Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/119

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— Cela complètera votre collection, mon cher baron ! fit l’inconscient magistrat.

Un peu vexé qu’on ne s’occupât plus de lui, Jules Fléchard déclara solennellement :

— Et maintenant, messieurs, je vous quitte. Je vais verser mes aveux dans le sein de M. le procureur de la République.

— Vous ne ferez pas cela, s’écria Dubenoît, vous ne ferez pas cela, Fléchard ! Voyons, mon ami, songez que vous allez mettre Montpaillard à feu et à sang !

L’effroi du maire procurait au jeune avocat une joie sans bornes.

— M. Fléchard ne connaît que son devoir d’honnête homme. N’est-ce pas, Fléchard ?

— Et je le remplirai jusqu’au bout, quoi qu’il puisse en arriver !

Un regard brûlant d’Arabella récompensa le héros qui n’hésita pas à se mettre la main gauche sur le cœur en signe de