Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/283

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— Moi, vous garder rancune ! Et de quoi donc ?… Vous m’avez trouvé coupable, parce que vous êtes juge… Une supposition que vous auriez été avocat, vous m’auriez trouvé innocent… Chacun sa spécialité !

— C’est un plaisir, mon cher monsieur Blaireau, d’entendre raisonner un homme avec tant de bon sens.

— Et la preuve, mon président, que je ne vous ai pas gardé rancune, c’est que nous allons trinquer ensemble.

— Volontiers.

— Mademoiselle, deux verres de champagne.

— Voici, monsieur Blaireau.

Blaireau élève son verre et proclame :

— À la justice !

M. Lerechigneux a le même geste et répond :

— À l’innocence !…