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AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

plutôt rosse, la jeune fille (qui s’appelait d’ailleurs Alice) se sentit touchée.

Elle lui serra les mains très gentiment, le consola, lui prédit l’oubli proche et conclut :

— Vous aurez toujours en moi une sœur, mon ami, une véritable sœur.

Le pauvre garçon jeta sur Alice un long regard de détresse et s’en alla chez lui sangloter tout à son aise ; après quoi, sur l’injonction paternelle, il gagna des contrées pittoresques, en espoir d’oublier la cruelle.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Trois mois se sont écoulés.

C’est l’été.

Le jeune homme débarque au Havre, venant d’Amérique à bord de la Normandie dont le médecin (le si excellent docteur Leca pourtant) n’a pu le guérir de sa fatale passion.

Par une lettre trouvée dans son courrier,