatitude, avec je ne sais quoi de bien humain et de moderne. Elle a plutôt l’air d’une toute jeune femme très raisonnable que d’une vierge.
Essayant de plaisanter en moi-même, je me disais que si la bienheureuse consentait à descendre de son vitrail, je me chargerais volontiers de lui procurer un logis plus capitonné.
L’office se déroule lentement, sans prestige ni magnificence. Le vieil organiste aveugle, mort sans doute, a laissé sa place à un jeune homme dénué de virtuosité. Le maître d’école peut-être.
C’est l’élévation.
Le firmament du vitrail laisse transparaître de petits nuages blancs qui courent dans le vrai ciel.
Tout le monde s’est agenouillé.
Le grand soleil du dehors flamboie dans l’ardent bûcher.