Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/104

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Le marécage de votre plate existence se transforme brusquement en tumultueux océan.

Des lueurs fulgurent le gris terne de votre firmament, et des ailes, croirait-on, vous poussent aux omoplates.

Telles furent les réflexions qui agitèrent l’esprit d’Arabella de Chaville, après le coup de théâtre raconté de si poignante façon dans un précédent chapitre.

Ainsi donc elle était aimée !

Aimée comme elle avait toujours désiré d’être aimée, dans des circonstances romanesques, par un homme qui n’hésitait pas de nuit, à sauter les murs d’un parc pour apercevoir, ne fût-ce qu’une seconde, la silhouette effacée de sa belle, derrière un rideau !

Aimée par un homme qui rossait le guet, comme au beau temps des moyenâgesques aventures !