j’enfile dans le chas de mon aiguille un solide fil de 3 kilomètres de long, de telle sorte que mon aiguille traversant 15 ou 20 hommes, ces 15 ou 20 hommes se trouvent enfilés du même coup.
» Le chas de mon aiguille — j’oubliais ce détail — est placé au milieu (c’est le cas, d’ailleurs, de beaucoup de chas), de façon qu’après avoir traversé son dernier homme, l’aiguille se place d’elle-même en travers.
» Remarquez que le tireur conserve toujours le bon bout du fil.
» Et alors, en quelques secondes, les compagnies, les bataillons, les régiments ennemis se trouvent enfilés, ficelés, empaquetés, tout prêts à être envoyés vers des lieux de déportation.
» Le voilà bien, le fusil à aiguille, le voilà bien !
(Suivent quelques détails personnels non destinés à la publicité et des formules de courtoise sympathie qui n’apprendraient rien au lecteur.)
Et dire que les Comités n’auront qu’un cri pour repousser l’idée, pourtant si simple et si définitive, de mon ami le lieutenant Élie Coïdal !